jeudi 7 janvier 2016

Thermostat d'ambiance : progression et évolution...

Mise en situation : il y a un an je découvrais les nouvelles versions des 'petits' processeurs Atmel, et plus particulièrement l'ATmega168pb grâce à un kit de développement à très bas coût, le kit ATmega168 X PLAINED. Ces petits processeurs me semblaient assez puissants pour tenter de développer un thermostat d'ambiance un peu plus convivial que ceux que l'on rencontre partout de façon standard. Je ne parlerai pas ici des objets de ce type dont l'objectif n'est certainement pas de répondre de façon simple à un besoin simple :


J'ai déjà eu l'occasion de 'disserter' sur le sujet dans un billet précédent. Or donc, après avoir décidé la mise en chantier d'un thermostat personnel, vint la réalisation et les premiers tests en juillet 2015 :

En compagnie d'une précédente réalisation pour comparaison.
J'ai continué quelque peu à développer ce prototype, mais au fur et à mesure de son développement, je me rendais compte que mes choix technologiques n'étaient pas les bons, et ce, sur deux points.

- D'un point de vue ergonomique tout d'abord, l'utilisation de boutons physiques, même si elle peut présenter certains avantages, ne permet pas une ergonomie 'soignée' en cas d'utilisation de plusieurs affichages différents.

- D'un point de vue technique, même si le processeur utilisé est assez puissant pour gérer l'affichage graphique, la taille de cet afficheur s'est avérée bien trop petite pour y afficher les informations de façon claire. La multiplicité des objets graphiques à gérer complexifient très fortement le code processeur, générant une application complexe et lourde.

J'ai donc cherché une autre solution d'affichage susceptible de servir aussi de surface de contrôle. J'ai déjà eu l'occasion de tester un tel afficheur lors de la mise en pratique d'une solution d'automatisme :


Ce système fonctionne très bien mais l'afficheur ne peut être utilisé vraiment correctement que dans l'environnement technique de cet automate, aidé du logiciel de développement fourni avec la solution.

Je me suis donc mis en quête de quelque chose qui ressemblerait physiquement à ce petit afficheur, mais un peu plus grand quand même, disposant aussi d'une interface tactile et d'un logiciel de développement.

Il y a pléthore de solutions de ce type, mais il me fût assez difficile de trouver une offre fiable, bien intégrée et fonctionnelle, pas 'trop' propriétaire et pas trop complexe à mettre en œuvre.

Et j'ai fini par trouver un système qui me semble assez pertinent. En une petit image, voici ce qu'il est possible de réaliser assez facilement avec l'outil de développement proposé avec l'afficheur :

Et en plus, le rendu est plus agréable que sur le prototype d'origine.
Les affichages ne sont pas pertinents puisque configurés par défaut dans l'outil de création graphique. Tous les objets présents ont néanmoins diverses caractéristiques modifiables directement par des instructions envoyées sur le port série de l'afficheur, comme les valeurs chiffrées, les textes etc etc...

Les premiers tests de modification dynamique de l'afficheur à l'aide d'un émulateur de terminal sur PC ont montré l'efficacité du système. Pour avancer sur le sujet, je compte me servir de mon premier prototype de thermostat pour envoyer les informations des capteurs sur ce nouvel afficheur.

13 janvier 2016. J'ai connecté cet afficheur à ma carte de développement à base de processeur Z8F Zilog. J'apprécie bien ce type de processeur assez rapide, fourni en périphériques et faciles à programmer et à 'debugger' avec le logiciel de développement fourni gratuitement. Voici le montage de base :

Avec un circuit d'interface 3,3V vers 5V.
J'ai donc écrit quelques lignes de 'C' pour envoyer par l'intermédiaire de ce processeur, les données sur la liaison série nécessaires à la configuration des indicateurs et de certains textes, ainsi qu'à l'apparition de certaines icônes à l'écran. Notez bien qu'il s'agit d'une démo. me permettant de valider le principe. Il n'y a aucune pertinence des informations affichées...


11 février 2016 : J'ai aussi connecté cet afficheur à un nouveau type d'automate que je me suis procuré. La particularité de ce PLC est d'être Open-Source de type Arduino, donc de programmation très aisée en C standard grâce à l'IDE Arduino. En un rien de temps, j'ai pu retranscrire le programme 'C' écrit pour le micro-contrôleur Z8F sur ce petit automate et constater le fonctionnement parfait de cet afficheur ainsi piloté :

L'afficheur est relié directement en 'TTL' sur les broches adéquates de l'automate.
15 janvier 2016 : Petite digression... A l'origine, j'avais développé mon premier prototype de thermostat sur une base de processeur 8 bits d'Atmel. Comme c'était mon premier 'vrai' emploi de ce type de processeur, je n'avais pas remarqué que la fréquence maximale de ces circuit était limitée à 8Mhz en cas d'utilisation de l'oscillateur interne.

Force fût alors de constater que la gestion de l'afficheur était lente, empêchant tout affichage dynamique de grande envergure. Même en doublant la fréquence de fonctionnement du processeur, il n'était pas certain que cela aurait grandement arrangé la situation. A considérer donc avec la complexité du code devant gérer totalement l'affichage. Raison pour laquelle je me suis engagé sur une autre voie.

Je viens de tester la nouvelle version de l'interpréteur basic du MAXIMITE, la V5. L'intérêt de cette nouvelle version est de proposer nativement l'utilisation et la gestion du même type d'afficheur que celui utilisé sur mon prototype de thermostat.

Un processeur 32 bits à 40Mhz, même s'il tourne sous Basic offre quand même d'autres performances :

Carte de développement personnelle.
Je pense poster un petit billet sur ce sujet prochainement.

 
A suivre...

mercredi 6 janvier 2016

Prophet VS, encore et toujours...

La nouvelle année apporte parfois son lot de bonnes... et de mauvaises nouvelles. S'agissant du côté 'espiègle' du Prophet VS, c'est en cette fin d'année 2015 que je constatai un nouveau problème sur ma machine. Celui-ci se manifestait par un redémarrage intempestif, comprendre RESET total, du VS dès la manipulation de la molette de pitch-bend : amusant non?

Enfin, pas si amusant que cela. Heureusement que la toute dernière version du système conserve en mémoire le dernier patch sélectionné!
Forcément, la première idée qui vient à l'esprit est de suspecter le système qui gère cette molette. Il s'agit de cela :

En provenance directe de la documentation Sequential.
Rien de bien compliqué. J'ai donc démonté le panneau avant du synthé et ai vérifié la diode D101 et le condensateur C106. Tout allait bien de ce côté. J'ai donc suspecté le convertisseur ADC0809, bien que je ne m'imaginais pas vraiment de quelle façon ce composant pouvait être à l'origine du RESET de la carte mère du Prophet. Pour travailler méthodiquement, j'ai quand même ôté ce DAC :

Les fils sont ceux qui alimentent le rétro-éclairage LED de cet afficheur compatible.
Puis je l'ai remis en place, sur un support de circuit, en fixant la patte d'entrée du signal de la molette directement à la masse :

Le support permettra de remplacer facilement le composant si besoin.
Après remontage de la carte dans la machine et test complet de celle-ci, tout semble fonctionnel si ce n'est que je n'ai plus l'information de la molette de pitch. Cependant les tests effectués ne me permettent pas d'affirmer à 100% que le problème provient de ce circuit. Pour en être sur, il convient de le remplacer par un exemplaire réputé neuf. Une petite quête sur la baie me permet d'obtenir rapidement un certain nombre de ces circuits pour un prix dérisoire de 10$:

1$ le circuit. En cas de problème sur d'autres machines, j'en aurai en stock!
Après remplacement de l'ancien DAC0809 par un de ces nouveaux exemplaires, le problème subsiste toujours. Il est donc évident que le problème ne vient pas d'ici. J'ai donc effectué d'autres tests sur la carte mère et notamment le test des liaisons des différents bus entre les mémoires et le processeur : toujours aucune erreur. Si le problème ne vient pas de la source, alors il doit provenir de la destination, à savoir les circuits présents sur la carte de synthèse de Prophet VS. Afin d'isoler le problème, je déconnecte la carte mère de la carte de synthèse en ôtant les connecteurs suivants :

Les connecteurs se trouvent dans le cercle bleu.
Il est possible de redémarrer la machine, même si la carte de synthèse n'est pas connectée. Bien que le processeur central soit un MC68000, les spécificités de l'asynchronisme du bus de données ne sont pas utilisées. Et voilà, le VS démarre normalement et, bien qu'ayant remis en place le DAC d'origine dans son état d'origine, l'utilisation de la molette de Pitch Bend ne 'plante' plus le système. La bonne nouvelle de 2016 est qu'après remise en place des connecteurs puis remise en fonctionnement de l'appareil, tout fonctionne de nouveau normalement.

Évidemment, j'ai perdu un peu de temps à tester la partie DAC du panneau de commande. J'ai aussi acquis dix DAC0809 qui ne me serviront peut-être jamais, quoi-que l'expérience m'a souvent démontré le contraire. Ce qui est sur par contre, c'est que l'idée de faire courir les différents bus d'un processeur tel que le 68000 sur des distances incroyable de plusieurs dizaines de centimètres dans ce Prophet VS est une totale aberration d'un point de vue électronique et intégrité des signaux. Séquential a réitéré ce type de design dans le Studio440, Moins dans le Prophet 3000.

Dans un post précédent consacré au Prophet VS, je suggérait de 'caser' toute cette glue logique bien au chaud dans un FPGA. En fait, il y a un peu plus d'un an, j'ai étudié la faisabilité de l'implémentation de l'ensemble de la carte processeur dans un circuit programmable. Cela donnait ceci :

développé durant l'année 2014.
Il ne restait plus qu'à y implémenter la partie génération sonore, à savoir les quatre gros composant custon de chez Séquential, puis d'implémenter la partie filtrage en analogique, pour conserver au maximum le grain sonore originel. Je vais peut-être m'y remettre. Si cela intéresse quelqu'un de participer à un tel projet, je ne suis pas contre une collaboration....

mercredi 9 décembre 2015

"Technologie m'a TUER!"

Un petit sujet sur la gestion technique des bâtiments à l'occasion de la parution du numéro de décembre du magazine Habitat&Technologies. Je ne pouvais pas rester insensible à la chronique de Bruno Napoli...

L'utilisation de l'image est soumise à acceptation de la rédaction du magazine.

Je me tiens régulièrement informé de l'évolution des offres technologiques concernant l'automatisation des bâtiment. Mon parcours proffesionnel, plutôt axé automatisme en milieu industriel, s'est orienté il y a bien des années vers le confort de vie que 'pourrait' fournir la mise à disposition d'outils informatiques de plus en plus performants.

Ayant côtoyé un parent bâtisseur, j'ai depuis très longtemps été étonné des solutions techniques mises en place. Solutions souvent très intéressantes dans l'objectif de la réduction des coûts de construction, mais parallèlement faisant l'impasse sur les questions concernant la santé à l'intérieur des bâtiments et la dépense induite en énergie.

Somme toute, il s'agit de faire baisser le prix 'apparent' de la construction, en reportant sur la maintenance le cout bien plus élevé de la gestion au quotidien. Un petit jeu gagnant/perdant!

Les éléments techniques allaient palier très facilement les 'légers' défauts des bâtiments. Ce ne fût évidemment pas le cas. Solution ultime, le SMART doit clore définitivement le débat grâce à l'intelligence apportée par tous les systèmes de mesure, de reporting et de contrôle. La non plus, ça ne sera très certainement pas le cas. Est-ce vraiment l'objectif d'ailleurs? Le but se résume le plus souvent à vendre de la solution miracle génératrice de marges très confortables et SURTOUT de l'abonnement, c'est à dire des rentrées stables et régulières grâce à un client emprisonné dans une solution constructeur : de la rente en somme. L'heure est grave. C'est aujourd'hui que cela se joue. Il importe donc d'occuper le terrain, peu importe si les solutions techniques proposées sont fiables/cohérentes/pertinentes/performantes en un mot, justifiées.

J'évoque à l'occasion cette situation dans ce blog, je ne suis pas le seul. J'ai été particulièrement confronté à ce phénomène en 2008 lors de l'étude et la mise en place de solutions de mesures et de contrôle de la qualité de l'air intérieur d'un bâtiment, étude qui reçut d'ailleurs un trophée "Bâtiment et Santé". Le constat fût assez évident : les différents partenaires qui interviennent dans la construction d'un bâtiment agissent de façon trop isolée les uns des autres. La compétence transversale manque. Des remarques pertinentes furent remontées à l'ADEME qui jugea inutile voire dangereux la création de nouvelles fonctions adaptées : bien.

Pourtant, le manque réel de compétences de certains acteurs est patent. Ce manque résulte bien souvent d'un matériel trop compliqué non pas à installer mais à régler et à optimiser, à des incompatibilités diverses qui demandent des capacités techniques dont il est très difficile de disposer sur site, etc etc...

Moyennant quoi, le bon fonctionnement des installations est trop souvent 'abandonné' à un personnel ne possédant absolument pas les compétences requises, d'ou certains 'dysfonctionnements'. Je n'évoquerai pas le problème des matériels en provenance de l'étranger et notamment d'Allemagne pour lequel il n'existe tout simplement aucun suivi officiel en France.

Et cela ne va pas s'arranger avec le contrôle dit 'intelligent' des bâtiments. Pour étayer les propos que je tiens dans ce blog, je vous laisse lire la chronique de Monsieur Bruno Napoli au titre évocateur de 'Technologie m'a TUER!'. Chronique plus orientée vers le domaine de l'intégration des services audio/vidéo, mais assez révélatrice de ce qui se passe en général en ce moment sur le terrain. Image scannée à partir du magazine Habitat&Technologies, avec l'aimable autorisation de la rédaction :

L'utilisation de l'image est soumise à acceptation de la rédaction du magazine.


Un constat amère s'impose, il y a matraquage de ce que j'appelle 'l'intelligence finale'. Tant au niveau de la formation qu'au niveau professionnel. J'évoque ce sujet dans ce billet du 05 juillet 2015.

Cette situation ne peut qu'empirer, aidée en cela par le législateur qui par son action éducative d'une part, détourne l'offre de formation des besoins réels en favorisant un écosystème tourné vers l'absence d'autonomie, et par son action normative et sa politique d'aides publiques en modelant de façon contraignante l'offre de services en privilégiant les acteurs majeurs, donc la rente, au détriment de l'intelligence, de l'innovation, de l'émulation, des prix. J'évoquais cet aspect des choses de façon 'humoristique' dans un billet précédent du 6 octobre 2015.

Et le contrat alors? Perdant/perdant/perdant!

  • Perdant pour l'industriel qui propose des solutions qui ne fonctionnent pas correctement et au coût d'exploitation prohibitif tout en détruisant son image de marque.
  • Perdant pour le professionnel de terrain qui devient incapable de facturer la somme de travail effectuée bien souvent à la place du constructeur du matériel (toute ressemblance avec un certain Microsoft etc etc...) et qui finit par disparaître.
  • Perdant pour le client qui aura financé à grand frais (nous ne parlerons pas du détournement d'argent public en direction des professionnels que constituent les aides gouvernementales) une installation offrant des 'rendements' bien éloignés des promesses.



jeudi 26 novembre 2015

TEAC V-7010 : retour à la vie.

En passant, ce petit billet concernant la remise en état d'un magnétophone de référence, le TEAC V-7010 :

http://www.audio-heritage.jp/TEAC-ESOTERIC/player/v-7010.html

Mise en situation : ce lecteur/enregistreur fonctionnait sans problème puis un jour, en 2007 ou 2008 je ne m'en souviens plus bien, la mise en lecture d'une cassette s'est traduite par un défilement de bande beaucoup trop élevé. D'après le rendu sonore, j'imagine que la vitesse de défilement était au moins deux fois supérieur à la normale. Au bout de quelques minutes, elle à ralenti jusqu'à finir par se stabiliser à la bonne vitesse. Ce phénomène n'a fait qu'empirer au fil du temps à un point que, six mois après son apparition, l'appareil n'était plus utilisable.

Bien évidemment, étant donné le symptôme, j'ai de suite suspecté un problème sur un condensateur de stabilisation. TOTALEMENT FAUX. Et il m'a fallu sept ou huit ans pour trouver la solution.

De suite, je me suis orienté vers la carte d'asservissement du cabestan. Je ne voyais pas à quel autre endroit pouvait mieux se situer le problème. En image, voilà de quoi il s'agit :

En cours de traitement.
La carte d'asservissement est donc placée à l'arrière de la mécanique. Les quatre 'gros' condensateurs bleus/verts, des chimiques donc susceptibles d'être les premiers incriminés, ont déjà été changés par mes soins quelques années auparavant. Sur cette dernière intervention, je travaille juste à gauche du circuit intégré TC9142P qui est le circuit d'asservissement. J'y remplace les deux condensateurs de découplage du quartz et vais y ressouder le quartz de l'horloge de référence.

Sans rentrer dans les détails, ce circuit TC9142P contient la PLL qui, calée sur cette horloge de référence, fournit les signaux nécessaires au circuit qui alimente le moteur, un M56730. Ce circuit intégré M56730 est prévu pour 'driver' les moteur brushless.

Parce que je venais de constater que le simple fait de toucher une des broches d'un de ces condensateurs de découplage faisait varier la vitesse de défilement de la bande, donc, la vitesse de rotation du moteur. J'étais donc cette fois sur une 'vraie' piste. Après remise en place des composants sur la carte et remontage partiel de l'appareil, le défaut précédemment constaté s'est largement estompé mais reste toujours bien présent. Il ne faut plus que quelques secondes pour obtenir la stabilisation à la bonne vitesse. Mais ça n'est pas encore ça!

Gros plan ou doit se situer le problème, quartz et condensateurs remis en place.
Pour reprendre une citation bien connue : "j’étais à deux doigts de m’agacer" et de me décider une bonne fois à jeter ce lecteur TEAC à la benne. Opération tout simplement traumatisante en ce qui me concerne, mais je m'y étais préparé.

Cependant (la, on sent qu'un dénouement heureux se profile à l'horizon), depuis le premier démontage de cette mécanique, je m'étais un peu étonné du type de circuit imprimé de ce système de contrôle moteur. Une espèce de support possiblement en aluminium, sur lequel est collé quelque chose qui ressemble à une fine feuille d'époxy avec des pistes présentes que sur la face apparente et les composants soudés, version CMS, même pour les boîtiers DIP. Cette réflexion sur ce type de circuit imprimé et les diverses expériences malheureuses précédentes m'amenèrent à une seule conclusion : il doit y avoir une ou des soudures poreuses. J'ai donc donné un coup de fer sur TOUTES les soudures de cette carte. En réalité cela ne prend qu'à peine plus de cinq minutes. Et j'ai rajouté un peu d'étain AVEC plomb, la ou je trouvais les soudures d'origine grises et non pas brillantes.

Un petit coup de nettoyage des résidus de soudure à l'acétone et : BINGO!!!

Tout est dit, dès la mise sous tension, un appui sur 'lecture' démarre la mécanique à la bonne vitesse, sans la moindre fluctuation. Quelques jours après cette vague de soudure, l'appareil fonctionne toujours, et de nouveau comme un charme.

Remontage définitif de la mécanique :

Il y a des paquets de fils, mais ça reste simple, en vrai!
Et la machine, prête à être refermée :

Juste une image en plus.
Alors, on peut se demander si la publication d'un tel billet sur une machine totalement obsolète était vraiment utile. De mon avis oui. Parce que déjà cela me permet de faire vivre ce blog!

Et puis je m'en suis posé des questions sur cette panne, cela aurait été dommage de ne pas faire profiter la communauté de ce retour d'expérience. De plus, l'obsolescence ne veut pas dire grand chose. Ce 'magnétophone'  enregistre et lit avec un grain sonore analogique 'vintage' tout à fait sympathique quelque musique que ce soit. Et puis quand même, j'ai pu lire à plusieurs reprises des personnes possédant un TEAC de ce type, victimes du même problème ET totalement seules face à leur désarroi.

Or donc, voici une piste sérieuse à suivre pour quiconque rencontrera ce type de problème sur ce type de platine cassette : enjoy!


mercredi 4 novembre 2015

MODOR NF-1

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas acquis un synthétiseur neuf. La revente de certaines machines m'a permis de financer cet achat. Bien que nécessairement minimalistes, les différentes démo. que j'ai pu voir en ligne ainsi que le concept et l'ergonomie du NF-1 m'ont convaincu de passer le pas. J'ai donc passé commande chez Turnlab à Anvers. Quelques jours plus tard, pas loin de quinze en vrai (du aux delais d'approvisionnement et d'acheminement de la machine), j'ai reçu ceci :

Ça, c'est fait!
La boîte contient le synthétiseur (ouf), un manuel utilisateur en anglais, deux équerres pour la mise en rack, deux flancs en bois pour la mise en position horizontale et un bloc secteur de 9V 1A soit... 9Watts. L'appareil semble donc être très économe en énergie.

Ça, c'est fait aussi!
Nous sommes sur du matériel de constructeur disons, artisanal. Je m'attendais donc à quelques soucis. Le boitier présentait en effet un petit problème d'assemblage mécanique sur le flanc gauche :

D'ailleurs le connecteur d'alimentation n'est pas très centré.
Ce qui me donnait le prétexte attendu pour enlever les six vis du dessous, me permettant ainsi d'ouvrir le synthé. et d'en découvrir la réalisation. Je dois l'avouer de suite, je n'ai pas été déçu par la réalisation de la carte mère, pas plus que par celle de la face avant. Les circuits imprimés sont de bonne facture et l'assemblage est très bien réalisé.


Jolie carte mère.
Cette carte ne présente rien de sensationnel et on y retrouve aisément les blocs fonctionnels :

  1. Le convertisseur numérique/analogique audio, un CS4334.
  2. Le connecteur du bouton de volume, qui sert aussi de switch on/off.
  3. Le connecteur JTAG de programmation du firmware du DSP.
  4. Le DSP56724, c'est lui qui génère toute la partie audio.
  5. Le connecteur gérant les switchs et les potentiomètres de la face avant.
  6. Les connecteurs pour l'écran LCD.
  7. Le microcontrôleur qui gère la face avant et envoie les instructions de configuration au DSP.
  8. Le banc de mémoires non volatile qui contient les patchs.
  9. Les circuits d'interface MIDI dont l'optocoupleur.
  10. Le connecteur s'occupant des LEDs de la face avant.
  11. Le connecteur de programmation du PIC18F67J60.
  12. Les régulateurs de tension : un 7805 et deux LM317.
L'énoncé des composants du circuit suffit à comprendre dans les grande lignes l'implémentation numérique du synthétiseur.

La carte de gestion de la face avant est du même acabit. Elle est aussi très bien réalisée et fonctionne à merveille. A noter un point EXTRÊMEMENT IMPORTANT : les boutons poussoirs de la face avant sont de type Marquardt. Ce sont des boutons de très très bonne qualité et au touché parfait. Absolument rien à voir avec les switchs douteux que l'on peut trouver sur la plupart des machines de grandes marques. Ce type de bouton poussoir équipait il me semble le Matrix12 et l' Xpander Oberheim, histoire de le dire. Dans un billet précédent, j'évoquais la façon dont est parfois traité le client, et bien ici on ne se moque pas de lui!

Les composants sont de l'autre côté.
Je n'ai pas démonté cette carte. Il aurait fallu enlever tous les capuchons et peut-être dévisser les potentiomètres pour trouver quoi? Sans doute des multiplexeurs numériques et analogiques, ou peut-être un autre processeur recevant ses ordres du processeur de la carte mère? J'ai des doutes sur cette dernière possibilité, les connecteurs auraient été plus petits car véhiculant alors certainement des signaux série. Il ne semble pas que ce soit le cas ici.

A noter aussi que le réglage des potentiomètre est particulièrement précis et stable. L'utilisation de la face avant est un régal total et promet de longues heures d'utilisation agréable. Rien à voir avec ce que j'ai pu connaitre avec un Andromeda A6. L'instabilité de la face avant avait mérité à elle seule le fait de me séparer de la machine.

Les premiers tests audios avec les sons présents au déballage de la machine m'ont montré des possibilités très variées et une présence spectrale tout à fait plaisante malgré un étage de sortie audio pouvant sembler 'simpliste'.

Hormis quelques approximations dans l'assemblage du boitier, ce synthétiseur fonctionne parfaitement. Je n'ai rencontré pour l'instant aucun plantage ni problème de quelque ordre que ce soit.

J'aurais cependant quelque remarques à faire à Monsieur Belmans :

  • Il n'aurait peut-être pas été inutile de prévoir une sortie casque. 
  • Le défilement des rubriques principales du menu par appuis successifs avant une seconde n'est pas franchement très commode. Vous ne pourriez pas passer à deux secondes?
  • Comment est-il prévu d'effectuer les mises à jour des firmwares de la machine, si mise à jour il y a. La carte mère possède bien des connecteurs permettant cette opération mais cela ne me semble pas être trivial en ce qui concerne le DSP. 

Conclusion : j'ai pu lire certains commentaires de personnes 'estimant' le prix demandé pour ce synthétiseur, plutôt élevé. En ce qui me concerne, je suis d'un avis tout à fait contraire. Le moteur de synthèse semble tout à fait puissant, la réalisation globale est très correcte et tout particulièrement celle de la face avant qui est absolument géniale, en plus d'être très agréable à l’œil. Et dans le ressenti de la manipulation, ça compte!

Pour une première machine, bravo Monsieur Belmans.

Microsoft : la contre attaque

En ce mois d'octobre 2015, Microsoft semble avoir décidé de 'mettre le paquet' commercial sur ses nouveaux produits que sont Windows 10 et les machines nomades, tablettes et téléphones.

La 'culture', vue par Microsoft!
Je ne rentrerai pas dans le détail de toutes ces annonces, d'autres sites le font sans doute bien mieux que moi.
Ce que je retiens c'est surtout l'écosystème que tente de développer Microsoft autour de Windows 10. Force est de constater qu'à première vue, l'ensemble paraît cohérent et... bien fermé, comme d'habitude.

Je passerai sous silence tous les problèmes que pose Windows 10 dans le monde professionnel après le calamiteux Windows 8. Mais cela commence à me rassurer, je ne suis pas sûr que le marché professionnel tel qu'il existait il y a encore quelques années soit aujourd'hui celui qui intéresse le plus Microsoft, bien au contraire. Il y en aura sans doute pour les développeurs en herbe, nourris à l'idéologie 'startupiènne' sans lendemain et élevés dans les ghettos protégés des grandes universités, ce micro environnement est fait pour eux :

Ça fonctionne, mais le chemin est encore long!
Pour les autres, ceux qui essaient (pas moi) de développer sous Windows, de faire fonctionner d'anciennes applications, la tâche risque d'être très compliquée. Je me demande quoi penser d'une telle présentations :


C'est évident, on peut en faire des choses avec Windows 10!

Alors évidemment, ça peut en faire rêver certains (c'est même fait pour ça). Gardons les pieds sur terre : en France, l'informatique est un domaine EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉ AUX HAUTS DIPLÔMÉS. Le système de recrutement et les aides publiques favorisent l'emploi des ingénieurs dans ce corps de métier en dégradant l'employabilité que pourrait présenter un 'moins' diplômé, même de génie.

L'annonce de François Hollande début 2016 concernant le mise en formation de 500 000 'chômeurs' aux métiers d'avenir est donc totalement tendancieuse et malhonnête envers le peuple, puisque ces métiers d'avenirs ne recruteront pour la plupart que des diplômés, favorisés de plus par l'actions du législateur sous forme d'aides diverses et variées à l'embauche, et certainement pas les personnes à la qualification la plus faible. Hors majoritairement, ce sont les moins qualifiés qui sont les moins employables, et donc le plus au chômage.


En acceptant ce contrat pour le moins pernicieux, vous accepterez de servir une baisse artificielle des statistiques du chômage, d'être formés à devenir de la 'chair à cannons', employables aux tâches les moins gratifiantes, les plus incertaines, les moins bien rémunérées et les moins pérennes.

J'ai pu lire quelques commentaires sur ce chiffre énorme de 500 000 personnes à former :

- Quelle logistique à mettre en place?
- Quel va être le cout d'une telle mesure?
- etc etc...

Soyons raisonnables, réellement une telle mesure profitera au final à peut-être 10% des chômeurs concernés soit 50 000 personnes, et encore! Alors oui, cette mesure aura réellement coûté DIX fois plus qu'annoncé. Cet argent pourrait sans doute servir à autre chose qu'à des fins électoraliste!!!

mardi 27 octobre 2015

Multimètre numérique 'very old style'

Il m'arrive parfois, les beaux dimanches matin, d'aller flâner en ville et de traverser un marché aux puces, toujours curieux de ce qu'il est possible d'y trouver. Et ce dimanche dernier, j'ai acquis pour la modique somme de 5€ HT, un superbe multimètre de marque Schneider Electronique, un Digitest 200.

La 'bestiole' est vendue comme non fonctionnelle. Voici à quoi ressemble ce multimètre en cours de maintenance :

Avec le côté 'processeur' du circuit imprimé...

et le côté affichage du circuit.
Hum, du vrai vintage ça. Après nettoyage des différents contacts du circuit imprimés, la 'bête' commence à donner des signes de vie mais ne mesure pas grand chose. Il est alors temps de se pencher sur les fusibles de protection dont est muni l'appareil, et de les changer parce que tous défectueux :

Les fusibles sont bien mal en point!
Rien de plus. Après remontage quasi complet de l'appareil, passons aux tests :

Tout simplement!
En fait, avant de procéder au remontage, j'ai nettoyé à l'eau savonneuse les deux parties de la coque. Parce qu'avec ce bel orange 'seventies', il aurait vraiment été dommage de ne pas en profiter. Les mesures effectuées avec cet appareil ont fait montre d'une très belle précision puisque comparé à d'autres appareils que je possède, il s'est avéré très proche du Fluke 289 :

Légende entendue : photo de famille.
Au troisième digit, ce multimètre Schneider s'est même avéré légèrement plus précis que le UT61E de UNI-T. Evidemment cet ancien appareil n'est ni TRUE RMS, ni RMS du tout d'ailleurs mais qu'importe, avec son superbe afficheur LED bien visible en toutes circonstances, voilà un auxiliaire de travail tout trouvé pour épauler les autres appareils lors de séances de réglages des courants de repos d'amplificateurs par exemple...

Un appareil 'Made in France' par Schneider Electronique, 27-33 rue d'Antony 94150 Rungis, comme c'est indiqué sur la fiche signalétique. Par contre, je n'ai pas trouvé la moindre date de fabrication que je situe fin des année 70, tout début des années 80. D'ailleurs si quelqu'un pouvait me donner des précisions sur cet appareil, parce que je n'ai trouvé aucune documentation sur Internet!