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mardi 16 mai 2017

SEQUENTIAL CIRCUITS STUDIO 440 et HXC

Depuis le temps que j'attendais ça!

J'ai enfin réussi à installer un émulateur de disquette HXC dans mon Studio 440.
J'avais effectué un bon nombre de tests il y a quelques mois sans y parvenir. L'explication probable est que je ne possédais pas les bons fichiers à placer sur la carte SD. Ceux fournis pas Gildas (il se reconnaitra, et merci à lui...) ont fonctionné du premier coup.

J'ai donc commandé quelques lecteurs HXC parce que j'ai aussi un EPS16+ en attente de cette solution de remplacement, et même si j'arrive à trouver le temps de le remettre en état, un Emulator qui ne serait pas mécontent de cette solution.

Histoire de 'diminuer' les frais de port!
La mise en place au sein du 440 ne pose aucun problème :


Et ce que cela donne une fois le boitier du 440 refermé :


Il faudra trouver une solution esthétique pour combler le vide au dessus de l'émulateur HXC...

Viennent ensuite évidemment les tests de chargement de fichier :


Et le résultat concluant de l'opération :


Sur ce 440, le SCSI est fonctionnel, j'ai pu le tester avec un disque dur externe de 20Mo de type Apple des années 80 qui m'avait été prêté :

Image prise quelque part sur le NET.
 
Hélas, après avoir rendu ce disque dur externe, je n'avais plus que le lecteur de disquettes d'origine, au fonctionnement très hiératique, comme possibilité de sauvegarde/chargement de fichiers. Cet émulateur HXC va radicalement changer la vie de ce Studio 440 que je possède depuis 2006 et qui se trouve, pour la première fois, totalement fonctionnel après moult réparations, galères, modifications. Comme quoi : ne jamais désespérer!

mercredi 22 février 2017

STUDIO 440 Sequential Circuits : non mais, n'importe quoi!

J'ai acquis mon Studio 440 en 2006 il me semble, du côté de Lille. La machine proposée avait du vécu, et un fonctionnement parfois 'erratique'. Mais bon, la démonstration faite, qui avait consisté à charger une séquence et des sonorités depuis un disque dur externe m'avait convaincu.


Présenté comme cela, c'est une bien belle machine. De retour chez moi avec une jolie collection de samples sur disque dur, je me suis bien 'amusé'. Assez rapidement cependant, il m'a fallu ouvrir la bête pour corriger des défauts de fonctionnement. Et me rendre compte à ces différentes occasions que je n'avais pas été le premier à l'ouvrir. J'ai remis en état quelques autres 440 depuis, quelques sujets sur ce blog en relatent les déroulements.

Et puis très récemment, je me suis décidé à tenter l'échantillonnage. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, je n'avais jamais tenté le coup. Très rapidement, lors de la procédure de configuration de l' enregistrement, la machine s'arrête et semble carrément plantée. Je lance donc les auto-diagnostics et me rends compte que le lancement du test de rafraichissement de la RAM d’échantillonnage ne se lance pas. Test lancé après celui d'écriture/lecture dans cette même RAM qui lui, se déroule correctement.

Je fais bref : Je suspect donc un plantage de la carte processeur. Après quelques heures, de recherches intensives, j'en conclue que cela ne vient pas de la carte mère, mais de la carte de la face avant. Je suspecte le système électronique de gestion des switchs d'être en cause. Après moult tests et retrait de certains circuits intégrés pour les remplacer ou tout simplement faire fonctionner la machine sans, je n'arrive toujours pas à trouver la cause du problème.

Et puis, en fin de soirée, lors d'un ultime test, je décide de 'valider' les switchs, on ne sait jamais. Pas de raison particulière étant donné que le lancement des fonctions ne pose jamais pas de problème. L'appui sur les différents switchs me donne bien une valeur différente. SAUF QUE, lorsque je relâche un quelconque switch, le chiffre 44 apparaît systématiquement à l'affichage.


Et qu'est-ce donc que le bouton qui se cache derrière le code 44? Le TAP contrôle. Le bouton qui sert à imposer un BPM à la machine.

Incroyable!!! J'avais déjà eu à l'époque bien des soucis avec la procédure de lecture sur disque SCSI qui plantait alors qu'il fallait appuyer sur ENTER pour la lancer! La réponse est là! Mais alors, pour quelle raison ce bouton génère ces problèmes? Tout simplement parce qu'il est en court-circuit!

Je retire ce bouton du circuit imprimé de la machine, et lui enlève la tête dans le but de vérifier l'état de la mécanique :


E là, c'est édifiant. la barre métallique (borne n°1 du switch) tangente au gros ressort n'est pas clipsée dans l'endroit prévu à cet effet et se retrouve du coup très (trop) proche du gros ressort. Ce gros ressort maintien en hauteur le capuchon du bouton ET la barre métallique horizontale (borne n°2 du switch). Et que ce passe-t-il? Et bien le gros ressort est 'flottant' dans son logement. Lors de l'appui et le relâchement du switch, il 'peut' ainsi se retrouver en contact avec les deux bornes et donc continuer à simuler l'appui du bouton. Le côté aléatoire du sujet ne permettant pas, bien évidemment, un diagnostic fiable de la panne!

je ne sais pas de quelle façon doit fonctionner ce switch, mais ce qui est sur, c'est que si la borne n°1 est bien clipsée, lors de l'appui du capuchon du bouton, le gros ressort s'écrase mais n'entraine pas la borne n°2 avec lui. Il n'y a donc pas contact.

Et on en arrive à la raison pour laquelle la borne n°1 n'était pas clipsée. En fait elle a été déclipsée volontairement pour permettre de la souder un peu en hauteur, de façon à ce que le capot du bouton, fasse quand même entrer les deux bornes en contact. Ça, ça fonctionne. Mais au relâchement, le gros ressort n'étant pratiquement plus du tout en pression, il se 'promène' tranquillement et, 'de temps en temps' vient court-circuiter les deux bornes sans qu'une quelconque action extérieur soit nécessaire : amusant non?
Plutôt que d'avoir essayé à l'époque de remplacer ce switch défectueux pendant qu'il était facile d'en trouver un remplaçant. Mais non, la personne étant intervenue a préféré faire du mauvais bricolage!

J'ai donc ressoudé correctement la borne n°1, à sa place initiale, et suffisamment loin du gros ressort, puis j'ai 'enroulé ce gros ressort sur la borne n°2 de façon à ce qu'il l'entraine avec lui  vers le bas et que le contact s'établisse correctement en fin de course :


Je ne pense pas que cela fonctionnait de la sorte à l'origine, mais bon, ça ira bien. J'ai pu tester le fonctionnement correct de ce switch après remontage. Evidemment j'ai remonté ce bouton dans le sens inverse du départ (parce qu'en plus deux positions sont possibles sur le circuit imprimé), ce qui a donnée ceci au remontage de la carte :



Démontage, déssoudage, ressoudage et remontage de la carte obligatoire : hum!!!!

Enfin la récompense : 


Le deuxième test de la mémoire se lance correctement, sélection du bouton n°0 après avoir lancé le test d'écriture/lecture de la RAM avec le bouton n°2.

CONCLUSION : j'espère vraiment être arrivé au bout des problèmes de cette machine, environ 10 ans après l'avoir acquise!

Cela ne fait que renforcer mon sentiment de matériel tendance 'piece of shit' que celui de Sequential sur cette période. Et... je sais de quoi je parle, je possède un Prophet VS, un Studio 440 et un Prophet 3000. Tous ces produits présentent les mêmes symptômes : études mal réalisées avec des erreurs grossières de conception, design et mise en boîte avec des solutions technique des plus 'merdiques', systèmes bugués comme dans le cas de ce studio 440 (même pas capable de 'pondre' une routine de gestion de touches correcte) ou pas finies comme sur le Prophet 3000. Composants de mauvaise qualité etc etc... et la liste est longue.

Et pourtant quand ça fonctionne, ça fonctionne bien, et c'est vraiment autre chose. C'est sans doute la raison pour laquelle ces machines sont toujours recherchées. Mais attention, je n'hésite pas à dire qu'il faut posséder une bonne dose de compétences et de patience pour les maintenir en état. Et malgré cela, il reste possible de se faire piéger 'comme un bleu' par une 'double erreur' donnant l’impression d'un fonctionnement correct!

J'ai corrigé pas mal de bugs de mon Prophet 3000. Dont notamment le gros circuit fourni par Yamaha pour gérer correctement l'extension mémoire. Sauf que cela ne fonctionne pas parce qu'il y a des erreurs sur les bits d'adresse de cette extension. Heureusement, j'ai fini par avoir les bonnes infos et les corrections à effectuer sur la carte mère du 3000 mais n'ai pas encore tenté de les mettre en application. Le ferais-un jour? Je ne sais pas. Essayer de faire fonctionner un Prophet 3000 serait comme, hum... Ou alors l'exposer dans un musée, comme une espèce de dinosaure nouvellement découverte ;-)

mercredi 7 septembre 2016

Encore un STUDIO 440 remis en service!

Pour bien entamer la reprise, quoi de plus intéressant que la remise en service d'un STUDIO 440?

Il y a quelques semaines de cela, j'ai été contacté par le 'malheureux' propriétaire d'un 440 en fâcheuse posture.
La machine reçue pour dépannage:

Machine en bel état malgré son âge.

Ce 440 présente deux problèmes majeurs. Tout d'abord l'alimentation à découpage ne fonctionne plus du tout. Et puis surtout, même avec une alimentation fonctionnelle, le 440 ne démarre pas :

Fâcheux comme 'fonctionnement'

Je possède certaines pièces de 440, heureusement, parce que je ne savais pas du tout ou je mettais les pieds en acceptant le dépannage de la machine. Depuis le dernier dépannage de 440 effectué en septembre de l'année dernière, je me suis équipé d'une alimentation de laboratoire conséquente parce que je m'étais rendu compte que les différentes cartes d'un 440 consomment au final une certaine énergie. Energie que n'était pas capable de fournir les 'petites' alimentations que je possédais. Et pour dépanner un 440, quand toutes les cartes sont à plat sur le plan de travail, ça n'est pas simple de jongler avec plusieurs alimentations. J'ai donc acquis ceci :

Une DP832A
Cette alimentation est précise, puissante et autant que je peux en dire, fiable. Mais bruyante quand même. Elle remplit parfaitement sa fonction et me permet maintenant d'alimenter des cartes 'sensibles' sans problème.

C'est ce que j'ai donc fait avec la carte processeur de ce Studio 440. Après un certain nombre d'heures de sondage à l'oscilloscope, j'ai acquis la certitude que la carte mère fonctionne, mal, mais elle fonctionne. En fait, le programme principal reste 'planté' en accès sur l'afficheur. De plus aucune interruption n'est servie. J'ai fini par en conclure que la carte était tout simplement 'plantée' dans les routines d'initialisation du système. Comme à ce moment du démarrage, c'est vraiment le système minimum à 68000 qui fonctionne, et que visiblement le processeur, la ROM ainsi que la glue logique 'semblait' fonctionner, il ne me restait plus qu'à suspecter la RAM dynamique.

Après comparaison avec une machine fonctionnelle j'ai pu détecter qu'un des deux circuits qui gèrent la RAM dynamique avait un problème, en l'occurrence le plus petit des deux circuits dédiés à cette tâche :

Des circuits pas facile à trouver dans le commerce!

Et effectivement après remplacement du plus petit des deux circuits, l'afficheur s'initialise correctement et les diags se lancent sans problème : grosse avancée.

Le passage des tests m'indique qu'un circuit de mémoire dynamique est défectueux. Ha!, la voilà la raison peut-être originelle du dysfonctionnement de ce 440. Et la commence une partie de cache-cache avec les concepteurs de la machine. Parce que si à l'affichage la 'position' de la RAM défectueuse est bien signalée, il s'agit d'une indication 'graphique' sans plus d'information. La documentation étant elle aussi muette sur ce sujet. J'ai donc tout essayé en logique informatique. Il y avait quatre possibilité, évidemment ce fût la dernière la bonne car la moins logique, informatiquement parlant :

Les quatre DRAM mises sur support. Une seule était défectueuse.
A l'allumage suivant ces opérations, le 440 s'est allumé tout à fait normalement. Le problème était en fait tout simple. Mais pour en arriver à cette conclusion, et en faisant attention de ne pas dégrader plus l'état de la carte mère par des tests hasardeux, il m'a fallu quand même un petit nombre d'heures de recherche, de tests et de modifications. Une autre méthode consiste à ne pas trop se poser de question et à changer tout ce qui peut l'être, en espérant 'tomber' sur le problème. Je ne pratique jamais cette méthode, il est très rare que cela fonctionne. C'est pourtant la méthode utilisée par le propriétaire de ce 440, qui à mis sur support un bon nombre de circuits logiques dont le processeur :

Tous les circuits logiques autour du processeur ont été changés par le propriétaire de la machine.
Et malgré ce gros travail de remplacement des circuits logiques, l'état de la machine n'avait pas progressé du tout. Au moins, il n'y a pas eu de dégradation, le propriétaire sachant visiblement manier le fer à souder!

Ce Studio 440 présentait aussi un des quatre circuits custom défectueux, je l'ai remplacé par un circuit neuf, acquis il y a quelques années auprès de Wine Country. La mise en place du disque dur sur lequel je possède des sons de 440 m'a permis de valider le fonctionnement global de la machine. Pas de problème en ce qui concerne la DRAM d'échantillonnage, pas plus que sur les circuits analogiques de sortie.

Il ne restait donc plus qu'à s'occuper de l'alimentation à découpage d'origine de la machine. En fait, son dépannage a été très simple. Le fusible d'origine n'ayant pas brûlé, il y avait donc de fortes chances pour que rien ne soit en court-circuit sur cette alimentation, et notamment pas le transistor de commutation du primaire du transformateur haute tension. Cette alimentation, une fois connectée au réseau n'émettait pas le moindre bruit haute fréquence caractéristique du hachage du primaire. J'en ai vite conclu au dysfonctionnement de l'oscillateur de commande du transistor de puissance. Chance, ce sont deux transistors classiques qui s'occupent de cela, un 2N2222 et un 2N2907. En test sur la carte, j'ai déterminé que seul le 2N2907 était en erreur. Comme je possédait ces deux transistors classiques en stock, je les ai changé tous les deux. Le résultat fût immédiat :

Alimentation branchées sur une carte personnelle pour présenter un minimum de consommation.
Une alimentation à découpage ne fonctionne pas à vide puisque s'il n'y a aucune demande en courant, il n'y a pas de raison de fournir d'énergie. La boucle d'asservissement est alors à un point critique, hors régulation, l'alimentation ne démarre pas.

Voici ou se trouvent les deux transistors changés sur cette alimentation :


Au final, tous les composants changés sur ce Studio 440 :


Pas grand chose en fait. Mais pour en arriver à ce résultat, cela présente presque une journée complète de travail.

Que reste-t-il à faire sur cette machine? Plus grand chose, techniquement, mais présentant quand même un bon potentiel de temps à passer.

Le propriétaire de la machine devra trouver un lecteur de disquette compatible avec le 440. Celui mis en place est totalement incapable de formater, lire ou écrire une disquette d'origine Sequential Circuits, ou pas. J'ai pu tester le bon fonctionnement du circuit de la carte mère à l'aide d'un lecteur de disquette d'origine.

Il faudra aussi passer au dernier OS disponible, sinon il reste impossible de gérer un lecteur SCSI externe comme les 'vieux' disques 20Mo Apple, identiques à celui dont je me sers régulièrement.

Enfin, je n'ai pas testé l'échantillonnage. De toute façon, s'il y a un problème de ce côté, le nombre de composants mis en jeu est très faible et se situe dans l'environnement immédiat du convertisseur analogique/numérique. Par contre, traiter ce problème demande aussi beaucoup de temps en démontage et remontage de la machine qui, à ce niveau, n'est pas du tout ergonomique.

Bref, voilà encore un Studio 440 sauvé. Même si ce type de machine est totalement dépassé, mal conçue, pas fiable, cela reste un monument de l'épopée de la musique électronique. A conserver donc!

mercredi 6 janvier 2016

Prophet VS, encore et toujours...

La nouvelle année apporte parfois son lot de bonnes... et de mauvaises nouvelles. S'agissant du côté 'espiègle' du Prophet VS, c'est en cette fin d'année 2015 que je constatai un nouveau problème sur ma machine. Celui-ci se manifestait par un redémarrage intempestif, comprendre RESET total, du VS dès la manipulation de la molette de pitch-bend : amusant non?

Enfin, pas si amusant que cela. Heureusement que la toute dernière version du système conserve en mémoire le dernier patch sélectionné!
Forcément, la première idée qui vient à l'esprit est de suspecter le système qui gère cette molette. Il s'agit de cela :

En provenance directe de la documentation Sequential.
Rien de bien compliqué. J'ai donc démonté le panneau avant du synthé et ai vérifié la diode D101 et le condensateur C106. Tout allait bien de ce côté. J'ai donc suspecté le convertisseur ADC0809, bien que je ne m'imaginais pas vraiment de quelle façon ce composant pouvait être à l'origine du RESET de la carte mère du Prophet. Pour travailler méthodiquement, j'ai quand même ôté ce DAC :

Les fils sont ceux qui alimentent le rétro-éclairage LED de cet afficheur compatible.
Puis je l'ai remis en place, sur un support de circuit, en fixant la patte d'entrée du signal de la molette directement à la masse :

Le support permettra de remplacer facilement le composant si besoin.
Après remontage de la carte dans la machine et test complet de celle-ci, tout semble fonctionnel si ce n'est que je n'ai plus l'information de la molette de pitch. Cependant les tests effectués ne me permettent pas d'affirmer à 100% que le problème provient de ce circuit. Pour en être sur, il convient de le remplacer par un exemplaire réputé neuf. Une petite quête sur la baie me permet d'obtenir rapidement un certain nombre de ces circuits pour un prix dérisoire de 10$:

1$ le circuit. En cas de problème sur d'autres machines, j'en aurai en stock!
Après remplacement de l'ancien DAC0809 par un de ces nouveaux exemplaires, le problème subsiste toujours. Il est donc évident que le problème ne vient pas d'ici. J'ai donc effectué d'autres tests sur la carte mère et notamment le test des liaisons des différents bus entre les mémoires et le processeur : toujours aucune erreur. Si le problème ne vient pas de la source, alors il doit provenir de la destination, à savoir les circuits présents sur la carte de synthèse de Prophet VS. Afin d'isoler le problème, je déconnecte la carte mère de la carte de synthèse en ôtant les connecteurs suivants :

Les connecteurs se trouvent dans le cercle bleu.
Il est possible de redémarrer la machine, même si la carte de synthèse n'est pas connectée. Bien que le processeur central soit un MC68000, les spécificités de l'asynchronisme du bus de données ne sont pas utilisées. Et voilà, le VS démarre normalement et, bien qu'ayant remis en place le DAC d'origine dans son état d'origine, l'utilisation de la molette de Pitch Bend ne 'plante' plus le système. La bonne nouvelle de 2016 est qu'après remise en place des connecteurs puis remise en fonctionnement de l'appareil, tout fonctionne de nouveau normalement.

Évidemment, j'ai perdu un peu de temps à tester la partie DAC du panneau de commande. J'ai aussi acquis dix DAC0809 qui ne me serviront peut-être jamais, quoi-que l'expérience m'a souvent démontré le contraire. Ce qui est sur par contre, c'est que l'idée de faire courir les différents bus d'un processeur tel que le 68000 sur des distances incroyable de plusieurs dizaines de centimètres dans ce Prophet VS est une totale aberration d'un point de vue électronique et intégrité des signaux. Séquential a réitéré ce type de design dans le Studio440, Moins dans le Prophet 3000.

Dans un post précédent consacré au Prophet VS, je suggérait de 'caser' toute cette glue logique bien au chaud dans un FPGA. En fait, il y a un peu plus d'un an, j'ai étudié la faisabilité de l'implémentation de l'ensemble de la carte processeur dans un circuit programmable. Cela donnait ceci :

développé durant l'année 2014.
Il ne restait plus qu'à y implémenter la partie génération sonore, à savoir les quatre gros composant custon de chez Séquential, puis d'implémenter la partie filtrage en analogique, pour conserver au maximum le grain sonore originel. Je vais peut-être m'y remettre. Si cela intéresse quelqu'un de participer à un tel projet, je ne suis pas contre une collaboration....

jeudi 10 septembre 2015

Sauvetage d'un STUDIO 440.

Il y a quelques jours de cela j'ai reçu la demande d'un 'malheureux' propriétaire d'un Studio 440 pour un ELD5530, le clone de CEM5530 que j'ai réalisé.

Puis, quelques jours plus tard, la même personne me recontacte pour m'indiquer que malgré le remplacement du CEM5530, la machine ne sort toujours aucun son. Pire, lors de la procédure de diagnostiques internes, ceux concernant les test de la RAM d'échantillonnage (test n°2) et de son rafraîchissement (test n°0) indiquent que tous les circuits RAM sont en défaut.

Je propose donc de prendre en charge une tentative de dépannage de la machine.
Quelques jours plus tard, je reçois le Studio440 en question :

J'avais déjà retiré les capuchons des boutons avant de faire la photo.
La machine a du vécu, c'est sûr, mais se trouve dans un état esthétique plutôt correct. Comme de bien entendu, les switchs les plus utilisés sont pratiquement inopérants. C'est une caractéristique des machines Séquential de l'époque. Ces switchs sont de mauvaise qualité et ne supporte pas une utilisation intensive.

Mais, elle s'allume correctement. L'ayant branchée sur un disque dur externe de type Macintosh contenant une banque de son dont je connais bien le rendu, je constate que le chargement de la banque se passe correctement par la liaison SCSI : un bon début.

Par contre aucun son ne sort effectivement de la machine. Les tests de diag lancés, je constate que ceux afférant à la RAM d'échantillonnage sortent systématiquement en défaut.

J'ai donc du me plonger dans le schéma de la machine pour comprendre le mécanisme de chargement et de rafraîchissement de cette RAM. Je ne l'ai pas précisé, mais il s'agit de RAM dynamique, évidemment. Au milieu des années 80, les quelques centaines de mégas octets de mémoires n'étaient envisageables qu'en RAM dynamique.

Quels plaisantins, les concepteurs de l'époque chez Sequential. Je ne rentrerai pas dans les détails mais après plusieurs tests, j'en arrive à la conclusion qu'un des circuits custom est défectueux. Je le remplace donc par un circuit neuf :

Le deuxième à partir de la gauche, mais ça se voit à l'image, je pense ;-)
Puis, après avoir effectué quelques autres travaux autour de ce circuit, je redémarre la machine et lance de nouveau les tests de la RAM. Forcément, cela se passe beaucoup mieux :

J'aime bien la luminosité de l'afficheur VFD.
Notons que le test n°2, et le test n°0 concernant la RAM affichent le même message laconique lorsque ceux-ci se sont correctement déroulés.

Je recharge donc la banque de sons et constate que cela se passe bien maintenant. Après une série de tests, j'en arrive à la conclusion que la carte processeur de la machine est maintenant parfaitement fonctionnelle.
Ce qui n'est pas le cas de la carte analogique :
les premières constatations ne sont cependant pas catastrophiques. Une des huit voies audio émet un 'crachouillis', et une autre ne sort que sur le canal gauche.

La voie concernée par l'émission de bruit est la voie n°8. Un rapide test du CEM3389 m'indique qu'il n'est pas en cause. Je change quand même son support parce qu'il a vraiment été mal monté. Afin de tester rapidement le convertisseur numérique/analogique, je le dessoude de la carte et y place un support de circuit. Je remplace ce convertisseur par un équivalent fonctionnel et constate le même problème. L'examen à l'oscilloscope confirmera mes soupçons sur le fait que quelques bits sur la douzaine du bus de données se sont fait 'la malle'. Je découvre rapidement quel est le circuit logique responsable de ce problème. Il s'agit d'un CD40174.

De mémoire je n'ai jamais utilisé ces sextuples bascules D. Après m'en être procuré et avoir remplacé le spécimen défectueux de la machine, la voie n°8 fonctionne de nouveau correctement :

J'ai même retrouvé un circuit de marque RCA!
Petite digression sur cette recherche de composants. Par hasard de passage à Paris, je me dis que je pourrais mettre à profit quelques heures de temps libre pour cheminer dans la capitale à la recherche d'une boutique de vente de composants. Pour être honnête, il y a bien 15 ans maintenant que j'effectue d'habitude ce genre d'achat sur le NET.

Pour commencer, je passe chez Sélectronique, place de la Nation. Mauvaise pioche, ces gens-la vendent du Fisher Price (avis qui n'engage que moi!). Mais, un gentil vendeur qui, après m'avoir indiqué que sur place ils ne vendent pas de composants, en tout cas ceux que je recherche, m'indique une boutique située non loin de là, boulevard Diderot. Il s'agit de la boutique R.A.M :

Publicité gratuite et de bon coeur!
Ah, quelle joie de retrouver ce type de boutique. Un petit coup de nostalgie pour tenter de se remémorer quand fût la dernière fois ou je suis rentré dans un tel établissement à Paris. C'était avant les années 2000 et c'était boulevard du Montparnasse il me semble! Comment se fait-il que je ne sois jamais entré auparavant chez R.A.M : mystère!

L'authenticité chez R.A.M : devanture mal soignée qui rebute d'emblée les amateurs du dimanche. Non monsieur, ici c'est du sérieux! Je rentre, et effectivement le vendeur était en train de 'décourager' un jeune qui, semblait-il, tentait de travailler sur de l'Arduino, en lui proposant de faire plus sérieux en allant jouer sur de la PI. Hum... Un brin acariâtre le Monsieur, mais juste ce qu'il faut!

Bref : du bonheur. Ceux qui, comme moi, ont connu les 'belles' années de l'électronique comprendrons. J'adoptai donc le ton entendu et me fis remettre contre quelques euros, l'ensemble du stock de circuits 40174 : sept circuits! J'en eus pour mon argent avec des versions HEF, HCF, et... CD de chez RCA de surcroît. Et sans doute d'époque d'ailleurs. Ce qui va me permettre une restauration 'à l'identique', j'aime bien ça.

Je retournerai voir cette boutique, c'est sûr. Elle regorge de matériels neuf et anciens dont on ne saurait se passer quand on doit remettre en état de vieilles machines.

Pour en revenir au Studio 440 en cours de restauration, il me restait encore à trouver la raison pour laquelle une des autres voies ne sortait pas en stéréo. Encore une fois, les solutions adoptées à l'époque par Sequential et la piètre qualité des composants utilisés auraient pu être à l'origine du problème comme ce fut le cas sur un des mes 440. Mais non, il s'agissait 'simplement' d'un CEM3389 dont une des voies était muette. Par chance, le support de ce circuit étant correctement soudé à la carte, je n'ai eu qu'à le remplacer par un circuit fonctionnel que je possédais en stock.

Passons au lecteur de disquette. J'imagine qu'il y a vraiment un problème d'interférences électromagnétiques avec le câble en nappe reliant le contrôleur WD1770 au lecteur de disquette, ou avec le lecteur de disquette lui-même. Une solution pourrait être l'utilisation d'un émulateur de disquette comme l'émulateur HCX :


Le propriétaire du Studio440 dont il est question ici à fait cette démarche. Cependant malgré moult essais, je n'ai jamais été en mesure de faire reconnaître la carte SD par la machine. Ceci correspond cependant aux différents tests que j'ai moi-même effectué il y a quelques mois de cela avec cet émulateur. Je n'en sais pas plus pour l'instant mais il serait intéressant de creuser l'affaire à l'occasion puisqu'il 'semblerait' que cela fonctionne. A noter que j'ai installé cet émulateur dans un QX1 Yamaha qui l'a reconnu dès le départ sans aucun problème!
http://www.matrixsynth.com/2014/07/yamaha-qx1-digital-sequence.html
Malgré cela, ce Studio440 fonctionne correctement, tout du moins pour ses fonctions vitales. Après plusieurs manipulations, je constate que le potentiomètre de panoramique n'est pas fonctionnel. Il doit s'agir du potentiomètre lui-même car toutes les autres entrées du convertisseur CAN associé fonctionnent. Il reste aussi au propriétaire à changer les switchs fatigués de la machine. Une fois ces dernières interventions effectuées, ce studio 440 sera une super B.A.R. au look rehaussé grâce à l'afficheur VFD (j'en ai aussi commandé un, du coup).


21 Avril 2016 : CONNECTEURS DE L'ALIMENTATION A DECOUPAGE D'ORIGINE


Il s'agit des connecteurs J2-J3-J4. Présenté machine ouverte normalement c'est à dire connecteurs à gauche, nous avons le brochage suivant :

+5V
GND
+15V
-15V

Ce brochage est VALABLE POUR LES TROIS CONNECTEURS.

En image voici ce que cela donne :


Il s'agit d'une alimentation de marque Cherokee International / Ref : QF1G1 (merci Jamal) de taille 15 X 10 cm.

vendredi 19 juin 2015

Prophet VS, mais pas que...

Ou, des ces pannes que l'on 'refuse' inconsciemment de prendre en compte!

Outre un Prophet VS, je possède aussi un studio440. Machine fantastique de l'époque, qui conserve encore aujourd'hui toutes ses qualités ou défauts, a l'instar d'une quantisation en 12 bits linéaires.

Dans cette machine, on retrouve toute la technologie de Sequential Circuit de l'époque, présente elle aussi, a l'intérieur du Prophet VS.

C'est une machine qui sonne et qui demeure, comme la SP12 d'EMU, toujours très prisée des producteur de hip hop par exemple. Je les comprends!

Et un incroyable look Vintage!
Or donc, outre une multitude de problèmes présents dans cette machine comme dans mon Prophet VS, comme j'imagine pour la majorité des productions de Sequential Circuit de l'Époque, celle-ci refuse (refusait) obstinément de gérer un disque externe SCSI.

Petite digression sur le matériel Sequential de l'époque :  de très bonnes idées, une bonne ergonomie, mais une approximation parfois déroutante dans le travail d'ingénierie, et surtout une réalisation assez médiocre et éloignée des standards industriels, même vis a vis de ceux de l'époque. Il ne me semble donc pas étrange que l'entreprise Sequential ait eu à ce moment-la d'énormes difficultés face aux productions nippones et ait fini par fermer les portes, juste pendant la mise en production du Prophet 3000. Prophet 3000 que je possède aussi et pour lequel j'ai réalisé un gros travail de correction mais qui demande encore à être complété. ...D'ou un très gros problème de fiabilité de ces matériels, problème qui a tendance a augmenter avec les années. Maintenir ces appareils en parfait état de fonctionnement  réclame une bonne dose d'humour, de patience et d'investigation!

Après avoir effectué une bonne série de tests, il m'était toujours impossible de faire reconnaitre le disque SCSI externe. Alors que j'y suis parvenu sur un autre Studio 440 pratiquement fonctionnel mais en moins bon état esthétique. Sur cette machine, donc, j'avais déjà constaté par le passé que l'alimentation 5V de la partie numérique était un peu... faiblarde. Mais bon, elle semblait fonctionner sans problème sous 4,6V, mis a part la gestion du SCSI.

Après de nouvelles investigations, je constate que la sortie d'alimentation, bien que présentant un potentiel de 5V, ne me permet d'obtenir QUE 4,6V sur l'entrée de la carte numérique. Comment ais-je pu passer a coté de ce phénomène!


Entre l'alimentation et la carte numérique : deux conducteurs et un connecteur. Les soudures sur la carte numérique étant bien réalisées, les fils d'alimentation étant de bonne section, il ne restait plus qu'a incriminer le connecteur. La mise en place d'une connectique initialement prévue pour les lecteurs de disquette 3 pouces 1/2 ne fera que confirmer mon diagnostic ;


La pose de ce nouveau câble d'alimentation permet en outre, d'ouvrir plus facilement la machine puisque l'ancienne liaison, trop courte, tirait sur le connecteur d'alimentation a chaque ouverture du boitier. Et on retrouve la encore, une des nombreuses médiocrités dans la construction de la machine.
Il est a supposer que très certainement, des investigations précédentes dues j'imagine a des pannes a répétition, ont fini par fragiliser le connecteur 'pince' sur le câble (le connecteur rouge visible sur la paire de fils blancs). Le résultat : un contact bien moins bon qu'a l'origine entre les fils et les bornes du connecteur rouge. Sans compter l'oxydation présente sur les parties dénudées et non soudées des fils qui ne doit pas améliorer la situation au niveau de ce connecteur. Ce qui eut pour effet d'augmenter artificiellement la résistance de cette connection. Qui dit résistance, dit différence de potentiel en fonction de l'intensité consommée. Différence de potentiel suffisante pour passer la tension arrivant sur la carte numérique de 5V a 4,6V.

Un cas d'école, qui m'a cause bien des soucis...

Mais le résultat est la, la carte numérique alimentée maintenant sous une tension d'alimentation réelle de 5V, le disque est enfin reconnu et fonctionne normalement :

Le bonheur!
J'en ai profité pour remplacer le CEM5530 d'origine, lui aussi parfois peu fiable, par un ELD5530 de ma conception , beaucoup plus 'costaud':


Avec le CEM5530 de l'autre Studio440, voici deux CEM5530 d'origine et parfaitement fonctionnels :


De quoi faire des envieux :