lundi 22 juin 2015

Impossible de résister au plaisir...

Mise en situation : je possède depuis quelques semaines un lecteur de bandes audio de type K7 de marque Luxman, modèle K250. Cette machine m'a été donnée lors d'un 'vide grenier' :

http://archiwumallegro.pl
Il ne s'agit pas ici de la machine en ma possession, mais d'une image récupérée sur le web. La mienne est en meilleur état cosmétique mais présente une panne un tantinet gênante.

Le compteur numérique ne fonctionne plus. Dans le cadre d'une utilisation standard cela ne doit pas poser de problème. En fait, si. Et même un gros problème! C'est aussi ce compteur qui gère l'arrêt de défilement de la bande, dans quelque mode que ce soit, dans les deux sens.

Et lorsque cette fonctionnalité disparait, et bien la machine ne s'arrête plus. Et le moteur, bien que la mécanique soit bloquée a cause de la butée de fin de bande, continue de tourner. La courroie de transmission fini par se détendre dans un premier temps puis, lorsque la tension de celle-ci n'est plus suffisante, l'axe du moteur fini par tourner dans cette courroie immobile jusqu'à l'user, puis la casser.
Ne reste alors plus que la partie cabestan qui fonctionne, ce qui a pour effet de 'bourrer' le tiroir de bande sortie de la cassette et non embobinée a l'intérieur pour cause d'absence de bobinage ou de rembobinage.

Se faisant, la platine cassette ne fait plus du tout défiler la bande : 'game over' !

La première étape a donc consisté a remettre une courroie de défilement en place. Ce qui fut fait facilement:

La nouvelle courroie de défilement est la plus petite.
La mécanique une fois remontée :

Rien de bien compliqué.
Ceci étant, j'ai quand même du passer un certain temps a 'dépoussiérer' cette mécanique car elle pressentait une grosse quantité de particules de caoutchouc en provenance de l'ancienne courroie dégradée.

Et maintenant? Le lecteur fonctionne parfaitement et procure un son tout a fait agréable et défini. Mais la mécanique ne s'arrête toujours pas toute seule! Il convient donc de refabriquer ce compteur parce que le circuit intégré qui gère cette fonction est introuvable sur le net, pas plus d'ailleurs, qu'une platine K250 en occasion!

Est-il intéressant de s'acharner sur une telle machine?  Si l'on considère le seul point de vue financier, non, bien évidemment. Cependant, ce point de vue me semble... un peu court!

D'une pat la machine est totalement fonctionnelle et procure une sonorité tout a fait digne d'intérêt. Elle est bien construite, même si le circuit imprimé n'est pas en époxy. Elle est équipée de trois têtes permettant de faire du monitoring. Elle a été bichonnée par son ancien propriétaire hélas aujourd'hui disparu. Plus un ensemble d'autres raisons suffisantes pour s'attaquer au problème, comme le simple 'challenge' consistant a redonner une nouvelle vie a un matériel passé de mode, certes, mais absolument pas obsolète!

Et voila un 'exercice de style' tout a fait trouvé pour la nouvelle carte de développement a processeur Zilog que je viens de développer. Je détaillerai plus tard tout le processus de création de ce compteur électronique a affichage fluorescent, lorsqu'il sera monté dans la machine.

Mais pour l'heure je ne peux résister a l'envie de présenter une petite démo. du 'proof of concept' du sujet :


Vidéo effectuée en basse lumière pour que les segments du tube soient visibles. Le programme du processeur se contente d'effectuer une boucle envoyant en série des données a un circuit prévu pour 'driver' des 'hautes' tensions. Un seul des trois digits est câblé.

Deux heures, temps de câblage et temps de programmation, pour arriver a ce résultat. Il est vrai que je n'avais pas programmé de microcontroleur Zilog depuis presque une dizaine d'années : quelle erreur d'avoir abandonné ces circuits...

vendredi 19 juin 2015

Prophet VS, mais pas que...

Ou, des ces pannes que l'on 'refuse' inconsciemment de prendre en compte!

Outre un Prophet VS, je possède aussi un studio440. Machine fantastique de l'époque, qui conserve encore aujourd'hui toutes ses qualités ou défauts, a l'instar d'une quantisation en 12 bits linéaires.

Dans cette machine, on retrouve toute la technologie de Sequential Circuit de l'époque, présente elle aussi, a l'intérieur du Prophet VS.

C'est une machine qui sonne et qui demeure, comme la SP12 d'EMU, toujours très prisée des producteur de hip hop par exemple. Je les comprends!

Et un incroyable look Vintage!
Or donc, outre une multitude de problèmes présents dans cette machine comme dans mon Prophet VS, comme j'imagine pour la majorité des productions de Sequential Circuit de l'Époque, celle-ci refuse (refusait) obstinément de gérer un disque externe SCSI.

Petite digression sur le matériel Sequential de l'époque :  de très bonnes idées, une bonne ergonomie, mais une approximation parfois déroutante dans le travail d'ingénierie, et surtout une réalisation assez médiocre et éloignée des standards industriels, même vis a vis de ceux de l'époque. Il ne me semble donc pas étrange que l'entreprise Sequential ait eu à ce moment-la d'énormes difficultés face aux productions nippones et ait fini par fermer les portes, juste pendant la mise en production du Prophet 3000. Prophet 3000 que je possède aussi et pour lequel j'ai réalisé un gros travail de correction mais qui demande encore à être complété. ...D'ou un très gros problème de fiabilité de ces matériels, problème qui a tendance a augmenter avec les années. Maintenir ces appareils en parfait état de fonctionnement  réclame une bonne dose d'humour, de patience et d'investigation!

Après avoir effectué une bonne série de tests, il m'était toujours impossible de faire reconnaitre le disque SCSI externe. Alors que j'y suis parvenu sur un autre Studio 440 pratiquement fonctionnel mais en moins bon état esthétique. Sur cette machine, donc, j'avais déjà constaté par le passé que l'alimentation 5V de la partie numérique était un peu... faiblarde. Mais bon, elle semblait fonctionner sans problème sous 4,6V, mis a part la gestion du SCSI.

Après de nouvelles investigations, je constate que la sortie d'alimentation, bien que présentant un potentiel de 5V, ne me permet d'obtenir QUE 4,6V sur l'entrée de la carte numérique. Comment ais-je pu passer a coté de ce phénomène!


Entre l'alimentation et la carte numérique : deux conducteurs et un connecteur. Les soudures sur la carte numérique étant bien réalisées, les fils d'alimentation étant de bonne section, il ne restait plus qu'a incriminer le connecteur. La mise en place d'une connectique initialement prévue pour les lecteurs de disquette 3 pouces 1/2 ne fera que confirmer mon diagnostic ;


La pose de ce nouveau câble d'alimentation permet en outre, d'ouvrir plus facilement la machine puisque l'ancienne liaison, trop courte, tirait sur le connecteur d'alimentation a chaque ouverture du boitier. Et on retrouve la encore, une des nombreuses médiocrités dans la construction de la machine.
Il est a supposer que très certainement, des investigations précédentes dues j'imagine a des pannes a répétition, ont fini par fragiliser le connecteur 'pince' sur le câble (le connecteur rouge visible sur la paire de fils blancs). Le résultat : un contact bien moins bon qu'a l'origine entre les fils et les bornes du connecteur rouge. Sans compter l'oxydation présente sur les parties dénudées et non soudées des fils qui ne doit pas améliorer la situation au niveau de ce connecteur. Ce qui eut pour effet d'augmenter artificiellement la résistance de cette connection. Qui dit résistance, dit différence de potentiel en fonction de l'intensité consommée. Différence de potentiel suffisante pour passer la tension arrivant sur la carte numérique de 5V a 4,6V.

Un cas d'école, qui m'a cause bien des soucis...

Mais le résultat est la, la carte numérique alimentée maintenant sous une tension d'alimentation réelle de 5V, le disque est enfin reconnu et fonctionne normalement :

Le bonheur!
J'en ai profité pour remplacer le CEM5530 d'origine, lui aussi parfois peu fiable, par un ELD5530 de ma conception , beaucoup plus 'costaud':


Avec le CEM5530 de l'autre Studio440, voici deux CEM5530 d'origine et parfaitement fonctionnels :


De quoi faire des envieux :

mercredi 17 juin 2015

Work in progress.....

Cela va faire bientôt un mois que je n'ai pas publié d'articles sur un quelconque développement en électronique. Serait-ce a dire que le sujet des piles m'ait suffisamment épuisé pour m'être octroyé une longue période d'inactivité? Non, bien évidemment!

Au sujet des piles, vous pourrez en apprendre plus, ou tout simplement confirmer ce que vous avez appris tout au long de mes articles en visionnant ce sujet intéressant sur le blog de David L. Jones :

http://www.eevblog.com/2015/06/05/eevblog-751-how-to-debunk-a-product-the-batteriser/

ou il est question de se poser les bonnes questions au sujet d'un appareil censé pallier ce 'fameux' seuil de 1,2V des piles alcalines en permettant justement d'utiliser toute l'énergie encore disponible dans la pile alors que l'appareil alimenté devrait indiquer un défaut d'alimentation.


Il est intéressant de constater que durant cette vidéo, Dave teste la tension minimale de fonctionnement d'un lecteur DAT sony TCD-D8, et obtient une tension minimum de fonctionnement de 1,1V la ou, a vide, j'obtiens une tension résiduelle des pile de 1,285V, soit une différence de potentiel de pratiquement 0,2V. En connaissant l'intensité qu'absorbe le lecteur DAT, il serait facile de déterminer la résistance interne de la pile. Sous 100 mA (hypothese), elle 'serait' de R = U/I soit 0,2/0,1 soit 2Ohms! Je pense que c'est moins en fait parce qu'a 100mA, une pile fournit 1,2V minimum pendant environ 8h. Hors, des piles neuves permettent a ce Sony de fonctionner a peu près 3 heures. On peut en déduire une consommation d'environ 250mA soit une résistance interne d'environ 0,8Ohms. Plus l'intensité débitée est importante, plus cette résistance interne joue, d'une part en 'consommant' inutilement l'énergie de la pile, puis d'autre part en abaissant artificiellement la tension visible de la pile, la faisant passer a 1,1V alors qu'a vide elle présente une tension de  1.285V.
 
Bref, si l'utilisation de piles alcalines sous une intensité élevée est totalement contre indiquée, le consommateur lambda refusant l'élévation de son petit niveau de culture se verra offrir bientôt un autre 'fake' lui permettant de palier l'achat du 'fake' précédent, la pile alcaline.

J'attends de voire si ce produit sera disponible en France pour en faire le test. Il m'est a penser que ce 'truc' risque de fonctionner, mais sous faible intensité, forcément.

En fait, j'ai travaillé sur plusieurs projets :

Et encore, tout n'est pas sur cette image...
Dans l'ordre :
  1. Carte de développement pour processeur LPC1114FN28 et LPC810 de NXP.
  2. Carte de développement pour processeur Z8F6421 de Zilog.
  3. Interface RS485/USB série isolée pour travailler avec l'automate Fidelix.
  4. Couple de mémoires non volatiles pour Prophet VS avec capacité de 400 programmes.
  5. Mémoire non volatile de  32ko.
  6. Mémoire non volatile de 2ko.     
Explications :
  1. Cette carte a déjà été testée avec succès depuis plusieurs mois. En fait j'ai mis en place un environnement de développement sous Linux se passant de la librairie CMSIS. L'intérêt? Et bien celui de maitriser plus directement le processeur utilisé, même s'il s'agit d'un ARM, le circuit NXP n'est pas très compliqué a appréhender, malgré quelques facéties du LPC1114!
    Et puis surtout, procéder de la sorte permet de créer un code vraiment compacte. J'avais prévu l'utilisation de ce processeur dans une petite application d'exemple, mais en fait, ce projet s'est étoffé au fil du temps. J'espère produire une application viable d'ici quelques semaines.
  2. Même chose avec le processeur Zilog. Contrairement au processeur ARM 32 bits, il s'agit ici d'un processeur 8 bits a 20Mhz, tout simplement. L'intérêt de ce circuit, ou de cette famille de circuits, est l'extrême simplicité du composant allié a un outils de développement qui date bien d'une dizaine d'année maintenant mais lui aussi d'une extrême facilité d'installation et d'utilisation. Rien a voir avec l'usine a gaz d'Atmel et son 'Studio' que certains ne sont jamais parvenus a utiliser sur un windows. Je précise que j'utilise le logiciel Studio 6 d'Atmel sur un PC windows 7 sans problème.
    Certains gros constructeurs de micro-contrôleurs ont 'sponsorisé' a outrance leurs processeurs 32 bits a coups d'arguments parfois... discutables. Le but non avoué étant bien évidemment d'évincer toute une série de concurrents pourtant bien établis. Or, si l'on prend comme objectif le but, et non le moyen, ces processeurs Zilog sont réellement très intéressants.    
    Le pire dans l'histoire, c'est que le matériel se contente d'une liaison série, donc pas de drivers a installer, que le logiciel fonctionne très bien, même sur un PC de 15 ans équipée d'un processeur PIII a 866MHz sous windows 2000, et qu'enfin le débogueur temps réel est implémenté sur cette carte de développement pour dialoguer avec la seule patte dédiée au débogage du processeur. N'est-ce pas fantastique? A l'heure ou trouver un PC pour faire ce type développement devient de plus en plus difficile sur le marché du neuf...    
    Pour ce système j'ai aussi développé une application plutôt cossue. En fait, il s'agit d'un prototype réalisé il y a 10 ans, que je suis en train de remettre en service.
  3. Pour travailler avec l'automate Fidelix (voire 'la solution possible' dans ce billet), je souhaitais m'équiper d'une interface série USB vers série 485. Et isolée galvaniquement si possible. Des interfaces de ce genre sont faciles a trouver en version non isolées. A prix très bas. Par contre la version isolée 'tape' systématiquement dans le professionnel, a un prix oscillant entre 100 et 200 Euros. Et encore, l'utilisation de l'appareil ne semble pas toujours évidente. Parce que suivant le type d'isolation mise en place, des restrictions importantes peuvent subvenir lors de la communication entre deux appareils, sans qu'il soit toujours facile d'en déterminer  les impacts réels en productions. Je ne connais que trop ce genre de problème et, ne souhaitant plus y être confronté, j'ai décidé de développer moi-même cette interface. J'ai donc utilisé un composant d'interface très particulier, introuvable en France, mais qui rempli très bien sa fonction, même a très haute vitesse! Peut-être un article sur son utilisation avec l'automate Fidelix.
  4. Je n'ai pas encore testé ces deux mémoires dans mon Prophet VS. Ces mémoires, outre le fait de se passer de batterie pour retenir les données tout en se comportant quand même comme une mémoire statique conventionnelle, permettront de multiplier par 4 la capacité de stockage de programmes de la machine. J'ai en tête une autre modification pour permettre une sélection facile des 4 banques de mémoires, ainsi que l'amélioration de l'entrée des paramètres sur le panneau de commande du synthé. A suivre....  
  5. Mémoire non volatile de 32Ko non encore testée.
  6. Mémoire non volatile déjà testée avec succès dans mon JX-3P.
Et quoi d'autre? J'ai reçu le circuit imprimé de mon thermostat mais ne l'ai pas encore monté. Je travaille actuellement sur le portage de ce petit ordinateur d'étude de la belle époque : 

http://oldcomputers.net/micro-professor.html
dans un FPGA. Je possède toujours une petite imprimante se connectant a ce système :

http://www.old-computers.com
mais le prix aujourd'hui demandé pour un MPF1P justifie bien quelques réflexions pour réussir a l'intégrer dans un circuit a quelques Euros! Pour le moment, le moniteur fonctionne et j'en suis a l'écriture de l'interface entre l'affichage et un port série, afin d'être en mesure d'utiliser un PC avec émulateur de terminal en guise d'organe d'entrées/sorties. Et pourquoi pas utiliser un antique PC pour cette utilisation. De ces PC que l'on trouve parfois sur les trottoirs parisiens :


Un NEC PIII a 866Mhz tout a fait fonctionnel et en très bon état