mercredi 9 décembre 2015

"Technologie m'a TUER!"

Un petit sujet sur la gestion technique des bâtiments à l'occasion de la parution du numéro de décembre du magazine Habitat&Technologies. Je ne pouvais pas rester insensible à la chronique de Bruno Napoli...

L'utilisation de l'image est soumise à acceptation de la rédaction du magazine.

Je me tiens régulièrement informé de l'évolution des offres technologiques concernant l'automatisation des bâtiment. Mon parcours proffesionnel, plutôt axé automatisme en milieu industriel, s'est orienté il y a bien des années vers le confort de vie que 'pourrait' fournir la mise à disposition d'outils informatiques de plus en plus performants.

Ayant côtoyé un parent bâtisseur, j'ai depuis très longtemps été étonné des solutions techniques mises en place. Solutions souvent très intéressantes dans l'objectif de la réduction des coûts de construction, mais parallèlement faisant l'impasse sur les questions concernant la santé à l'intérieur des bâtiments et la dépense induite en énergie.

Somme toute, il s'agit de faire baisser le prix 'apparent' de la construction, en reportant sur la maintenance le cout bien plus élevé de la gestion au quotidien. Un petit jeu gagnant/perdant!

Les éléments techniques allaient palier très facilement les 'légers' défauts des bâtiments. Ce ne fût évidemment pas le cas. Solution ultime, le SMART doit clore définitivement le débat grâce à l'intelligence apportée par tous les systèmes de mesure, de reporting et de contrôle. La non plus, ça ne sera très certainement pas le cas. Est-ce vraiment l'objectif d'ailleurs? Le but se résume le plus souvent à vendre de la solution miracle génératrice de marges très confortables et SURTOUT de l'abonnement, c'est à dire des rentrées stables et régulières grâce à un client emprisonné dans une solution constructeur : de la rente en somme. L'heure est grave. C'est aujourd'hui que cela se joue. Il importe donc d'occuper le terrain, peu importe si les solutions techniques proposées sont fiables/cohérentes/pertinentes/performantes en un mot, justifiées.

J'évoque à l'occasion cette situation dans ce blog, je ne suis pas le seul. J'ai été particulièrement confronté à ce phénomène en 2008 lors de l'étude et la mise en place de solutions de mesures et de contrôle de la qualité de l'air intérieur d'un bâtiment, étude qui reçut d'ailleurs un trophée "Bâtiment et Santé". Le constat fût assez évident : les différents partenaires qui interviennent dans la construction d'un bâtiment agissent de façon trop isolée les uns des autres. La compétence transversale manque. Des remarques pertinentes furent remontées à l'ADEME qui jugea inutile voire dangereux la création de nouvelles fonctions adaptées : bien.

Pourtant, le manque réel de compétences de certains acteurs est patent. Ce manque résulte bien souvent d'un matériel trop compliqué non pas à installer mais à régler et à optimiser, à des incompatibilités diverses qui demandent des capacités techniques dont il est très difficile de disposer sur site, etc etc...

Moyennant quoi, le bon fonctionnement des installations est trop souvent 'abandonné' à un personnel ne possédant absolument pas les compétences requises, d'ou certains 'dysfonctionnements'. Je n'évoquerai pas le problème des matériels en provenance de l'étranger et notamment d'Allemagne pour lequel il n'existe tout simplement aucun suivi officiel en France.

Et cela ne va pas s'arranger avec le contrôle dit 'intelligent' des bâtiments. Pour étayer les propos que je tiens dans ce blog, je vous laisse lire la chronique de Monsieur Bruno Napoli au titre évocateur de 'Technologie m'a TUER!'. Chronique plus orientée vers le domaine de l'intégration des services audio/vidéo, mais assez révélatrice de ce qui se passe en général en ce moment sur le terrain. Image scannée à partir du magazine Habitat&Technologies, avec l'aimable autorisation de la rédaction :

L'utilisation de l'image est soumise à acceptation de la rédaction du magazine.


Un constat amère s'impose, il y a matraquage de ce que j'appelle 'l'intelligence finale'. Tant au niveau de la formation qu'au niveau professionnel. J'évoque ce sujet dans ce billet du 05 juillet 2015.

Cette situation ne peut qu'empirer, aidée en cela par le législateur qui par son action éducative d'une part, détourne l'offre de formation des besoins réels en favorisant un écosystème tourné vers l'absence d'autonomie, et par son action normative et sa politique d'aides publiques en modelant de façon contraignante l'offre de services en privilégiant les acteurs majeurs, donc la rente, au détriment de l'intelligence, de l'innovation, de l'émulation, des prix. J'évoquais cet aspect des choses de façon 'humoristique' dans un billet précédent du 6 octobre 2015.

Et le contrat alors? Perdant/perdant/perdant!

  • Perdant pour l'industriel qui propose des solutions qui ne fonctionnent pas correctement et au coût d'exploitation prohibitif tout en détruisant son image de marque.
  • Perdant pour le professionnel de terrain qui devient incapable de facturer la somme de travail effectuée bien souvent à la place du constructeur du matériel (toute ressemblance avec un certain Microsoft etc etc...) et qui finit par disparaître.
  • Perdant pour le client qui aura financé à grand frais (nous ne parlerons pas du détournement d'argent public en direction des professionnels que constituent les aides gouvernementales) une installation offrant des 'rendements' bien éloignés des promesses.



jeudi 26 novembre 2015

TEAC V-7010 : retour à la vie.

En passant, ce petit billet concernant la remise en état d'un magnétophone de référence, le TEAC V-7010 :

http://www.audio-heritage.jp/TEAC-ESOTERIC/player/v-7010.html

Mise en situation : ce lecteur/enregistreur fonctionnait sans problème puis un jour, en 2007 ou 2008 je ne m'en souviens plus bien, la mise en lecture d'une cassette s'est traduite par un défilement de bande beaucoup trop élevé. D'après le rendu sonore, j'imagine que la vitesse de défilement était au moins deux fois supérieur à la normale. Au bout de quelques minutes, elle à ralenti jusqu'à finir par se stabiliser à la bonne vitesse. Ce phénomène n'a fait qu'empirer au fil du temps à un point que, six mois après son apparition, l'appareil n'était plus utilisable.

Bien évidemment, étant donné le symptôme, j'ai de suite suspecté un problème sur un condensateur de stabilisation. TOTALEMENT FAUX. Et il m'a fallu sept ou huit ans pour trouver la solution.

De suite, je me suis orienté vers la carte d'asservissement du cabestan. Je ne voyais pas à quel autre endroit pouvait mieux se situer le problème. En image, voilà de quoi il s'agit :

En cours de traitement.
La carte d'asservissement est donc placée à l'arrière de la mécanique. Les quatre 'gros' condensateurs bleus/verts, des chimiques donc susceptibles d'être les premiers incriminés, ont déjà été changés par mes soins quelques années auparavant. Sur cette dernière intervention, je travaille juste à gauche du circuit intégré TC9142P qui est le circuit d'asservissement. J'y remplace les deux condensateurs de découplage du quartz et vais y ressouder le quartz de l'horloge de référence.

Sans rentrer dans les détails, ce circuit TC9142P contient la PLL qui, calée sur cette horloge de référence, fournit les signaux nécessaires au circuit qui alimente le moteur, un M56730. Ce circuit intégré M56730 est prévu pour 'driver' les moteur brushless.

Parce que je venais de constater que le simple fait de toucher une des broches d'un de ces condensateurs de découplage faisait varier la vitesse de défilement de la bande, donc, la vitesse de rotation du moteur. J'étais donc cette fois sur une 'vraie' piste. Après remise en place des composants sur la carte et remontage partiel de l'appareil, le défaut précédemment constaté s'est largement estompé mais reste toujours bien présent. Il ne faut plus que quelques secondes pour obtenir la stabilisation à la bonne vitesse. Mais ça n'est pas encore ça!

Gros plan ou doit se situer le problème, quartz et condensateurs remis en place.
Pour reprendre une citation bien connue : "j’étais à deux doigts de m’agacer" et de me décider une bonne fois à jeter ce lecteur TEAC à la benne. Opération tout simplement traumatisante en ce qui me concerne, mais je m'y étais préparé.

Cependant (la, on sent qu'un dénouement heureux se profile à l'horizon), depuis le premier démontage de cette mécanique, je m'étais un peu étonné du type de circuit imprimé de ce système de contrôle moteur. Une espèce de support possiblement en aluminium, sur lequel est collé quelque chose qui ressemble à une fine feuille d'époxy avec des pistes présentes que sur la face apparente et les composants soudés, version CMS, même pour les boîtiers DIP. Cette réflexion sur ce type de circuit imprimé et les diverses expériences malheureuses précédentes m'amenèrent à une seule conclusion : il doit y avoir une ou des soudures poreuses. J'ai donc donné un coup de fer sur TOUTES les soudures de cette carte. En réalité cela ne prend qu'à peine plus de cinq minutes. Et j'ai rajouté un peu d'étain AVEC plomb, la ou je trouvais les soudures d'origine grises et non pas brillantes.

Un petit coup de nettoyage des résidus de soudure à l'acétone et : BINGO!!!

Tout est dit, dès la mise sous tension, un appui sur 'lecture' démarre la mécanique à la bonne vitesse, sans la moindre fluctuation. Quelques jours après cette vague de soudure, l'appareil fonctionne toujours, et de nouveau comme un charme.

Remontage définitif de la mécanique :

Il y a des paquets de fils, mais ça reste simple, en vrai!
Et la machine, prête à être refermée :

Juste une image en plus.
Alors, on peut se demander si la publication d'un tel billet sur une machine totalement obsolète était vraiment utile. De mon avis oui. Parce que déjà cela me permet de faire vivre ce blog!

Et puis je m'en suis posé des questions sur cette panne, cela aurait été dommage de ne pas faire profiter la communauté de ce retour d'expérience. De plus, l'obsolescence ne veut pas dire grand chose. Ce 'magnétophone'  enregistre et lit avec un grain sonore analogique 'vintage' tout à fait sympathique quelque musique que ce soit. Et puis quand même, j'ai pu lire à plusieurs reprises des personnes possédant un TEAC de ce type, victimes du même problème ET totalement seules face à leur désarroi.

Or donc, voici une piste sérieuse à suivre pour quiconque rencontrera ce type de problème sur ce type de platine cassette : enjoy!


mercredi 4 novembre 2015

MODOR NF-1

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas acquis un synthétiseur neuf. La revente de certaines machines m'a permis de financer cet achat. Bien que nécessairement minimalistes, les différentes démo. que j'ai pu voir en ligne ainsi que le concept et l'ergonomie du NF-1 m'ont convaincu de passer le pas. J'ai donc passé commande chez Turnlab à Anvers. Quelques jours plus tard, pas loin de quinze en vrai (du aux delais d'approvisionnement et d'acheminement de la machine), j'ai reçu ceci :

Ça, c'est fait!
La boîte contient le synthétiseur (ouf), un manuel utilisateur en anglais, deux équerres pour la mise en rack, deux flancs en bois pour la mise en position horizontale et un bloc secteur de 9V 1A soit... 9Watts. L'appareil semble donc être très économe en énergie.

Ça, c'est fait aussi!
Nous sommes sur du matériel de constructeur disons, artisanal. Je m'attendais donc à quelques soucis. Le boitier présentait en effet un petit problème d'assemblage mécanique sur le flanc gauche :

D'ailleurs le connecteur d'alimentation n'est pas très centré.
Ce qui me donnait le prétexte attendu pour enlever les six vis du dessous, me permettant ainsi d'ouvrir le synthé. et d'en découvrir la réalisation. Je dois l'avouer de suite, je n'ai pas été déçu par la réalisation de la carte mère, pas plus que par celle de la face avant. Les circuits imprimés sont de bonne facture et l'assemblage est très bien réalisé.


Jolie carte mère.
Cette carte ne présente rien de sensationnel et on y retrouve aisément les blocs fonctionnels :

  1. Le convertisseur numérique/analogique audio, un CS4334.
  2. Le connecteur du bouton de volume, qui sert aussi de switch on/off.
  3. Le connecteur JTAG de programmation du firmware du DSP.
  4. Le DSP56724, c'est lui qui génère toute la partie audio.
  5. Le connecteur gérant les switchs et les potentiomètres de la face avant.
  6. Les connecteurs pour l'écran LCD.
  7. Le microcontrôleur qui gère la face avant et envoie les instructions de configuration au DSP.
  8. Le banc de mémoires non volatile qui contient les patchs.
  9. Les circuits d'interface MIDI dont l'optocoupleur.
  10. Le connecteur s'occupant des LEDs de la face avant.
  11. Le connecteur de programmation du PIC18F67J60.
  12. Les régulateurs de tension : un 7805 et deux LM317.
L'énoncé des composants du circuit suffit à comprendre dans les grande lignes l'implémentation numérique du synthétiseur.

La carte de gestion de la face avant est du même acabit. Elle est aussi très bien réalisée et fonctionne à merveille. A noter un point EXTRÊMEMENT IMPORTANT : les boutons poussoirs de la face avant sont de type Marquardt. Ce sont des boutons de très très bonne qualité et au touché parfait. Absolument rien à voir avec les switchs douteux que l'on peut trouver sur la plupart des machines de grandes marques. Ce type de bouton poussoir équipait il me semble le Matrix12 et l' Xpander Oberheim, histoire de le dire. Dans un billet précédent, j'évoquais la façon dont est parfois traité le client, et bien ici on ne se moque pas de lui!

Les composants sont de l'autre côté.
Je n'ai pas démonté cette carte. Il aurait fallu enlever tous les capuchons et peut-être dévisser les potentiomètres pour trouver quoi? Sans doute des multiplexeurs numériques et analogiques, ou peut-être un autre processeur recevant ses ordres du processeur de la carte mère? J'ai des doutes sur cette dernière possibilité, les connecteurs auraient été plus petits car véhiculant alors certainement des signaux série. Il ne semble pas que ce soit le cas ici.

A noter aussi que le réglage des potentiomètre est particulièrement précis et stable. L'utilisation de la face avant est un régal total et promet de longues heures d'utilisation agréable. Rien à voir avec ce que j'ai pu connaitre avec un Andromeda A6. L'instabilité de la face avant avait mérité à elle seule le fait de me séparer de la machine.

Les premiers tests audios avec les sons présents au déballage de la machine m'ont montré des possibilités très variées et une présence spectrale tout à fait plaisante malgré un étage de sortie audio pouvant sembler 'simpliste'.

Hormis quelques approximations dans l'assemblage du boitier, ce synthétiseur fonctionne parfaitement. Je n'ai rencontré pour l'instant aucun plantage ni problème de quelque ordre que ce soit.

J'aurais cependant quelque remarques à faire à Monsieur Belmans :

  • Il n'aurait peut-être pas été inutile de prévoir une sortie casque. 
  • Le défilement des rubriques principales du menu par appuis successifs avant une seconde n'est pas franchement très commode. Vous ne pourriez pas passer à deux secondes?
  • Comment est-il prévu d'effectuer les mises à jour des firmwares de la machine, si mise à jour il y a. La carte mère possède bien des connecteurs permettant cette opération mais cela ne me semble pas être trivial en ce qui concerne le DSP. 

Conclusion : j'ai pu lire certains commentaires de personnes 'estimant' le prix demandé pour ce synthétiseur, plutôt élevé. En ce qui me concerne, je suis d'un avis tout à fait contraire. Le moteur de synthèse semble tout à fait puissant, la réalisation globale est très correcte et tout particulièrement celle de la face avant qui est absolument géniale, en plus d'être très agréable à l’œil. Et dans le ressenti de la manipulation, ça compte!

Pour une première machine, bravo Monsieur Belmans.

Microsoft : la contre attaque

En ce mois d'octobre 2015, Microsoft semble avoir décidé de 'mettre le paquet' commercial sur ses nouveaux produits que sont Windows 10 et les machines nomades, tablettes et téléphones.

La 'culture', vue par Microsoft!
Je ne rentrerai pas dans le détail de toutes ces annonces, d'autres sites le font sans doute bien mieux que moi.
Ce que je retiens c'est surtout l'écosystème que tente de développer Microsoft autour de Windows 10. Force est de constater qu'à première vue, l'ensemble paraît cohérent et... bien fermé, comme d'habitude.

Je passerai sous silence tous les problèmes que pose Windows 10 dans le monde professionnel après le calamiteux Windows 8. Mais cela commence à me rassurer, je ne suis pas sûr que le marché professionnel tel qu'il existait il y a encore quelques années soit aujourd'hui celui qui intéresse le plus Microsoft, bien au contraire. Il y en aura sans doute pour les développeurs en herbe, nourris à l'idéologie 'startupiènne' sans lendemain et élevés dans les ghettos protégés des grandes universités, ce micro environnement est fait pour eux :

Ça fonctionne, mais le chemin est encore long!
Pour les autres, ceux qui essaient (pas moi) de développer sous Windows, de faire fonctionner d'anciennes applications, la tâche risque d'être très compliquée. Je me demande quoi penser d'une telle présentations :


C'est évident, on peut en faire des choses avec Windows 10!

Alors évidemment, ça peut en faire rêver certains (c'est même fait pour ça). Gardons les pieds sur terre : en France, l'informatique est un domaine EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉ AUX HAUTS DIPLÔMÉS. Le système de recrutement et les aides publiques favorisent l'emploi des ingénieurs dans ce corps de métier en dégradant l'employabilité que pourrait présenter un 'moins' diplômé, même de génie.

L'annonce de François Hollande début 2016 concernant le mise en formation de 500 000 'chômeurs' aux métiers d'avenir est donc totalement tendancieuse et malhonnête envers le peuple, puisque ces métiers d'avenirs ne recruteront pour la plupart que des diplômés, favorisés de plus par l'actions du législateur sous forme d'aides diverses et variées à l'embauche, et certainement pas les personnes à la qualification la plus faible. Hors majoritairement, ce sont les moins qualifiés qui sont les moins employables, et donc le plus au chômage.


En acceptant ce contrat pour le moins pernicieux, vous accepterez de servir une baisse artificielle des statistiques du chômage, d'être formés à devenir de la 'chair à cannons', employables aux tâches les moins gratifiantes, les plus incertaines, les moins bien rémunérées et les moins pérennes.

J'ai pu lire quelques commentaires sur ce chiffre énorme de 500 000 personnes à former :

- Quelle logistique à mettre en place?
- Quel va être le cout d'une telle mesure?
- etc etc...

Soyons raisonnables, réellement une telle mesure profitera au final à peut-être 10% des chômeurs concernés soit 50 000 personnes, et encore! Alors oui, cette mesure aura réellement coûté DIX fois plus qu'annoncé. Cet argent pourrait sans doute servir à autre chose qu'à des fins électoraliste!!!

mardi 27 octobre 2015

Multimètre numérique 'very old style'

Il m'arrive parfois, les beaux dimanches matin, d'aller flâner en ville et de traverser un marché aux puces, toujours curieux de ce qu'il est possible d'y trouver. Et ce dimanche dernier, j'ai acquis pour la modique somme de 5€ HT, un superbe multimètre de marque Schneider Electronique, un Digitest 200.

La 'bestiole' est vendue comme non fonctionnelle. Voici à quoi ressemble ce multimètre en cours de maintenance :

Avec le côté 'processeur' du circuit imprimé...

et le côté affichage du circuit.
Hum, du vrai vintage ça. Après nettoyage des différents contacts du circuit imprimés, la 'bête' commence à donner des signes de vie mais ne mesure pas grand chose. Il est alors temps de se pencher sur les fusibles de protection dont est muni l'appareil, et de les changer parce que tous défectueux :

Les fusibles sont bien mal en point!
Rien de plus. Après remontage quasi complet de l'appareil, passons aux tests :

Tout simplement!
En fait, avant de procéder au remontage, j'ai nettoyé à l'eau savonneuse les deux parties de la coque. Parce qu'avec ce bel orange 'seventies', il aurait vraiment été dommage de ne pas en profiter. Les mesures effectuées avec cet appareil ont fait montre d'une très belle précision puisque comparé à d'autres appareils que je possède, il s'est avéré très proche du Fluke 289 :

Légende entendue : photo de famille.
Au troisième digit, ce multimètre Schneider s'est même avéré légèrement plus précis que le UT61E de UNI-T. Evidemment cet ancien appareil n'est ni TRUE RMS, ni RMS du tout d'ailleurs mais qu'importe, avec son superbe afficheur LED bien visible en toutes circonstances, voilà un auxiliaire de travail tout trouvé pour épauler les autres appareils lors de séances de réglages des courants de repos d'amplificateurs par exemple...

Un appareil 'Made in France' par Schneider Electronique, 27-33 rue d'Antony 94150 Rungis, comme c'est indiqué sur la fiche signalétique. Par contre, je n'ai pas trouvé la moindre date de fabrication que je situe fin des année 70, tout début des années 80. D'ailleurs si quelqu'un pouvait me donner des précisions sur cet appareil, parce que je n'ai trouvé aucune documentation sur Internet!

dimanche 25 octobre 2015

Développement durable et autres fanfaronneries....

[Novembre 2017]

Bien que ce billet ne fasse pas parti des sujets les plus lus de mon blog, sans doute à cause du titre que je vais d'ailleurs modifier, dans la série développement durable et projets morts-nés : l'hydrolienne :


'Petit' projet à 200M€ quand même, initié dans la grande période euphorique du développement durable post 2007, dont le but purement et exclusivement utopique vient donc de trouver son épilogue.

Puisqu'il faut trouver une excuse valable ou du moins présentable au grand public, il est évoqué le dysfonctionnement d'un composant :


On ne saura jamais lequel. Pas plus d'ailleurs que si c'est vraiment un composant défectueux qui est la cause de l'arrêt de cette expérimentation, ou plutôt un projet à la base stupide, puisqu'il y a bien d'autres façon de récupérer 'plus facilement' de l'énergie, ou tout simplement absolument pas rentable. Et puis de toute façon, le 'moment' du développement durable dans l'énergie est résolument passé, et EDF investi depuis déjà des années dans des panneaux solaires à l'étranger (investissement strictement financier et non développement durable), peut-être avec l'argent du contribuable, celui-la même qui devrait prévoir et permettre la sortie du nucléaire. Vous me direz que je vois le mal partout. A vous de juger!

Et puisqu'après l'excuse 'discutable', il faut bien justifier quand même la dépense de cette somme :

"Une fois la technologie confirmée sur le projet expérimental canadien de Cape Sharp, EDF sera en capacité de lancer la phase industrielle du projet Normandie Hydro" indiquent EDF et Naval Energies.

On se doute bien. Et de la sorte, il sera très facile pour les contribuables français de juger de l'avancement des expérimentations au Canada.

Petite prospective : disons que si la technologie s'avère 'à peu près' rentable à terme, il est fort à parier que ce soit une boite canadienne qui installe, mais sous le très haut patronage d'EDF, le matériel en Normandie. Un bon coup de pub à faible risque est toujours bon à prendre. Serait-ce un transfert de technologie qui ne dit pas son nom?

Moi, je trouve que ça fait tâche quand même :


Avoir casé ce 'fait divers' à la rubrique Développement Durable, quand même!!!


[Octobre 2015]

Une petite brève concernant la 'notion' de développement durable, les énergies renouvelables, et l'interprétation libre qui en est faite dans notre belle contrée.

Ou : quid de l'éolienne du Lycée Eric Tabarly des Sables d'Olonne!

En 2008, durant la grande période politico-médiatique du développement durable, fût commencée la construction effective du Lycée technique Eric Tabarly aux Sables d'Olonnes. L'aspect novateur de ce lycée en matière de traitement de la consommation énergétique fût largement médiatisé. Trois sources principales d'énergie 'alternative' devaient amener à une réduction de la consommation globale de l'établissement.

De ce qu'il me fût possible de constater à l'époque en passant devant cette construction, j'avais pu identifier trois sources potentielles d'énergie 'locale': du solaire thermique, du photovoltaïque, de l'éolien.

Image promotionnelle récupérée sur le web.
Ces trois sources d'énergie ont bien évidemment toutes été installées et, passant régulièrement devant l'établissement, j'ai pu constater la mise en place et le fonctionnement de l'éolienne prévue. Bien! C'était il me semble courant 2009.

Me faisant plus rare dans la région ces derniers mois, c'est avec étonnement que j'ai retrouvé, en juillet de cette année, cette belle éolienne en légère difficulté :

JUILLET 2015.
Photo personnelle.
J'ai donc tenté d'obtenir quelques informations sur la situation de cette machine. J'ai juste pu 'savoir' que, suite à un problème technique que j'ignore, la mise à terre de l'appareil a été décidée en début d'année 2015 (il me semble) afin d'éviter tout problème de sécurité. Il est possible d'imaginer qu'il s'agit donc d'un dysfonctionnement se situant au niveau du rotor puisque le mat avait sans doute été correctement fixé.

Cependant, j'ai aussi pu apprendre que la remise en fonctionnement de cette source d'énergie durable 'devait certainement' être considérée à la rentrée scolaire et que fin d'année, des travaux de remise en fonction allaient être entrepris.

Or, le hasard à fait que j'ai de nouveau eu l'occasion de repasser devant ce lycée ces derniers jours (fin octobre). Voilà ce que j'ai pu constater de la remise en fonction de la machine :

OCTOBRE 2015.
L'été est passé, l'herbe est de nouveau verte.

10 JANVIER 2016.
'Happy new year'.
Janvier 2016 : D'après des sources 'proches du dossier', Le cas de cette éolienne pose toujours problème au sein de la direction de l'établissement. Problème de deux ordres, technique et financier.
Financier puisqu'il 'semblerait' difficile d'obtenir de la région (financeur du projet) l'aide appropriée nécessaire à la prise en charge d'une éventuelle réparation. Technique puisque il 'semblerait' que l'entreprise ayant fourni la prestation d'installation de cette éolienne.... n'existe plus.
Moi j'ai dit bizarre? Comme c'est étrange!

En considérant tout le côté 'publicité' politico-médiatique sur le sujet, passé de mode, ainsi que les restrictions budgétaires conduisant aujourd'hui à des prises de décisions souvent arbitraires et donc, indiscutables, il est fort à parier que cette éolienne finisse sa courte vie de cinq  années à la décharge. Non?

L'ensemble des sources d'énergies renouvelables était censé fournir 15% des besoins de l'établissement (fiche-reference-789 Indiggo, toujours disponible librement sur le web à la date de ce billet). Qu'en est-il aujourd'hui?

Une image retrouvée sur le web, ce à quoi cela 'ressemblait en vrai' à la livraison de l'établissement :



A suivre...

Février 2017 : clap de fin!


Comme cela était prévisible, toute trace de l’éolienne à été effacée.

Je n'ai pas obtenu la date réelle de l’enlèvement de la machine, mais ce fût en 2016, soit moins d'un an après ce que j'écrivais plus haut quant à l'avenir de cet 'instrument politico- promotionnel'. L'évidence était donc bien... évidente.

La raison invoquée : réparation trop chère. Je n'ai pas eu 'la chance' d'avoir accès à la mécanique mais il n'est pas sûr que la panne n'ait pas été réparable à coût largement raisonnable. Le problème est que d'une part les entreprise 'compétentes' sur ce genre de 'petit matériel' n'existent plus, et qu'il aurait fallu des ressources en interne pour gérer le dossier.

Ressources internes qui globalement se réduisent, disparaissent, et sont en fait et de façon tout à fait tendancieuses et cachées, transférées à la sphère privée.

Le 'mirage du développement durable' initié sous le 'règne' de nicolas sarkosy a, comme tous les mirages politicos-emfumatoires électoralistes, fait long-feu. L'électronique, l'informatique, les bios-tech, les nano- particules, le développement durable, et en fait même carrément rien sous hollande (le règne du vide absolu mais rempli quand même de french-tech!), nous amène tranquillement vers celui de la 'transition énergétique'.

Il est cependant fort à parier que cette 'nouvelle direction' vers laquelle toutes les énergies doivent se concentrer, se fasse de façon plus 'brutale', plus dispendieuse pour le contribuable et en dehors du contrôle de la sphère publique, privatisée aujourd'hui à marche forcée (normes contraignantes, lois, décrets etc etc...) par les détenteurs des pouvoirs nationaux et locaux. La 'communication d'acceptance' politico-médiatique vers le 'bon peuple' à déjà commencé!
  

lundi 19 octobre 2015

Micromite over the air!

Yes, I like the Micromite IC and especially the MKII version.

The main page of the Geoff's site.

It's about time to create a usefull aplication with.
So, why not to use this circuit with a wifi connection?

Ok, let's go : one wifi board ESP-01 available for a few dollards on the web; a micromite MKII dev board available here; and a tiny LCD display for autonomous use.

The WIFI module.
We need to change the firmware of the ESP-01 to provide a very easy to use serial like communication. You can find all the informations about this procedure at Jeelabs site. And, that's all.

I connected the ESP8266 board with the COM1 basic port of the Micromite, and a 2x16 LCD display as it's explained in the MKII Basic manual.

Some lines of BASIC :

SetPin 15, DOUT
Open "COM1:115200" As #1
Pin(15) = 1

LCD init 18,14,3,25,16,17
LCD 1, 1, "COMMAND AMOUNT :"
Cmd = 0

Do
  Line Input #1, dat$
  Select Case dat$
    Case "led_on"
      Pin(15) = 0
      Cmd = Cmd + 1
      Print #1, "Command nunber ", Str$(Cmd)
      Print #1, " ->Led ON"
      LCD 2, 1, "                "
      LCD 2, 1, Str$(Cmd)
    Case "led_off"
      Pin(15) = 1
      Cmd = Cmd + 1
      Print #1, "Command number ", Str$(Cmd)
      Print #1, " -> Led OFF"
      LCD 2, 1, "                "
      LCD 2, 1, Str$(cmd)
    Case Else
      Print#1, "Enter led_on or led_off"
  End Select
Rem  EndIf

It's not a very efficient basic program but I realized this in five minutes.

To test the system, simply connect with a telnet programm at www.electrodiy.com (not the week-end) and switch ON or OFF the led on board, and see the result in your telnet emulator. On my side, I can follow the number of operations directly to the display.


Funny and easy to realize!

I plan to create a more complexe board with a FCC ESP8266 module to take control of my house!

Les soldes d'hivers....

...Ou la réparation d'un amplificateur audio-vidéo Cambridge Audio AZUR 540R.

Image récupérée sur le net.

Mise en situation : au début du mois de septembre, je 'tombe' sur l'annonce d'une personne qui vend cet amplificateur en panne. Le dysfonctionnement annoncé indique qu'il n'y a plus de son en sortie. Ou tout du moins, un très léger 'bruit' sur une des voies stéréo et rien du tout sur l'autre. La propriétaire s'est 'logiquement' tournée (avec un 'e' parce qu'il s'agit d'une propriétaire) vers un revendeur qui lui a suggéré l'expédition du produit à la maison mère, en Angleterre. Le prix demandé pour cet appareil en panne est de 30€. A ce prix-la, je me dis que même si l'amplificateur est irrécupérable, j'aurai acquis un transformateur toroïdal de bonne facture à prix très intéressant (sous réserve que ça ne soit quand même pas lui la source du problème). Je tente donc le coup!

A noter que question obsolescence programmée, on ne fait pas mieux, et sous divers aspects, même si le discours de ceux qui 'encaissent l'argent' pourrait être accepté (pour votre bien et votre confort). Une occasion de 'descendre en règle' ces gens :

  • L'industrie de l'audio-visuel et plus généralement de l'entertainment : il est très facile de 'programmer' les cycles de renouvellement des matériels. Un des moyens les plus pertinent est la norme. Cet appareil, censé décoder certains formats audio étendus possède des entrées/sorties de commutation vidéo de type s-vidéo et vidéo composite. Il a 'suffit' de changer les normes d'échange vidéo en passant le tout au HDMI pour rendre instantanément ce type d'appareil hors sujet. L'effet immédiat est l'effondrement du prix d'occasion et l'idée même de réparation de cet ampli totalement inappropriée. Ce type d'amplificateur se 'négocie' aujourd'hui autour de 150€. Ce qui est ridicule étant donné que toute la partie décodage numérique est toujours d'actualité (si tant est que la mode du home cinéma existe toujours), et que pour ce prix, on dispose tout de même d'un amplificateur de bonne qualité, équipé d'un tuner FM (pour ceux qui écoutent encore la radio hertzienne) et même d'un codeur audio-numérique.
  • Les revendeurs. De ce qui vient d'être écrit, il est facile de comprendre que cela n'intéresse pas du tout le revendeur d'offrir un service de dépannage. Pour un appareil de cette valeur 'résiduelle', il lui est impossible de passer plus de 10mn de résolution de la panne. Ce qui ne va pas dans l'histoire, c'est que le revendeur continue 'd'enfumer' le client en lui faisant 'croire' qu'il est possible que quelqu'un s'occupe, un jour, du problème. Le revendeur est dans son rôle, il ne doit pas faire paraître au client qu'il est en train de le laisser tomber.
  • Le fabricant. En tout premier lieu, celui-ci pourrait créer un appareil modulaire ou il serait possible d'échanger certaines parties. Les entrées/sorties pourraient se situer sur une carte électronique à part qu'il suffirait d'échanger pour adapter la machine aux nouvelles normes. De fait, c'est ce qui est fait dans cet appareil. Les entrée/sorties sont situées sur des circuits imprimés autonomes reliés par des câbles à la carte numérique. La carte numérique est elle aussi bien séparée de toute la partie amplificateur. En un mot, la majeur partie de cette machine pourrait être mise à jour pour continuer de fonctionner. Les avantages seraient un service client réellement présent, une valeur intrinsèque des matériels plus élevée et donc un prix d'achat plus élevé et un gaspillage de matières premières largement moindre. C'est aussi simple à faire que ce qui est fait aujourd'hui. Et beaucoup plus amusant aussi pour les développeurs parce qu'il faudrait faire réellement preuve d'ingéniosité. Il faudrait 'simplement' que tout les créateurs de matériels soient obligés de le faire pour ne pas créer de distorsion de concurrence. Ceci recréerait aussi, et surtout, de l'intelligence 'finale' puisqu’il faudrait des personnes compétentes de proximité pour effectuer les mises à jour. Bref, un cercle vertueux qui ne peut être mis en place que par le législateur. Hélas, il est plus 'profitable' pour ce dernier de 'parier' sur une croissance que de prendre de vraies décisions de terrain susceptible de profiter au plus grand nombre, quitte à créer pour le coup, de la distorsion sociale : débat de société...
Et de façon plus générale, il ne devrait pas être autorisé de commercialiser des appareils dont tout ou partie des circuits imprimés sont réalisés sur du PAPIER PHENOLIQUE. Oui oui, vous lisez bien, du papier. Ce type de circuit imprimé, aussi appelé backélite ou FR2 pour la désignation industrielle est une vraie plaie. Utilisé en simple face, avec des trous non métallisés et trop grands pour permettre le retrait de la soudure, s'est une source de problème programmée pour les 4 à 5 ans.
 
L'argument du prix de revient de ce type de circuit imprimé par rapport à de la vraie résine d'époxy ne justifie plus aujourd'hui son emploi, notamment du fait des prix possibles en Chine, par exemple, pour du circuit imprimé de bonne qualité. Et oui, plutôt que de se servir de la mauvaise façon des capacités de productions chinoises, il aurait été possible d'en profiter pour monter en gamme à prix pratiquement constant.
En un mot, sachez que lorsque vous achetez un appareil grand public contenant un ou des circuits imprimés en backélite, le constructeur de cet appareil vous prends pour un/une total(e) idiot(e) et vous fait acheter du déchet neuf : tout simplement. D'autre que moi le disent : ici par exemple.

Revenons à nos moutons...

Le branchement de l'appareil et l'écoute au casque confirme le problème. Une voie est totalement muette et l'autre voie me permet à peine de discerner des résidus d'une émission radio, j'utilise le tuner FM.

Après un démontage à minima de la machine, je piste les signaux à l'oscilloscope et tombe assez rapidement sur ce qui me semble être la source du problème :

Voie gauche en pleine saturation.

Il y a de la vie sur la voie de droite mais à très faible niveau.
Pour en arriver à ce premier diagnostic, je suis parti des signaux audio fournis par le tuner, calé sur une radio FM. En sortie, les signaux de ce tuner me semblaient tout à fait corrects. En suivant leur cheminement, je suis parvenu à un circuit intégré présent sur le circuit imprimé de base de l'amplificateur, un TC9162AN. Après quelques recherches sur le net, je trouve l'information. Il s'agit d'un switch analogique dit 'haute tension'. En un mot, il s'agit du circuit qui commute les différentes entrées audio pour les router vers le préamplificateur. La doc. de ce composant peut se trouver ici, tout du moins tant que le lien reste fonctionnel.

Je pousse un peu l'investigation sur ce circuit intégré et compare les signaux en entrée et sortie d'une des voies :

Signal de 400mV crête à crête centrée sur 0V (entrée CA de l'oscilloscope)
 
Signal positif de pratiquement 2V!!!
La voie de gauche est bien en saturation à la sortie de ce circuit intégré, bien que le signal d'entrée semble correct. Pour valider définitivement la mise en cause de ce circuit, je court-circuite volontairement les entrées/sorties gauche et droite de ce TC9162 tout en ayant au préalable vérifié qu'un condensateur de liaison était bien placé entre la sortie de ce circuit intégré et l'entrée du préamplificateur afin d'éviter tout risque de saturation de l'étage de puissance. Je tiens à conserver vivantes mes enceintes au cas ou les protections de l'ampli de puissance ne fonctionneraient pas! Cette intervention effectuée, je constate la présence normale du sons au casque. Ce composant TC9162 est donc bien en panne.

Il ne 'reste plus' qu'à se procurer un circuit intégré neuf. Ou ça? En Chine, encore. Comme beaucoup de matériels sont fabriqués dans ces contrées, les stocks de composants restants ne sont pas détruits mais mis sur le marché 'parallèle'. Ce qui pose d'ailleurs certains problèmes, il est toujours possible de recevoir des composants défectueux ou carrément des fakes. Je tente ma chance avec un distributeur 'réputé' :  UTsource (publicité gratuite...). Quelques semaines plus tard, je reçois le paquet cadeau :

Pas d'informations personnelles ;-)
En fait, pour 'diluer' les risque, j'en ai commandé trois pour la modique somme de 7,15€, port compris, évidemment!
Ce composant ne possède pas un pas de 2,54mm standard pour les broches mais un pas plus fin. Ne possédant pas de support de composant adapté, je dois me résoudre à remplacer directement l'ancien composant par le nouveau, sachant que si cela ne fonctionne pas, il me faudra démonter de nouveau une bonne partie de l'amplificateur pour y avoir de nouveau accès. Voilà ce que je veux dire :

Pas très facile d'accès!
De plus, la carte ou se situe ce circuit intégré est donc en... backélite (vous en tirerez vous-même vos conclusions!). Il faut donc ne surtout pas surchauffer les pistes de cuivre sous peine de les voir se décoller et/ou se casser et ainsi rendre très difficile le simple remplacement du circuit. Impossible aussi d'employer la pompe à dessouder, c'est quasiment l'assurance du décollage des pastilles de cuivre. La seule solution c'est l'emploi de la tresse à dessouder en faisant bien attention de ne pas s'attarder sur les points ou la soudure doit être enlevée. Ces précautions prises, l'opération s'effectue sans problème :

Côté soudure...
et côté composants.
Et voilà, opération terminée. Une fois la fastidieuse étape de remontage des différents circuits imprimés effectuée et la remise en boîte, elle aussi longuette, il ne restait plus qu'à tester la machine en espérant que le circuit remplacé soit bien le circuit attendu et fonctionnel. La chance était de mon côté ce jour-là, cet amplificateur a fonctionné du premier coup!

Tant que j'y étais, j'en ai aussi profité pour remplacer le codeur incrémental utilisé pour le contrôle du volume. La télécommande de l'appareil étant visiblement perdue, ce codeur a été assez sollicité. Et, comme ce sont des codeurs de bas de gamme, ils deviennent assez vite inopérants, ce qui conduit à pratiquement l'impossibilité de réglage du volume. Je l'ai quand même remplacé par le même modèle, ce qui devrait tenir quelques années en usage modéré. Et de toute façon, en cas de besoin, j'en ai d'autres :

L'ancien codeur, et le paquet d'éléments neufs.
Si je vous disais à quel prix j'ai pu acquérir ce paquet de codeurs neuf, en Chine.... A moins de me procurer une télécommande...

Voilà donc un amplificateur parfaitement fonctionnel, ici en compagnie du CD104 Philips, que je n'ai finalement pas vendu :

'Petit' système sympa, non?
En prime, deux autres contrôleurs de volume en principe fonctionnels disponibles en cas de problème.