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vendredi 1 novembre 2019

Sample Dump Standard, KORG T1 et GEM S2 Turbo.

Cela fait maintenant quelques temps que je possède un Korg T1 ainsi qu'un GEM S2. Ces deux machines présentent la caractéristique d'être équipées de mémoire de type RAM pour y charger des échantillons différents de ceux proposées d'origine dans les ROMs constructeur.

L'intérêt de cet ajout est évident lorsqu'il s'agit de renouveler un peu la base sonore de la machine. Il est souvent reproché à tel ou tel synthé à base d'échantillons d'être passé de mode, notamment du fait de sa signature sonore quelque peu dépassée.

Le problème est qu'il est très difficile de charger ces synthés avec de nouveaux échantillons sonores. N'étant pas des échantillonneurs en tant que tel, ils ne possèdent pas de système de stockage de masse rapide et conséquent. La plupart du temps il s'agit d'un lecteur de disquette, avec tout ce que cela implique aujourd'hui de problème de compatibilité tant matérielle que de format.

Le plus simple reste alors le transfert d'échantillons par la liaison MIDI via le protocole Sample Dump Standard. Le plus simple? pas évident en fait, tout simplement parce que chaque constructeur de synthé implémente le sujet disons, à sa sauce, et que bien souvent la documentation n'indique qu'un 'très gros' minimum d'informations sur le sujet.

Est-ce que cela fonctionne sur le GEM S2? Oui. Voilà un bon début.

Un GEM S3, version 76 touches.
Pour y arriver, j'ai utilisé le logiciel Sysex Tool créé à l'origine par Elektron. Cet utilitaire est réputé être le 'meilleur' utilitaire fonctionnel pour gérer le SDS. Le GEM S2 doit être équipé des circuits additionnels de RAM statiques. Il suffit en suite de relier la prise MIDI out du PC sur la prise MIDI in du GEM et techniquement, tout est prêt.


Sur le Gem, il faut sélectionner le mode d'édition des sons à l'aide du bouton 'sound' dans le cercle rouge de gauche et, alors que 'Waveset' est sélectionné sur l'afficheur, appuyer sur le bouton à droite de l'afficheur correspondant à 'sample trs' dans le rectangle rouge de droite. Le tout pour accéder au 'SAMPLE TRANSLATOR' :


Arrivé à ce stade, tout est prêt. On peut être tenté d'appuyer sur le bouton d'afficheur en face de 'Load', mais il est préférable de ne pas le faire. La documentation de la machine de l'indique pas mais Load permet d'envoyer une requête de Dump à la machine extérieur censée envoyer le fichier wav, et non pas comme on pourrait le penser la mise en attente de réception du GEM. Or le logiciel Sysex ne répond pas à cette demande, ce qui a pour effet de faire afficher un message de time-out par le GEM S2. Sauf, bien entendu, à avoir demandé au logiciel d'envoyer le fichier, avant que le time-out du GEM ne se déclenche.

Non, le plus simple est d'envoyer le fichier par l'intermédiaire du logiciel Sysex. Dès lors, le GEM reconnait l'arrivée d'un SDS et bascule dans l'écran de progression de la réception :


Aussi simple que cela. La procédure n'est évidemment pas bien expliquée dans le manuel utilisateur. Son mode de fonctionnement est à découvrir lors d'une séance ludique de perte de temps, comme souvent dans ce genre de situation.

Quant au logiciel Sysex, voici à quoi ressemble la fenêtre principale :


Pour fonctionner directement, Sysex n'a besoin que de la configuration du port MIDI out. Le port MIDI in n'est pas nécessaire étant donné que le transfert fonctionne très bien sans Handshake. Un Load pour charger le fichier à transmettre, puis un Send démarre le transfert qui ira à son terme et sera correctement reçu par le GEM S2.

A remarquer que l'échantillon reçu est directement utilisable sur la totalité du clavier, avec tous les joyeux effets dus à la transposition excessive. Par contre le GEM possède tout ce qu'il faut pour créer un multi-échantillon pouvant servir de base réelle à la création d'un patch. Ce que ne permet pas le Korg T1.

Petite suite de capture d'écran du GEM.

Affichage de l'échantillon :


Modification du niveau du même échantillon :


Assignation de l'échantillon :


Échantillon assigné :


Et pour fini, les informations de l'échantillon :


Les fichiers de type wav créés par Audacity posent des problèmes. Cela est du, je pense, à la présence d'informations qui n'ont pas à être présentes dans un fichiers wav de base. Pour pouvoir exploiter un échantillon d'un méga octets créé par Audacity, j'ai du le passer dans un convertisseur en ligne dont j'ai simplement demandé le codage en... la même chose, c'est à dire PCM 16 bits signés mono. le fichier reçu par transfert ne comportant plus les informations 'légales', j'ai pu le passer sans problème au GEM S2

Au début de ma manipulation d'échantillons sur le GEM, j'ai pensé à tort que ce dernier était planté. Et bien non, mais un sample d'un mega octets demande beaucoup de temps au GEM, à tel point que l'appui sur la touche Gain par exemple, peut générer une attente de plusieurs dizaines de secondes avant que quoi que ce soit ne se passe à l'afficheur. Donc ne pas attendre une prise en comptes de la part du GEM, mais aller se prendre plus d'un café avant de décréter que la machine est éventuellement plantée.

En un mot : ce GEM a vraiment une présence sonore très 'puissante' et très propre. Les effets sont aussi très bons. Le chargement d'échantillons étrangers fonctionne très bien, ouvrant la porte à de la création sonore. Un petit bémol, le lecteur de disquette qu'il va falloir remplacer par un émulateur de lecteur de disquette de la même façon que je l'ai fait pour le T1. Parce qu'il n'est juste plus possible de travailler avec des disquettes quand d'autres solutions plus fiables existent.

Passons au KORG T1 :


Le Korg T1 est de base équipé pour la réception de fichiers via le Sample Dump Standard. Il possède en effet la carte d'extension mémoire d'un méga octets. Ce qui n'est pas le cas du T2 ni du T3. Pour ces deux dernières machines, il faut soit installer cette carte optionnelle (introuvable aujourd'hui), ou alors se tourner vers les versions EX, T2ex et T3ex qui elles, en sont équipées d'origine.

La procédure d'initialisation d'une réception SDS sur le T1 est très simple. Il faut sélectionner le mode 'Global' par l'intermédiaire du switch idoine du panneau de contrôle. Comme ce panneau de commande est extrêmement mal fait, pour en savoir plus, un appui sur la touche 'Menu' du panneau nous informe des opérations possibles sous ce mode :



La sélection de la fonction 'DATA DUMP' soit graphiquement, soit par appui sur la touche n°7 (rubrique bank/page) permet d'entrer dans la gestion des données :


Arrivé à ce stade, et de la même façon que pour le GEM, il suffit d'envoyer le fichier wav à l'aide du logiciel Sysex pour que le Korg se mette en mode réception :


De toute façon sur le T1, la question du déclenchement du transfert ne se pose pas, il n'est pas en mesure de demander le dump, comme sait le faire le GEM. Il faut donc obligatoirement 'pousser' le fichier depuis l'appareil extérieur, vers le T1. Avec comme limitation, qu'un T1 ne sera pas non plus en mesure de transférer le contenu de sa mémoire RAM vers un autre T1 par SDS.

Une fois le sample reçu sur le T1, aucun mode d'affichage de l'échantillon, ou modification de celui-ci n'est prévu. Le sample est empilé dans la mémoire RAM au dessus d'éventuels autres samples, et ce jusqu'à ce que la mémoire RAM de 512Kmots soit pleine, et c'est tout!.

En retournant sur la page précédente, la taille libre de la RAM est maintenant de 450K. On peut donc en déduire que le sample chargé à une taille d'environ 62K mots. C'est là, la seule indication sur ce qui se passe en RAM.



L'unique utilisation possible des samples ainsi chargés, sera de les affecter à une note au sein d'un kit de batterie. Ici non plus, l'échantillon ne sera pas de suite utilisable sur l'étendue du clavier comme sur le GEM, même si une certaine plage de touche peut être affectée à l'échantillon :


Sur cet écran, l'échantillon nommé 'SOUND 00' est affecté à la touche C2. Ceci écrit, l'affectation d'un son peut aussi être fait sur plusieurs notes,  mais pas de la façon d'un multi-sound.

Voilà à peu près tout ce qu'il est possible de faire en chargeant un sample extérieur dans le T1.
J'ai pu lire quelque part sur le Web, qu'une personne 'aurait' créé un multi-sound avec un logiciel de fabrication personnelle, et en aurait réussi le chargement en SDS dans le T1, ainsi que son utilisation au sein d'un patch en tant que source d'oscillateur. L'informations étant très datée, je n'ai pu en trouver confirmation.

La seule façon, à ce qui me semble donc, de créer un échantillon de type multi-sound en mesure de servir de source aux oscillateurs d'un patch est d'insérer une carte wave contenant le-dit multi-échantillon. Et comment fait-on pour se créer soi-même une carte avec un ou des multi-sounds?
Et bien il suffit d'avoir une carte RAM dans laquelle enregistrer les échantillons créés avec un logiciel permettant l'affectation de chaque échantillon à différentes plages du clavier.

Facile, n'est-ce pas! Et bien oui :




La carte WaveRex est donc une carte de type flash qui s'insère dans l'emplacement WAVE d'un M1 ou d'autres types de machines Korg de l'époque comme le Wavestation ou le T1, puisque le T1 est un M1, à la base. Un logiciel est fourni pour justement placer les échantillons souhaités sur l'étendue du clavier souhaitée et créer in fine un multi-sample compréhensible par le synthé dans lequel la carte est insérée :


La carte, vous l'aurez compris, se charge par l'intermédiaire d'un port USB. Voilà, l'idée me semble tout à fait intéressante, sachant que c'est la seule façon de modifier la signature sonore des synthétiseurs de ce type et ainsi leur redonner une 'nouvelle' validité dans les musiques actuelles.

Le T1 permet, par la suite, de sauvegarder le contenu de cette carte Wave dans une disquette. Ne possédant pas cette carte, je n'ai pas testé si cette sauvegarde doit passer, ou pas, par l'intermédiaire de la RAM interne du synthé. Mais peu importe, il suffit de savoir que cette opération est réalisable, et permet ainsi de libérer la carte Flash pour d'autre expérimentations sonores.

Un des prototypes de la carte :


Epilogue : J'ai décidé de me pencher sérieusement sur le système SDS notamment avec le T1 mais aussi avec le GEM parce que j'ai reçu une demande d'informations sur le T1 de la part d'une personne ayant quelque réparations à effectuer sur sa machine. Comme c'est souvent le cas, on fini toujours par se faire entraîner un jour ou l'autre par d'autres personnes, pour le bien de tous, finalement.

Non mais quand même : avoir fait un T1 aussi bien que cela d'un point de vue sonore et capacité technique, et l'avoir bridé volontairement par un panneau de contrôle archaïque qui en ruine carrément l'utilisation. Pensez donc, sur une machine de ce prix, même pas un bouton pour by-passer les effets!!! pas de molette d'incrément/décrément quand certaines opérations en requièrent un nombre important!!! Et tout à l'avenant!!! C'est du grand n'importe quoi Korg!!!

Au fait : je ne suis pas sponsorisé par Waverex mais leur carte peut se trouver à cet endroit : https://www.waverex.de/de/. J'attends la mienne d'ici quelques jours :-)

[ Update 12-11-2019 ] J'ai reçu la carte WaveRex. Je l'ai donc insérée dans le T1. Dès l'allumage de la machine, la LED verte de la carte s'allume. La connexion au PC via le port USB se fait sans la moindre installation de driver et semble fonctionner.

Il convient donc de tenter le transfert de données depuis le PC vers cette carte WaveRex :


Après avoir téléchargé une série de fichiers de multi-samples directement depuis le site de WaveRex, j'ai alors pu télécharger un set de ces multi échantillons directement dans la carte. L'opération ne dure que 8 secondes (cela dépend de la taille du fichier) et se déroule sans le moindre problème.

En créant un patch avec deux oscillateurs, il est maintenant possible de se servir  de ces nouveaux multi-échantillons :


On retrouve bien deux des multi-échantillons chargés précédemment dans la carte WaveRex. Notez le 'C' devant le numéro du multi-échantillon, qui indique que sa provenance est bien la carte PCM externe.

Après quelques tests, force est de constater que le système fonctionne parfaitement tout en n'imposant aucune contraintes autres que celles liées strictement au matériel. L'intégration du logiciel dans Windows ne pose aucun problème. Je l'ai testé sur Windows 10 pro.

Et que faire d'autre? et bien pas grand chose, même si c'est déjà pas mal. Je veux dire que outre la création d'échantillons personnels à télécharger dans la carte, il n'est pas possible de faire quoi que ce soit de ces échantillons. Ni transfert vers disquette, ni transfert vers la RAM interne supplémentaire d'un méga octets du T1. Il reste donc très difficile de créer des patchs originaux et de les transmettre à un tiers. Pour cela, il faudra lui transmettre la carte WaveRex contenant la base sonore, ou alors le fichier à télécharger dans la carte, sous réserve que le tiers en question possède lui aussi une telle carte. Cette solution est cependant plutôt flexible mais hélas pas très économique. Et que dire d'une diffusion à plus grande échelle?

Cependant, je suis très satisfait du produit car efficace et très simple à utiliser. Il est assez amusant de télécharger dans mon T1, les formes d'ondes du Prophet VS, que je possède aussi. La texture sonore est de suite reconnaissable, malgré une différence assez notable de moteur sonore. Il n'y a plus qu'à...

Enjoy!


vendredi 26 février 2016

GEM S2 Turbo, nouvel arrivant à l'atelier...

Une occasion assez rare : un GEM S2 turbo en excellent état. Je viens de récupérer ce synthétiseur chez Pierre-Yves du côté d'Angers pour 200€, un prix moyen pour une telle machine, mais largement justifié par son état fonctionnel :

http://www.vintagesynth.com
Les premières investigations ont montré que la machine méritait un démontage total afin d'effectuer un dépoussiérage en règle. 25 ans d'utilisation laisse des traces. En n'ayant pour l'instant démonté que le couvercle, j'ai pu apercevoir la pile de sauvegarde des données en RAM. Elle est effectivement hors d'usage et 'mousseuse', ce qui indique un début de fuite d'électrolyte, mais le circuit imprimé ne semble pas avoir souffert de cet état. Le codeur rotatif mérite aussi d'être changé, il ne répond plus correctement. Et puis sinon, peut-être la mise en place du Méga Octet de SRAM sauvegardée afin 'd'installer' le RAM DISK, une option très intéressante. Pour l'instant je ne vois rien d'autre.

La construction de cette machine est EXEMPLAIRE. Pas de circuits imprimés de bas de gamme comme dans le Korg T1 en cours de 'traitement' à l'atelier. Pas de circuits imprimés cassés, pas de fixations 'aléatoires', pas de rétro-éclairage en fin de vie etc etc... Une petite image de l'intérieur de l'exemplaire acquis:

Construit dans les règles de l'art!
Quelques sites très intéressants font état de cette machine : deepsonic ou encore polynominal
Le Wiki sur l'histoire de Generalmusic, entreprise déclarée en faillite en 2011. Avec l'immanquable 'reportage youtube' de Matteo Montesi sur le site industriel de la marque, 2 ans après la cessation d'activité.

A suivre...

08 mars 2016 : j'ai effectué un démontage rapide de la partie 'basse' de ce synthé pour accéder à la carte mère dans le but de traiter dès que possible le 'problème' de la pile de sauvegarde.

Jolie carte, mais les fils soudés en l'air font quand même un peu désordre.

Il est assez aisé de constater le côté 'mousseux' sur les deux flancs de la pile. Mais à première vue, les dégâts ne semblent pas importants. Quelques fils soudés en l'air parsèment les deux faces de cette carte. Il s'agit vraisemblablement des différentes modifications rendues nécessaires par le passage à la version 'turbo'. Cela fait franchement désordre, même si les modifications semblent avoir été correctement réalisées puisque la machine fonctionne parfaitement. Il aurait été nécessaire de la part de GEM d'investir un peu de temps pour sortir une nouvelle version du circuit imprimé. J'imagine que le succès rencontré par le S3 n'a pas déclenché une réelle euphorie expansionniste chez les décideurs de l'époque : dommage.

En image, les deux flancs de la pile :



J'ai retiré cette pîle du circuit et nettoyé la zone contaminée par l'acide. La corrosion n'a pas été suffisante pour abîmer les liaisons du circuit imprimé ni les quelques soudures à proximité, même si les vias de l'emplacement de la pile n'existent plus. De toute façon, je souderai deux fils et externaliserai l'emplacement de la nouvelle pile de sauvegarde en dehors du circuit.

Je n'ai pour l'instant pas encore cherché les références des deux petits circuits intégrés à 8 pattes présents à côté de cette pile. Si ce n'est qu'un d'entre eux est estampillé Dallas (Maxim Integrated maintenant, depuis les mouvements de concentration de l'industrie du semi-conducteur observé depuis deux ans) et correspond à un circuit d'horloge typique du constructeur. Ce synthé possède l'heure temps réel. L'autre circuit 'semble' être une RAM statique de type série. C'est elle qui conserve les données utilisateur. Je n'ai pas trouvé de circuit de RAM statique standard en boitier DIP 22 ou 24 broches. Je ne peux donc pas y substituer une de mes SRAM sauvegardée sans pile. Il me faudra nécessairement installer une pile ou batterie de substitution dans cet appareil, d'autant plus si les quatre circuits de SRAM simulant un disque RAM sont installés.

UPDATE 22 MAI 2016 :

La machine est remontée et en état de marche. Première modification, la pile interne de sauvegarde n'a évidemment pas été remplacée à l'identique. Afin d'éviter toute dégradations ultérieurs par d''éventuels problèmes de fuite d’électrolyte, j'ai carrément déporté la pile à l'extérieur de la carte mère. Pour cela j'ai tout simplement soudé deux fils d'alimentation à la place de l'ancienne pile de sauvegarde :

La masse du quartz de l'horloge temps-réel fera un très bon point de masse.
Puis j'ai collé à l'Araldite un support pour deux piles 1,5V rondes. Inutile de préciser que je n'ai pas installé sur ce support, de pile Alacalines qui, même si elles ne sont pas sensées délivrer un fort ampérage, ne procurent absolument aucune garantie en terme d'étanchéité du boitier. A titre indicatif, ne tentez pas d'utiliser de piles de marque Duracell pour ce type d'utilisation. L'étanchéité du boîtier de ces piles est la pire de toutes les piles que j'ai eu l'occasion de tester (Et oui, il ne s'agit pas de critique facile, j'ai effectué toute une série de tests avant d'en arriver à cette fâcheuse constatation, voir le sujet sur ce blog). J'ai donc placé des piles Lithium de marque Energizer, elles me garantiront un fonctionnement et une étanchéité sans faille pendant un bon nombre d'année, typiquement une dizaine :

Voilà, il n'y aura plus de problème de sauvegarde SRAM sur cette machine!
J'ai placé deux piles rondes de bonne capacité parce j'ai augmenté de manière significative le besoin en énergie de sauvegarde par l'installation de 4 RAM statiques de 512Ko (ALLIANCE MEMORY  AS6C4008-55PCN  IC, SRAM, 4MB, 5.5V, 512KX8, 32PDIP) pour un total de 2M mots de 16 bits qui serviront de RAMDISK :

4 Mo de RAMDISK installés

Deux sites intéressants sur cette machine et les modification possibles :
  • http://retroactivesynth.com/index.php?page=jan-2013
  • http://www.deepsonic.ch/deep/htm/gem_s3_turbo.php
J'ai aussi démonté et nettoyé le codeur sans fin du panneau de commande. Ce codeur se démonte très facilement (je parle du 'composant' lui-même) et se nettoie facilement à l'aide de cotons-tige par exemple. Au fil des années, la graisse finit pas se déposer sur les pistes en cuivre et à corrompre les contacts internes. 10mn d'intervention suffisent pour remettre ce codeur en parfait état de fonctionnement.

Impression : j'ai lu quelques commentaires faisant état d'un manque de présence de cette machine, et de sons pas nécessairement 'fantastiques'. Je trouve personnellement que les sonorités sont puissantes, parfois pas très bien définies cependant. Je soupçonnes le DSP réalisant les effets de ne pas être totalement à la hauteur de la tâche... En tout cas, je pense que la présence de convertisseurs AD1865 de chez Analog Device n'est pas étrangère à cette impression de puissance des sorties audio :

Une construction que l'on aimerait bien rencontrer sur d'autres machines. N'est-ce pas Korg (ref. T1) ;-)

En fait, ce que je trouve vraiment pas très agréable sur cette machine, c'est le revêtement des parties aluminium du boîtier. Avec le temps ce revêtement devient un peu collant et son état de surface se dégrade rendant un aspect de boitier pas très agréable. Mais bon, ce n'est que du détail. Pour le reste, et comme toute machine, elle a ses défauts et ses qualités. En tout cas, elle donne bien envie d'y poser les doigts et c'est bien la l'essentiel!

UPDATE 20/02/2018 Cette mise à jour concerne une 'erreur' d'analyse concernant la RAM statique de type série dont je fais état plus haut dans l'article. Je n'avais pas cherché plus avant les caractéristiques de ce circuit puisque, positionné près de la pile de sauvegarde, j'avais imaginé que cette RAM était sauvegardée au même titre que le circuit d'horloge.

Hors il semble que cela ne soit pas le cas. Ce petit circuit estampillé ST93C46 est bien une mémoire, mais de type EEPROM. La pile de sauvegarde ne lui est donc pas nécessaire. Au passage, il semblerait donc que cette pile ne soit utilisée QUE pour le circuit d'horloge. Prendre autant de risque de fuite d'acide, juste pour fournir une heure temps réel même pas compatible an 2000 : hummmmm.

Et alors, cette approximation de ma part  n'est pas bien grave! Absolument. Sauf que l'information est tout de même importante. Parce qu'il semble que ce circuit contient non seulement la configuration du système MIDI de la machine ainsi que la configuration des pédales connectées, mais aussi le type de modèle dans lequel est implanté la carte mère : S2; S2R ou S3. Je n'ai pas vérifié la chose mais il en est question dans ce thread : https://www.sequencer.de/

Cela répond donc à la question que je me posais dans les commentaires de ce post, s'il n'y avait pas justement quelque chose sur la carte mère susceptible de différencier le hardware de la machine pour faire en sorte que le logiciel contenu dans les quatres EPROM de type 27C4001 affiche le bon type de machine au démarrage. C'est le cas, et c'est cette EEPROM ST93C46 qui contient les informations nécessaires. Donc les fichiers binaires correspondant au S2 Turbo que je possède doivent aussi fonctionner sur un S2R et un S3, muni ou pas pour le S3, de la carte d'extension (ce dernier point serait encore à vérifier, mais la carte d'extension semble ne fournir 'que' quatre supports pour ajout de RAM d'échantillons. Le modèle en ma possession ne possédait pas ces RAM et fonctionnait cependant tout à fait correctement. L'ajout des RAM n'a rien changé.

Merci à georges-emmanuel pour m'avoir indiqué cette information très intéressante.