vendredi 6 mai 2016

Maker Faire, EMU Drumulator, le nouvel Atmel ATmega328pb sous Arduino ... OUTATIME!

Hou là, pratiquement un mois sans publication!
Le temps passe vraiment vite....

La foire de Paris bat son plein en ce moment. Le Maker Faire y a élu domicile depuis l'année dernière, ce qui impose l'achat du billet d'entrée à la foire pour pouvoir y assister. En même temps, il faut bien louer les infra-structures et payer les 3000€ (ou dollars je ne sais plus bien) réclamés par la boîte américaine qui coordonne les Maker Faire de la planète!


Personnellement je n'y ai pas retrouvé l'ambiance de l'édition 2014 au 104. Le 'milieu' se 'professionnalise' comme cela était prévisible et devient petit à petit un salon 'avant vente' d'entreprises plus ou moins établies. Même si j'ai réussi à dénicher quelques 'amateurs', mais rien de fantastique. L'esprit n'y est plus.

Pour cela, je vous conseille de vous tourner vers les OBC, les Open Bidouilles Camp, qui eux, conservent plus l'esprit débrouillardise et entraide et ou ni les grandes entreprises, ni la puissance publique n'a pour l'instant imposé sa doctrine : pour votre bien et votre sécurité.

Pour imager la chose :


Intel, à la mode Microsoft : ambiance jeune et dynamique, avec beaucoup de bruit.

L'important est de se montrer et de marquer les esprits. Intel en pleine recherche de débouchés aujourd'hui, s'étant fait voler le marché des 'smart'-bidules ou l'architecture ARM et les fondeurs chinois ont raflé la mise (voilà ce que c'est quand on s'endort sur ses lauriers et que l'on se contente de faire des acquisitions/développements à seuls but destructeur de concurence à la mode Microsoft!), après avoir officiellement laissé tomber le marché des PC de bureau (si si, je vous assure. Fallait prendre des actions AMD, maintenant c'est déjà trop tard!) essaie d'investir le monde de l'IOT (l'Internet des trucs!) :


Hum, plein de bidules amusants, programmables à la mode Arduino. En fait un assemblage d'éléments disparates de techno. Intel, pas prévu pour ça à la base, mais mis ensembles pour faire croire que... Évidemment, le bidouilleur en herbe sera tenu bien à l'écart de la technologie propriétaire utilisée pour arriver au résultat apparent.

Mais bon, le but n'est pas de faire plaisir au Vulgum, mais de pénétrer les nouveaux marchés. Rien de tels que du bon vieil entrisme au sein de l’Éducation National, toujours à la mode Crosoft :


Vous voyez ce que je veux dire?

Et d'ailleurs, un de nos grands bâtisseur national était aussi présent avec ce slogan :



Hum : du béton, des tours, des grues... et encode du béton. En pleine crise et séquence économique planifiée associée sur le développement durable, les bâtisseurs écrivaient : "on ne pourra plus construire comme avant" (le moniteur). Non, c'est sur! Finissons-en avec l'artisanat, il faut voire les choses en grand maintenant!

Séquence publicitaire pour la ville de... :


Vous avez reconnu? Non? Mais si, les machines de l'île. Comment ça, vous n'êtes pas allé à Nantes? Hum.....

Bref : quelques 'amateurs' quand même :


Sur le thème instrument de musique : un clavier portable de faible poids mais largement jouable (j'ai essayé) fabriqué en imprimante 3D.

Et puis un amateur pur et dur :


En fait, une machine analogique utilisant une RaspBerry PI en guise d'interface numérique associée à quelques potentiomètres électroniques pour réagir aux commandes M.I.D.I. Le type fait ça pour son plaisir, avec même pas une intension de commercialisation!

Et sinon? A l'atelier est arrivée récemment une Drumulator :


Je me suis dit que cela pourrait être une bonne compagne pour l'Emulator 1.
La machine plante mais au moins elle démarre. Un petit coup d’œil à l'intérieur m'indique que cette boîte à rythme a été ouverte et 'bidouillée' 'un certain nombre' de fois. C'est sur, il y aura un peu de travail pour la refaire partir normalement!

Et puis question développement, j'en suis à la phase des premiers tests d'une interface intelligente destinée à s'intercaler entre un automate de type Controllino et un écran LCD couleur graphique tactile  :

Avec au premier plan, un processeur mort au champ de bataille!
J'ai choisi un processeur Atmel de type ATmega328. Et, pour satisfaire mon objectif, j'ai opté pour la toute nouvelle version de ce processeur, à savoir la version 'pb', équipée d'un double port série.

Je souhaiterais que ce montage soit programmable avec l'interface Arduino, comme l'est l'automate Controllino. Histoire de proposer un ensemble cohérent.

La chaîne de développement est classique : Atmel Studio 7.0 et carte de programmation AvrDragon.

Écrit comme ça, cela paraît simple! ERREUR!!! L'installation du logiciel Atmel peut ne pas être simple du tout et causer bien des problèmes, notamment si le Windows utilisé ne possède pas les bonnes mise à jour.

Le processeur 328pb inaugure aussi une nouvelle implémentation de la circuiterie d'oscillation, et plus particulièrement celle dédiée à l'oscillateur externe. De nouvelles limitations et de nouvelles précautions de design doivent être prises en compte!

Mais bon, au bout d'un certain temps, le 'Hello World' embarqué fonctionne avec un quartz externe de 16MHz:



Ca ne se voit pas comme ça, mais la LED verte en bas à gauche clignote bien ;-) Et en bonus celle d'en bas à droite aussi, mais cette LED est l'indication d'émission série. Parce qu'en plus mon montage émet quelques caractères à 9600 bauds. Méthode fiable pour vérifier que le processeur fonctionne bien à 16MHz!

Update 13/05/2016 : Après quelques tests et modifications, j'ai réussi à faire fonctionner cette carte sous l'environnement de développement Arduino. Pour l'instant il n'y a rien d'officiel à ce sujet sur le site Arduino, mais après avoir effectué quelques recherches sur Internet, j'ai pu trouver le bootloader adapté à ce processeur ATmega328pb.

Après quelques adaptations de fichiers pour faire reconnaitre cette carte dans l'environnement Arduino, et le remplacement du compilateur GCC par une version plus récente supportant ce processeur, le système fonctionne normalement et se programme comme d'habitude sous l'environnement Arduino (uniquement Windows pour l'instant), de la même façon que l'automate Controllino : cool!

Bon, ça n'est pas tout ça, mais il faut s'y remettre :

N'est-ce pas Dave?

mercredi 13 avril 2016

M.I.S.T le compatible ATARI ST, version hardware.

Alors voilà, j'ai fini par craquer. Je me suis procuré un clone d'Atari ST en version FPGA, fabriqué par Przemyslaw Krawczyk en Pologne. La machine, équipée des connecteurs MIDI est vendue directement sur son site au prix de 219,99€ au 13 avril 2016. La machine ressemble à ceci : 


En plein test de sa mémoire vive.
Pour l'instant, je me suis contenté de la faire fonctionner en vrai mode Atari ST, c'est à dire sans mode vidéo extrême ni processeur haute vitesse. Pour la mettre en service, le plus gros travail consiste à créer les fichiers nécessaires sur la SD card, d'une part pour charger le cœur FPGA avec la configuration pour Atari ST, puis les fichiers ROM de l'Atari pour permettre le boot du système. Par la suite, quelques procédures restent nécessaires pour créer les disquettes et un disque dur virtuel sur la carte SD.


Boot de la machine sur disque dur virtuel.
L'ensemble des ressources de base sont fournies sur le site de l'auteur de la machine. Il faut un peu chercher pour trouver les fichiers adéquates parce que des modifications de hiérarchie de site (Github) concernant le projet semblent être effectuées de temps en temps, mais on fini par s'y retrouver.

Quoi qu'il en soit, après quelques efforts et un minimum de temps, le résultat est la, le système est démarré : 


Un Atari ST de base, équipé quand même de 14Mo de RAM.
Une fois la machine prête, l'intérêt consiste bien évidemment à y installer quelques logiciels musicaux. J'ai choisi Cubase Lite dans un premier temps. C'est un très bon logiciel de séquence MIDI, libre car fourni 'gratuitement' par Steinberg. 

Pour créer des disquettes à partir de fichiers récupérés sur le Web, une solution proposée consiste à passer par l'intermédiaire d'un émulateur d'Atari sur Windows comme Hatari. La procédure à suivre est assez simple. 

1- Lancement d'Hatari : 



2 - Création d'un disque virtuel de type GemDos. Accès au menu de configuration d'Hatari par F12 : 



 -> Cliquer sur 'Hard disks pour créer un disque :



 -> La sélection de 'Browse' sur la ligne GEMDOS permet de créer un disque virtuel qu'il suffit de faire pointer sur le répertoire du disque local contenant les fichiers récupérés sur le Web, en l'occurance le répertoire contenant les fichiers de Cubase Lite. Après validation de la création de ce disque virtuel, l'émulateur demande à redémarrer. Une fois fait, un disque 'C' est accessible, contenant le répertoire Cubase présent dans l'arborescence du disque du PC : 



3 - Création d'une disquette vierge devant contenir l'ensemble des fichiers de Cubase Lite. 

Une disquette, au sens émulation, est tout simplement un fichier de 720Ko ou 1,4Mo formatté comme il se doit et contenant l'extension '.st'. Pour cela, il suffit de demander de nouveau le menu de configuration de l'émulateur par F12 et de 'rentrer' dans le menu 'Floppy disks' pour créer une disquette vierge en sélectionnant 'Create blank image' : 



L'écran suivant demande le type de disquette à créer. Personnellement, je demande toujours le format HD. Je n'ai pas rencontré de problème avec ce format sur le M.I.S.T. Il est aussi demandé le chemin ou sera créé cette image de disquette. En suivant toute la procédure, cette image est affectée soit au drive A, soit au B. A remarquer que la procédure d'affectation de fichier au format '.st' à un des deux drives ne nécessite pas de redémarrage de l'émulateur. Une fois cette opération effectuée, il suffit de copier les fichiers provenant du disque virtuel vers le drive contenant le fichier '.st' pour remplir cette disquette virtuelle avec les fichiers de Cubase. Bien copier les fichiers et non pas le répertoire : 



Pour l'instant la disquette 'A' est vierge et le répertoire CUBLITE contient les fichiers à copier.


31 fichiers vont être copiés sur la disquette : 


En cours de copie. 



Voilà, c'est fait. Il ne reste plus qu'à copier ce fichier au format '.st' sur la carte SD, à insérer celle-ci dans le M.I.S.T et à affecter ce fichier à un des lecteurs de disquette, là aussi par la touche F12, permettant de configurer l'émulation du M.I.S.T.

4 - Il ne reste plus qu'à copier le contenu de cette disquette dans un répertoire créé sur le disque dur virtuel du M.I.S.T pour parfaire la procédure. La sélection de l'exécutable de Cubase lance le logiciel sans problème : 




J'ai aussi trouvé sur le Web, un logiciel permettant de gérer le paramétrage et la création de patch du SY77. Comme je possède un TG77, acheté neuf à sa sortie, sur lequel je n'ai jamais réussi à passer plus d'une demie-heure à tenter la création sonore, espoir m'est redonné d'en sortir 'enfin' quelque chose de plus personnel! 

Clin d'œil à Christophe, qui m'a transmis son T1 (en cours de restauration), qui continue à travailler avec son Atari (d'origine) équipé des logiciels adéquates, et son (entre beaucoup d'autres) synthé TG77. C'est certainement suite à la découverte de son studio trèèèèès Vintage que j'ai décidé de tenter l'Atari pour de vrai!


Page d'accueil du logiciel de gestion du SY77.
Une petite partie des paramètres du SY77...
Que dire de plus : l'Atari n'est clairement pas Windows. C'est beaucoup plus simple et plus efficace. Un certain manque de puissance à demandé aux développeurs de l'époque de faire bien, pratique et fiable. 

Le fait de passer sur du tout hadware, notamment pour les disquettes est un plus indéniable. Le M.I.S.T. est tout petit, ne chauffe pas, se contente de 2,3W (hors écran) pour fonctionner, ET NE FAIT AUCUN BRUIT : YESSSSSSSS 

A noter que j'ai aussi pu tester avec succès l'utilisation d'un mulot USB sans fil sur cette machine. Aucun problème de reconnaissance de clavier USB non plus.

A utiliser massivement!


vendredi 25 mars 2016

SynthFest 2016 : c'est parti! ........ et c'est fini.

Comme prévu, l'édition 2016 a démarré ce vendredi.

Quelques photos du vendredi après-midi :

une partie du coin des Vintages...

Des Doepfer.

Un mini et un JP8 en vrai. Sans doute la propriété d'un Frogien. Il me semble avoir vu un commentaire à ce sujet sur Anafrog...

Un Frogien bien connu, pas vintage, en plein réglage de sa machine.

Les néos : oui oui il est bien là, et on peut y mettre les mains!

Une partie de la famille Korg.

Une partie de la tribu Smith, ici l'OB-6. Non Dave, pas ces gros switchs là, tu le sais pourtant...

Frédérick Rousseau en pleine démo des tools de l'Ircam. Bon, il y a du gadget, mais surtout des outils tout simplement bluffants!

Mention spéciale pour Benoit Bouchez : du hard et du soft comme je l'aime....
Deux types de produits pour Benoit Bouchez. Un émulateur de DSS1 sur le Pad. Je savais que ce DSS1 possède quelque chose de spécial, je ne suis pas le seul! J'ai équipé le mien avec le kit d'extension acheté chez Straylight Engineering et développé par Tom Virostek. Une occasion d'avoir des nouvelles de Tom par l'intermédiaire de Benoit. Le monde est... pas très grand, en fait!

L'autre type de produits présentés par Benoit Bouchez sont des modules basés sur la liaison MIDI éthernet et protocole RtMIDI, dont une 'espèce' de plugin hard, capable de s'interfacer directement comme un plugin soft dans un logiciel, grâce justement à la liaison éthernet. La sortie audio du Pad est envoyée directement dans le module externe qui possède un ou des DSP sous les ordres direct du logiciel grâce à la liaison rapide éthernet. Le traitement du protocole RtMIDI dans les modules est confié à des processeurs Xmos. Ces processeurs sont assez 'exhotiques' mais bien adaptés au traitement temps réel à fortes contraintes temporelles. Ces processeurs sont donnus pour être particulièrement intéressants dans le décodage de multiples canaux SPDIF.

En ce qui me concerne, je suis très intéressé par cette évolution de la liaison MIDI. Le standard DIN et protocole (ou plutôt absence de protocole) point à point est insupportable pour moi depuis au moins... 6 mois après sa sortie sur les machines!

Je m'étais intéressé au protocole CoperLan il y a deux ans, à l'occasion de la première édition de la SynthFest, mais sans être réellement en mesure de donner suite au sujet. Kissbox propose un produit OEM à intégrer. Je serais bien tenté d'essayer ce module dans un synthé :

En 'direct' du site Kissbox.
Il est pas 'bieau' ce synthé, comme on dit dans le Nord ;-)

A suivre...

Quelques photos du dimanche matin :

Sur scène, un ARP 2500, quand même...


Le coin des 'Vintage' avec quelques changements par rapport au vendredi. Le moog n'est pas vraiment vintage, mais bon...
Par contre la machine de droite avec toutes les traductions collées sur la face avant est un pure vintage, made in URSS, le Formanta Polyvoks :

http://www.vintagesynth.com/misc/polivoks.php

Les néos : une démonstration du MaxiBrute. Je ne suis pas fan, mais chacun ses goûts! Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une belle réalisation de lutherie électronique.

Les néos, toujours : Yamaha était présent avec son 'Montage' et les Reface. L'état de l'art de l'électronique nippone. Je ne suis pas fan non plus de ce type de machines qui font 'plein de choses' avec quelques boutons, même si ceux-ci sont éclairées et aidés dun afficheur graphique couleur qui me semble tactile.
Démo du Caïman par Stephen INGRAND.
Et pour finir, j'ai eu le bonheur d'assister à une petite démo. du synthétiseur de Stephen Ingrand, le Caïman. Filtres clônés de célèbres ancêtres au programme mais... commande de certains paramètres par MIDI. Et la, ça change tout. Quant au son, hum, comme les vrais! Malgré la petite tailles des haut-parleurs utilisés, les graves et les harmoniques étaient bien présents. Du travail artisanal absolument superbe et un résultat très intéressant. N'hésitez pas à visiter son site : http://neoretro.jimdo.com.

Le petit mot de conclusion : je n'avais pas assisté à l'édition de l'année dernière, mais j'ai pu constater avec grand plaisir que l'esprit de la manifestation que j'avais apprécié lors de la première édition de 2014 était toujours présent. Convivialité, proximité avec les créateurs, les fabricants, les artistes, les exposants, les pros, les moins pros etc etc...

Le fond de la salle du 'dix' : de quoi y passer la journée!
Un grand merci à l'association Patch Work Music  pour l'organisation de cette manifestation.

A l'année prochaine avec, j'espère, encore plus de créations à admirer.

mercredi 23 mars 2016

KEBU

Un p'tit gars des pays du Nord qui fait des choses bien sympas avec du matériel en majorité vintage. Et pourtant ça sonne bien actuel...


Je me suis dit que cela pourrait être 'cool' de sponsoriser ce musicien. Alors je me suis acheté le vinyle qui va bien. Reçu directement de Finlande :


Contenant le dernier 33 de ce Monsieur :


Contenant la pochette de l'objet :

Côté pile.
Côté face.
J'aime vraiment bien ce style de pochette qui me rappelle de très bon souvenirs. Le côté face donnerait presque à penser à une publicité de l'époque pour les machines Sequential Circuits :


Comme dirait Dave, ça sent bon la vieille électronique chaude tout ça!