Le processeur LPC1114FN28 de chez NXP est un processeur à coeur ARM0 encapsulé dans un boîtier standard DIP à 28 broches. Il possède 32Ko de mémoire programme et 4Ko de mémoire RAM plus une bonne quantité de périphériques et pattes d’interfaces disponibles sur son boîtier. De ce fait, ce composant est très intéressant pour le hobbyiste désireux de créer une application répondant à un besoin spécifique.
Ce LPC1114FN28 n’est pas très âgé, cependant NXP a décidé de le placer en 'discontinued' à partir de mi-2014. Ceci est fort regrettable, à tel point que Yoshihiro TSUBOI a décidé d’interpeller le président directeur de NXP, Monsieur Richard L. Clemmer sur ce fait dommageable : http://www.ytsuboi.org/wp/archives/2281
Ce sur quoi le président de NXP ayant pris en considération l’objection de Yoshihiro TSUBOI, a le plaisir de ‘nous’ (les 1000 utilisateurs de ce type de processeur et les autres, parce qu’en ce qui me concerne, je n’ai jamais indiqué à qui que ce soit que j’utilise ce LPC1114FN28 et pourtant...) informer que ce composant venait de passer de nouveau à l’état ‘active’, donc disponible, et que l’information suivrait auprès des distributeurs.
Ceci est une très bonne nouvelle mais ne garantit cependant pas que ce composant soit de nouveau disponible pour des années encore.
En attendant, profitons-en...
Pour ceux qui seraient intéressés par ce processeur, j’ai créé une interface complète de développement autour de ce circuit ainsi que du LPC810FN8, un parent en boîtier encore plus petit puisqu’en version DIP 8 broches : synthelectro-fr.blogspot.fr
Remarque toute personnelle : cela n'est pas le tout d'attirer le chaland avec un produit über cool, encore faut-il ne pas le laisser tomber dès lors que le marché est considéré comme mature. En tant qu'utilisateur des produits NXP, il est donc nécessaire de ne pas oublier cette mésaventure lorsque le choix d'un autre produit se fera sentir!
vendredi 25 juillet 2014
mercredi 16 juillet 2014
Les piles et le développement durable...
En voilà un sujet intéressant parce que je suis, sans doute comme vous, consommateur très fréquent de piles et notamment de piles rondes LR6 et LR03, les 'petites' piles que l'on trouve dans les appareils portables tels que les appareils photos, les télécommandes, les petites radios etc etc...
Il fût un temps ou je ne m'inquiétais guère de la durée de vie de ces objets, pas plus que de l'attention régulière que je devais y porter alors qu'elles étaient en service dans tel ou tel appareil depuis... un certain temps!
Je me souviens avoir eu des soucis avec les piles carrées de 4,5 Volts donc le corps était fabriqué en carton et qui une fois déchargée, commençait à laisser échapper le gel corrosif les constituant au bout, la aussi, d'un certain nombre d'années! Même chose avec de rares piles rondes de type LR06. Je me souviens avoir laissé ce type de pile des mois durant dans mon ordinateur 'pocket' TRS-80 modèle PC-2 (l'équivalent du Sharp PC1500) de l'époque sans jamais avoir eu de problème.
Or, force est de constater que depuis pratiquement une dizaine d'année, la situation se dégrade. Tout à commencé avec les 'fameuses' piles Duracell. Autant le dire de suite, je ne suis plus en mesure de parler de cette marque puisque je n'en achète plus depuis plus de deux ans. La situation s'est peut-être améliorée, je n'en sais rien. Marque pour laquelle j'avais une confiance presque aveugle mais qui finissait par mettre en danger mes appareils tellement les fuites devenaient fréquentes et surtout rapides. Depuis, je teste toutes sortes de marques de piles mais sans vraiment de rigueur, simplement en estimant la capacité d'utilisation et la sécurité par rapport au prix.
Update 18 novembre 2014
La marque Duracell appartenait jusqu'à peu à Procter & Gamble qui vient de s'en séparer au profit de la société d'investissement de Warren Buffett pour la somme de 4,7 milliards de dollars le 14/11/2014 (date de l'annonce). D'autre part, Procter & Gamble va contribuer pour un montant de 1,8 milliard de dollars en numéraire à la recapitalisation de la marque!
Dans l'article de Reuters, il est indiqué en outre qu'en 1996, Gilette avait acquis Duracell pour environ 7 milliards de dollars soit plus du double de la transaction actuelle! Peut-on en déduire que Duracell à perdu la moitié de sa valeur en moins de vingt ans? C'est un fait! La faute, à ce qui est avancé, en reviendrait au nombre croissant d'appareils équipés de batteries rechargeables, ainsi qu'à une demande en plein ralentissement. Oui, peut-être, mais sans doute un peu court comme explication.
Certes le nombre des appareils nomades à fortement cru ces dernières années, mais ce sont pour beaucoup de nouvelles machines connectées qui réclament de fortes capacités énergétiques comme les tablettes, les smarts phones et les appareils photo-numériques. Ces objets ne fonctionnent effectivement pas avec des piles. Mais, mis à part le cas des appareils photos, pratiquement tous les nouveaux matériels sont... nouveaux, et n'infuent donc pas ou très peu sur la demande en piles. Tout au plus peut-on constater qu'il s'agit d'un segment de marché à part sur lequel la pile ne peut se placer.
D'un autre côté la présence d'autres types de matériels nomades, à la consommation réduite mais longue, à fortement progressé. C'est le cas des télécommandes, et de tous ces nouveaux appareils connectés que l'on voit apparaître dans les maisons comme les thermostats électroniques, les IoT (internet of things) et bien d'autres.
On peut donc considérer qu'aujourd'hui le marché de l'énergie nomade est bien scindé en deux parties caractérisées par le type de besoin en énergie. D'une part les matériels qui demandent ponctuellement un fort courant de pointe, ou la batterie rechargeable est la mieux adaptée, et d'autre part les appareils à faible consommation mais sur une longue période, utilisation favorable aux piles.
Ce deuxième marché ne progresse sans doute pas autant que le premier, mais reste aussi soutenu, en témoigne une synthèse de l'ADEME sur les piles et accumulateurs de 2011 en France, ou l'on constate que sur la période 2009-2011 le nombre de piles mises sur le marché à augmenté de presque 150 millions d'unités. Seules les piles salines ayant eu tendance à fortement baisser de 51 à 36 millions d'unités.
En un mot, les piles Duracell ont tout simplement perdu une bonne partie de part de marché. Pour quelle raison? Certainement parce qu'elles ne répondent tout simplement plus à la demande qui est passée d'un besoin ponctuel en forte énergie à une nécessité de longévité et régularité de charge dans le temps, et ou la qualité de l'enveloppe extérieur devient primordiale pour ne pas détériorer physiquement les équipements. Duracell n'a pas su répondre à ce besoins et reste positionné sur un marché qui n'existe pratiquement plus...
A remarquer que certains fabriquants de piles commencent à communiquer sur la qualité de fabrication de l'enveloppe de leur produit, c'est un signe...
Fin d'update
Ici, je ne vais faire état QUE de l'aspect fonctionnel des piles utilisées. J'ai l'intention de m'équiper en matériel me permettant d'effectuer des mesures électriques de capacité et de profil de décharge pour en savoir un peu plus sur ce qui se cache derrière la multiplication des gammes. Il est à noter que, en 2014, lorsque vous achetez des piles vous ne savez absolument pas ce que vous faites. Les informations consommateur ne donnent jamais la seule information pertinente : la capacité. C'est à dire le nombre de milliampères heure qu'est capable de vous fournir la pile! En tant que consommateur, je trouve cette situation tout à fait anormale et estime être totalement manipulé.
Mise en situation : justement, j'ai deux exemples de phénomènes auxquels je ne m'attendais pas. Et pour une fois, j'ai effectué des mesures pour en savoir un peu plus.
Le premier exemple concerne une fuite de pile dans le compartiment d'une petite radio :
Aucun dégât! J'utilise cette radio assez fréquemment, je me suis donc rendu compte qu'il y avais une baisse anormalement rapide du volume sonore. A noter que cette radio est étanche et est prévue pour aller sous la douche. Bien qu’estampillée du nom d'un 'constructeur' bien connu de HiFi, ce matériel est un 'made in China' pour lequel je n'ai jamais tenté de vérifier l'étanchéité. La pile, de marque Sony, accompagnée de deux Varta, se situait sur l'emplacement 'extérieur' du support de pile, ce qui m'a permis de nettoyer très facilement le ressort de ce support.
La pile incriminée :
Étrange! Cette pile est censée être utilisable jusqu'en 2019 (la photo est d'assez bonne qualité pour constater de visu cette date sur son corps). Elle est donc valide, selon les critères du constructeur! Les deux Varta ont la même durée d'utilisation que cette Sony. J'ai donc décidé d'en tester la tension parce que je me souviens avoir mis en place ces piles très récemment.
L'appareil de mesure utilisé :
Et la tension mesurée aux bornes de la pile Sony :
Dommage! Cette pile semble tout à fait apte à fournir de l'énergie, mais présente un danger évident pour l'équipement qui 'devrait' l'utiliser. En un mot, cette pile n'est plus utilisable. Bien que ne possédant pas une expérience 'pointue' sur la technologie chimique et mécanique du sujet, j'en conclue que cette pile présente un défaut mécanique, soit de conception ou l'étude du boitier a été mal réalisée, soit de réalisation avec un problème sur la ligne d'assemblage, ou d'utilisation de matériaux de mauvaise qualité. Seul, le constructeur de cette pile pourrait m'en dire plus s'il en effectuait l'expertise. Mais après tout en tant qu'utilisateur, seul le résultat compte : ça n'est pas bien, surtout qu'il me semble que ce ne sont pas des piles de bas de gamme!
Les deux Varta se portent bien, elles :
Deuxième exemple : des piles de bas de gamme.
J'ai voulu tester ces piles :
Elles ne présentent aucune marque de fabricant mais sont 'sponsorisées' par le Groupe Casino. Elles sont de type 'alcaline' et proviennent du rayon pile de l'enseigne Géant Casino ou elles sont vendues 1,50€ (le 24/07/2014, j'ai vérifié) le blister de 8 : vraiment pas très chères...
J'ai tenté l'utilisation d'un premier lot de quatre piles dans un appareil qui réclame une bonne tenue en puissance, puisqu'il s'agit d'un lecteur DAT portable de marque Sony. En moyenne, des piles neuves de quelque marque que se soit me fournissent plus de deux heures de fonctionnement.
Au bout de 45 minutes à peine d'utilisation, le lecteur DAT m'indique qu'il est arrivé en fin d'énergie et qu'il va s'arrêter. Je me doutais bien qu'il ne m'aurait pas été possible d'atteindre l'autonomie de piles vendues deux, trois, voire quatre fois plus cher, mais quand même.
Je teste donc les piles individuellement:
Surprise : la pile notée n°2 est totalement déchargée. Je n'avais hélas pas effectué ces mesures avant de les insérer dans le lecteur DAT. Je suppose que la pile n°2 doit avoir été victime d'un problème de fabrication. Je n'imagine pas qu'un gel de très mauvaise qualité ait été inséré dans la ligne de montage, à moins que... Mais je reste 'confiant' et impute le problème de cette pile à deux raisons qui me semblent les plus probables : un 'court-circuit' interne qui pour une raison quelconque s'est manifesté lors des premiers changement chimiques du gel du à une décharge peut-être un peu trop 'violente' pour cette gamme de pile pourtant estampillée 'tous les jours', et donc potentiellement prévue pour un usage intensif. Ce court-circuit aura provoqué l'auto-décharge de la pile, en plus de l'énergie fournie à l'extérieur. Ou alors un problème mécanique ayant provoqué, lors de la mise en service, la rupture de l'anode interne avec le pôle '+' de la pile, autrement dit cette pile serait toujours en état de fournir de l'énergie, mais ne serait plus 'connectée' vers l'extérieur.
Toujours est-il que cette pile est elle aussi, inutilisable. Les trois autres se portent bien. Je précise que ces piles ont une date de validé imprimée sur le pôle moins qui indique février 2019. Donc la aussi, il s'agit de piles censées être en cours de validité! Pour être complet, il me faudrait refaire l'étude sur plusieurs lots afin d'en vérifier de façon statistique le taux de 'défaut', si tant est que ce défaut soit récurent. J'espère pouvoir effectuer de telles études avec un appareil approprié.
Conclusion (partielle?) :
Avant de se débarrasser de tout un pack de piles sous prétexte que l'appareil les utilisant indique qu'il est temps d'effectuer un remplacement, mieux vaut vérifier l'état des éléments. Il est 'admis' qu'une pile de type LR06 présentant une tension supérieur à 1,2V possède encore de quoi alimenter en énergie des appareils standards du marché.
Petit geste dont la planète vous saura gré : avant de vous débarrasser définitivement d'un lot de piles dont justement la tension fournie est proche de 1,2 Volts, considérer que dans un appareil pas très sensible à la décharge des piles et de faible puissance, comme les télécommandes, une tension d'un Volt voire moins est encore utilisable. De la même façon, il existe des appareils électroniques dont l'alimentation, bien étudiée, est capable d'aller chercher les dernières fractions d'énergie, parfois jusqu'à 0,6 Volts, grâce à une alimentation à découpage élévatrice. Une deuxième vie est donc possible pour les piles potentiellement déchargées. Mais attention dans ce cas, il faut aujourd'hui se méfier des éléments qui ont tendance à couler parce que ce phénomène semblerait s'accentuer.
En fait de conclusion : 06 décembre 2014
Le carnage en gros plan :
Après avoir retiré les piles du logement, admirons les deux pôles de ces quatre piles.
Et pour commencer, le pôle moins :
Et maintenant, le pôle plus :
Voilà des piles qui ne peuvent être dans cet état que parce qu'elles ont été oubliées dans l'appareil depuis des années... En fait ces piles sont sensées être valides jusqu'en MARS 2017 : hum..... Et dans ce radio-réveil, difficile de considérer que c'est l'intensité demandée qui aurait placé ces éléments dans cet état!
Et quels dégâts :
Sur l'image ci-dessus, la radio fonctionne, elle aussi, bien qu'il soit difficile d'en démontrer le fait... en image!
A remarquer que j'ai mixé deux marques de piles, ce que les fabricants déconseillent. Soyons clairs, c'est mon problème...
J'ai eu de la chance, un seul des ressorts était bien 'attaqué' par la corrosion, la couche inoxydable est en partie abîmée mais ne découvre pas l'âme du conducteur. Il devrait donc tenir dans le temps, sous réserve qu'il n'y ait pas d'autres attaques acides par d'autres piles non fiables.
Si l'on fait un petit bilan de l'accident de pile de ce radio réveil :
1 - Des piles onéreuses ont été achetées : montant de l'investissement
2 - Les piles ont mis en danger la vie de l'appareil : risque de panne irréversible.
3 - Ce type de dégât n'est JAMAIS pris en compte dans l'assurance d'un appareil!
4 - Il a fallu passer un certain temps en démontage, nettoyage et remontage de l'appareil.
5 - Heureusement, je connais particulièrement bien un dépanneur de talent!
6 - Je dois gérer la mise au rebut de ces piles, qui ne peuvent pas être placées dans le conteneur en carton que je possède à cet effet puisqu'elles continuent de fuir.
7 - Je vais payer pour le recyclage de ces piles, si tant est qu'elles le soient, sinon je vais en subir la pollution... des sols, de l'eau?
Hum, tout ceci est-il bien acceptable? Quelle est la responsabilité du fabricant des piles Duracell dans toute cette chaîne de désagréments. A vous de voire, vous connaissez maintenant ma position!
Et pour presque conclure : le sujet des piles étant un sujet intéressant, j'ai décidé de tenter d'en savoir plus sur le sujet, notamment quelles sont les capacités des différentes marques, et surtout des différents modèles de chaque marque dont je sens bien que la multiplicité actuelle cache très certainement très peu de différences techniques mais plutôt un éclatement des gammes, permettant l'introduction d'un aspect 'haut de gamme' et donc du prix afférent, puisqu'une 'certaine' marque positionnée sur le haut de gamme est en train de disparaître ;-)
Il fût un temps ou je ne m'inquiétais guère de la durée de vie de ces objets, pas plus que de l'attention régulière que je devais y porter alors qu'elles étaient en service dans tel ou tel appareil depuis... un certain temps!
Je me souviens avoir eu des soucis avec les piles carrées de 4,5 Volts donc le corps était fabriqué en carton et qui une fois déchargée, commençait à laisser échapper le gel corrosif les constituant au bout, la aussi, d'un certain nombre d'années! Même chose avec de rares piles rondes de type LR06. Je me souviens avoir laissé ce type de pile des mois durant dans mon ordinateur 'pocket' TRS-80 modèle PC-2 (l'équivalent du Sharp PC1500) de l'époque sans jamais avoir eu de problème.
Nostalgie : très bon appareil que je possède toujours. |
Or, force est de constater que depuis pratiquement une dizaine d'année, la situation se dégrade. Tout à commencé avec les 'fameuses' piles Duracell. Autant le dire de suite, je ne suis plus en mesure de parler de cette marque puisque je n'en achète plus depuis plus de deux ans. La situation s'est peut-être améliorée, je n'en sais rien. Marque pour laquelle j'avais une confiance presque aveugle mais qui finissait par mettre en danger mes appareils tellement les fuites devenaient fréquentes et surtout rapides. Depuis, je teste toutes sortes de marques de piles mais sans vraiment de rigueur, simplement en estimant la capacité d'utilisation et la sécurité par rapport au prix.
Update 18 novembre 2014
La marque Duracell appartenait jusqu'à peu à Procter & Gamble qui vient de s'en séparer au profit de la société d'investissement de Warren Buffett pour la somme de 4,7 milliards de dollars le 14/11/2014 (date de l'annonce). D'autre part, Procter & Gamble va contribuer pour un montant de 1,8 milliard de dollars en numéraire à la recapitalisation de la marque!
Dans l'article de Reuters, il est indiqué en outre qu'en 1996, Gilette avait acquis Duracell pour environ 7 milliards de dollars soit plus du double de la transaction actuelle! Peut-on en déduire que Duracell à perdu la moitié de sa valeur en moins de vingt ans? C'est un fait! La faute, à ce qui est avancé, en reviendrait au nombre croissant d'appareils équipés de batteries rechargeables, ainsi qu'à une demande en plein ralentissement. Oui, peut-être, mais sans doute un peu court comme explication.
Certes le nombre des appareils nomades à fortement cru ces dernières années, mais ce sont pour beaucoup de nouvelles machines connectées qui réclament de fortes capacités énergétiques comme les tablettes, les smarts phones et les appareils photo-numériques. Ces objets ne fonctionnent effectivement pas avec des piles. Mais, mis à part le cas des appareils photos, pratiquement tous les nouveaux matériels sont... nouveaux, et n'infuent donc pas ou très peu sur la demande en piles. Tout au plus peut-on constater qu'il s'agit d'un segment de marché à part sur lequel la pile ne peut se placer.
D'un autre côté la présence d'autres types de matériels nomades, à la consommation réduite mais longue, à fortement progressé. C'est le cas des télécommandes, et de tous ces nouveaux appareils connectés que l'on voit apparaître dans les maisons comme les thermostats électroniques, les IoT (internet of things) et bien d'autres.
On peut donc considérer qu'aujourd'hui le marché de l'énergie nomade est bien scindé en deux parties caractérisées par le type de besoin en énergie. D'une part les matériels qui demandent ponctuellement un fort courant de pointe, ou la batterie rechargeable est la mieux adaptée, et d'autre part les appareils à faible consommation mais sur une longue période, utilisation favorable aux piles.
Ce deuxième marché ne progresse sans doute pas autant que le premier, mais reste aussi soutenu, en témoigne une synthèse de l'ADEME sur les piles et accumulateurs de 2011 en France, ou l'on constate que sur la période 2009-2011 le nombre de piles mises sur le marché à augmenté de presque 150 millions d'unités. Seules les piles salines ayant eu tendance à fortement baisser de 51 à 36 millions d'unités.
En un mot, les piles Duracell ont tout simplement perdu une bonne partie de part de marché. Pour quelle raison? Certainement parce qu'elles ne répondent tout simplement plus à la demande qui est passée d'un besoin ponctuel en forte énergie à une nécessité de longévité et régularité de charge dans le temps, et ou la qualité de l'enveloppe extérieur devient primordiale pour ne pas détériorer physiquement les équipements. Duracell n'a pas su répondre à ce besoins et reste positionné sur un marché qui n'existe pratiquement plus...
A remarquer que certains fabriquants de piles commencent à communiquer sur la qualité de fabrication de l'enveloppe de leur produit, c'est un signe...
Fin d'update
Ici, je ne vais faire état QUE de l'aspect fonctionnel des piles utilisées. J'ai l'intention de m'équiper en matériel me permettant d'effectuer des mesures électriques de capacité et de profil de décharge pour en savoir un peu plus sur ce qui se cache derrière la multiplication des gammes. Il est à noter que, en 2014, lorsque vous achetez des piles vous ne savez absolument pas ce que vous faites. Les informations consommateur ne donnent jamais la seule information pertinente : la capacité. C'est à dire le nombre de milliampères heure qu'est capable de vous fournir la pile! En tant que consommateur, je trouve cette situation tout à fait anormale et estime être totalement manipulé.
Mise en situation : justement, j'ai deux exemples de phénomènes auxquels je ne m'attendais pas. Et pour une fois, j'ai effectué des mesures pour en savoir un peu plus.
Le premier exemple concerne une fuite de pile dans le compartiment d'une petite radio :
Aucun dégât! J'utilise cette radio assez fréquemment, je me suis donc rendu compte qu'il y avais une baisse anormalement rapide du volume sonore. A noter que cette radio est étanche et est prévue pour aller sous la douche. Bien qu’estampillée du nom d'un 'constructeur' bien connu de HiFi, ce matériel est un 'made in China' pour lequel je n'ai jamais tenté de vérifier l'étanchéité. La pile, de marque Sony, accompagnée de deux Varta, se situait sur l'emplacement 'extérieur' du support de pile, ce qui m'a permis de nettoyer très facilement le ressort de ce support.
La pile incriminée :
Les fuites sont fraîches, notez la belle couleur blanche du dépôt extérieur |
Étrange! Cette pile est censée être utilisable jusqu'en 2019 (la photo est d'assez bonne qualité pour constater de visu cette date sur son corps). Elle est donc valide, selon les critères du constructeur! Les deux Varta ont la même durée d'utilisation que cette Sony. J'ai donc décidé d'en tester la tension parce que je me souviens avoir mis en place ces piles très récemment.
L'appareil de mesure utilisé :
Je me permettrai de ne pas mettre en doute les qualités de cet appareil. |
Dommage! Cette pile semble tout à fait apte à fournir de l'énergie, mais présente un danger évident pour l'équipement qui 'devrait' l'utiliser. En un mot, cette pile n'est plus utilisable. Bien que ne possédant pas une expérience 'pointue' sur la technologie chimique et mécanique du sujet, j'en conclue que cette pile présente un défaut mécanique, soit de conception ou l'étude du boitier a été mal réalisée, soit de réalisation avec un problème sur la ligne d'assemblage, ou d'utilisation de matériaux de mauvaise qualité. Seul, le constructeur de cette pile pourrait m'en dire plus s'il en effectuait l'expertise. Mais après tout en tant qu'utilisateur, seul le résultat compte : ça n'est pas bien, surtout qu'il me semble que ce ne sont pas des piles de bas de gamme!
Les deux Varta se portent bien, elles :
Deuxième exemple : des piles de bas de gamme.
J'ai voulu tester ces piles :
Elles ne présentent aucune marque de fabricant mais sont 'sponsorisées' par le Groupe Casino. Elles sont de type 'alcaline' et proviennent du rayon pile de l'enseigne Géant Casino ou elles sont vendues 1,50€ (le 24/07/2014, j'ai vérifié) le blister de 8 : vraiment pas très chères...
J'ai tenté l'utilisation d'un premier lot de quatre piles dans un appareil qui réclame une bonne tenue en puissance, puisqu'il s'agit d'un lecteur DAT portable de marque Sony. En moyenne, des piles neuves de quelque marque que se soit me fournissent plus de deux heures de fonctionnement.
Au bout de 45 minutes à peine d'utilisation, le lecteur DAT m'indique qu'il est arrivé en fin d'énergie et qu'il va s'arrêter. Je me doutais bien qu'il ne m'aurait pas été possible d'atteindre l'autonomie de piles vendues deux, trois, voire quatre fois plus cher, mais quand même.
Je teste donc les piles individuellement:
Surprise : la pile notée n°2 est totalement déchargée. Je n'avais hélas pas effectué ces mesures avant de les insérer dans le lecteur DAT. Je suppose que la pile n°2 doit avoir été victime d'un problème de fabrication. Je n'imagine pas qu'un gel de très mauvaise qualité ait été inséré dans la ligne de montage, à moins que... Mais je reste 'confiant' et impute le problème de cette pile à deux raisons qui me semblent les plus probables : un 'court-circuit' interne qui pour une raison quelconque s'est manifesté lors des premiers changement chimiques du gel du à une décharge peut-être un peu trop 'violente' pour cette gamme de pile pourtant estampillée 'tous les jours', et donc potentiellement prévue pour un usage intensif. Ce court-circuit aura provoqué l'auto-décharge de la pile, en plus de l'énergie fournie à l'extérieur. Ou alors un problème mécanique ayant provoqué, lors de la mise en service, la rupture de l'anode interne avec le pôle '+' de la pile, autrement dit cette pile serait toujours en état de fournir de l'énergie, mais ne serait plus 'connectée' vers l'extérieur.
Toujours est-il que cette pile est elle aussi, inutilisable. Les trois autres se portent bien. Je précise que ces piles ont une date de validé imprimée sur le pôle moins qui indique février 2019. Donc la aussi, il s'agit de piles censées être en cours de validité! Pour être complet, il me faudrait refaire l'étude sur plusieurs lots afin d'en vérifier de façon statistique le taux de 'défaut', si tant est que ce défaut soit récurent. J'espère pouvoir effectuer de telles études avec un appareil approprié.
Conclusion (partielle?) :
Avant de se débarrasser de tout un pack de piles sous prétexte que l'appareil les utilisant indique qu'il est temps d'effectuer un remplacement, mieux vaut vérifier l'état des éléments. Il est 'admis' qu'une pile de type LR06 présentant une tension supérieur à 1,2V possède encore de quoi alimenter en énergie des appareils standards du marché.
Petit geste dont la planète vous saura gré : avant de vous débarrasser définitivement d'un lot de piles dont justement la tension fournie est proche de 1,2 Volts, considérer que dans un appareil pas très sensible à la décharge des piles et de faible puissance, comme les télécommandes, une tension d'un Volt voire moins est encore utilisable. De la même façon, il existe des appareils électroniques dont l'alimentation, bien étudiée, est capable d'aller chercher les dernières fractions d'énergie, parfois jusqu'à 0,6 Volts, grâce à une alimentation à découpage élévatrice. Une deuxième vie est donc possible pour les piles potentiellement déchargées. Mais attention dans ce cas, il faut aujourd'hui se méfier des éléments qui ont tendance à couler parce que ce phénomène semblerait s'accentuer.
En fait de conclusion : 06 décembre 2014
Il s'agit plutôt
d'une suite que je donne à mon billet initial. En effet, de façon
tout à fait fortuite, j'apporte un petit complément, suite à la
'découverte' d'une catastrophe due aux piles de marque Duracell.
Avertissement : Comme précisé
plus haut dans cet article, je n'utilise plus de piles de marque
Duracell, m'étant rendu compte depuis deux à trois ans que leur
fiabilité laissait plus qu'à désirer !
Le problème que je viens de découvrir
est donc de mon fait, j'aurais du vérifier et changer les piles
équipant l'appareil dont je vais parler ci-dessous, dès que j'ai pris la décision de ne plus utiliser cette marque de piles.
Non, ici il s'agit plus d'un coup de
gueule ! Si l'on considère les nuisances écologiques que
génère la fabrication et l'élimination des piles, et sachant que
nous 'serions' devenus plus attentifs à l'état de notre planète,
j'estime que le législateur ne fait pas son travail et ce, dans
plusieurs domaines.
Tout d'abord il n'impose pas une
indication claire et précise des caractéristiques de l'objet, en
l'occurrence ici des piles, susceptible de permettre au consommateur
de faire son choix en toute connaissance. Le législateur, de
surcroît, ne s’inquiète aucunement de vérifier qu'une éthique
ne serait-ce que minimum gouverne les fabricants, les laissant ainsi
libres de dérives inacceptables. Enfin, il y aurait beaucoup à dire
sur la façon dont le législateur contrôle la bonne exécution du
recyclage des piles, mais ceci est un autre sujet.
Bref, considérant qu'en France, les
droits du citoyen se résument à celui du consommateur, c'est à
dire à pas grand chose, et que de plus il y est 'pratiquement'
impossible de se retourner contre quelque grand acteur économique,
il ne reste plus qu'à partager l'expérience de consommation pour
prévenir les 'conconsommateurs' des dangers et pièges de notre
société... de consommation.
De quoi s'agit-il ? D'un petit
radio réveil équipé depuis plus de deux ans de piles de marque
Duracell. Attention les images qui suivent peuvent choquer les plus
sensibles :
Le radio réveil en question. |
100% des gagnants ont tenté leur chance! |
Et pour commencer, le pôle moins :
La boîte noir est là pour éviter que les piles ne roulent. |
Les traces d'humidité sont en fait de l'electrolyte d'une des piles. |
Et quels dégâts :
Le ressort en haut à droite du compartiment à piles semble être bien corrodé. Il ne reste plus qu'à essayer de nettoyer tout ça dans le but d'une part d'éviter que la corrosion ne continue à
œuvrer même en l'absence des piles défectueuses, et puis tout simplement à remettre cet appareil dans un état de fonctionnement 'normal'.
Le démontage, le nettoyage et les tests de l'appareil :
Les ressorts baignent dans un bain de nettoyage... |
Une fois nettoyé, cela semble acceptable! |
L'horloge fonctionne : c'est un bon début! |
Equipé de nouvelles piles... |
A remarquer que j'ai mixé deux marques de piles, ce que les fabricants déconseillent. Soyons clairs, c'est mon problème...
J'ai eu de la chance, un seul des ressorts était bien 'attaqué' par la corrosion, la couche inoxydable est en partie abîmée mais ne découvre pas l'âme du conducteur. Il devrait donc tenir dans le temps, sous réserve qu'il n'y ait pas d'autres attaques acides par d'autres piles non fiables.
Si l'on fait un petit bilan de l'accident de pile de ce radio réveil :
1 - Des piles onéreuses ont été achetées : montant de l'investissement
2 - Les piles ont mis en danger la vie de l'appareil : risque de panne irréversible.
3 - Ce type de dégât n'est JAMAIS pris en compte dans l'assurance d'un appareil!
4 - Il a fallu passer un certain temps en démontage, nettoyage et remontage de l'appareil.
5 - Heureusement, je connais particulièrement bien un dépanneur de talent!
6 - Je dois gérer la mise au rebut de ces piles, qui ne peuvent pas être placées dans le conteneur en carton que je possède à cet effet puisqu'elles continuent de fuir.
7 - Je vais payer pour le recyclage de ces piles, si tant est qu'elles le soient, sinon je vais en subir la pollution... des sols, de l'eau?
Hum, tout ceci est-il bien acceptable? Quelle est la responsabilité du fabricant des piles Duracell dans toute cette chaîne de désagréments. A vous de voire, vous connaissez maintenant ma position!
Et pour presque conclure : le sujet des piles étant un sujet intéressant, j'ai décidé de tenter d'en savoir plus sur le sujet, notamment quelles sont les capacités des différentes marques, et surtout des différents modèles de chaque marque dont je sens bien que la multiplicité actuelle cache très certainement très peu de différences techniques mais plutôt un éclatement des gammes, permettant l'introduction d'un aspect 'haut de gamme' et donc du prix afférent, puisqu'une 'certaine' marque positionnée sur le haut de gamme est en train de disparaître ;-)
jeudi 10 juillet 2014
Audio HiFi, développement durable et réparations : HK3490.
Pour continuer sur la série des réparations : Retour à une vie normale pour un amplificateur intégré modèle 3490 de marque Harman Kardon.
Mise en situation : la machine s'est arrêtée de fonctionner suite à un dégât des eaux. Je constate de visu qu'il y a effectivement quelques traces d'eau chargée de matière calcaire sur le capot de l'appareil ainsi que sur un circuit imprimé dont je perçois en outre des tâches 'oranges' annonciatrices de problèmes potentiellement très ennuyeux.
La machine possède un superbe transformateur susceptible de fournir un bon nombre de tensions différentes sous un bon ampérage. Le fond de l'appareil contient la partie amplificateur avec les transistors de puissance de marque Sanken, fixés sur un radiateur en aluminium de très bonne taille. La carte n°1 contient la partie entrée audio numérique. La n°2 concerne les entrées/sorties analogiques ainsi que la partie processeur. La n°3 est le tuner FM et PO/GO. La n°4 est dédiée entre autre à la mise à jour éventuelle du firmware du processeur.
Nous sommes en présence d'une machine plutôt bien construite, mais mis à part les transistors de puissance qui sont des modèles spécialement prévus pour une utilisation en haute fidélité, le reste du matériel et des solutions adoptées relèvent plutôt du bas de gamme. De l'extérieur tout semble fonctionner. L'afficheur fonctionne et répond aux sollicitations des touches de la face avant. Par contre aucun son ne sort, si ce n'est des crachotements!
Avant toute décision, la première étape consiste à évaluer les dégâts causés par l'eau :
A l'évidence, le point le plus sensible concernera l'intérieur du rond rouge central, situé sur la carte processeur et entrées/sorties analogiques. Une recherche rapide sur Internet me permet de constater qu'il ne sera pas évident de trouver une telle carte en état de fonctionnement et que si je souhaite tenter une remise en état, il va falloir s'attaquer aux problèmes.
Je démonte donc la carte la plus endommagée et en retire quelques composants pour me faire une idée plus précise des dommages :
Qu'en est-il des pistes du circuit imprimé? Heureusement il s'agit d'un circuit à seulement deux faces. Au pire des cas, il sera à peu près possible de suivre 'à la trace' celles qui sont endommagées et les reconstruire au besoin!
Après un sévère nettoyage, on y voit déjà un peu plus clair. Dans le cercle rouge du 'haut', une des pattes du circuit intégré IC36 semble en très mauvais état. Après test de continuité, la patte n°8 de ce circuit est toujours 'à peu près' soudée au circuit imprimé, par contre elle n'est plus reliée au boitier du circuit, la corrosion en ayant fait disparaître la moitié. Après recherche d'informations sur le Net, il s'agit d'un amplificateur opérationnel dont la patte n°8 sert à l'alimentation positive. Il est clair que ce circuit n'est plus correctement alimenté.
Dans le rond du dessous, apparaît une diode notée D310 dont les pattes ont totalement disparues. Pire, les plots du circuit imprimé ou elle était soudée ont eux aussi totalement disparus. Se faisant, l'alimentation en 15V d'une partie des autres composants n'est plus disponible!
Je décide de commencer par évaluer la faisabilité du remplacement du circuit intégré IC36. Il s'agit d'un circuit de la marque Japonaise JRC, un NJM2068D relativement difficile à trouver. Mais le tableau d'équivalence donné par le constructeur indique un possible remplacement par un LM833D. Ce circuit est disponible chez Farnell au prix exorbitant de 0,42€ HT! Nous ne sommes réellement pas dans le haut de gamme!
Je commande...
Et j'effectue les premières réparations :
Il m'a fallu 'jouer' avec la patte n°8 du circuit intégré en la tordant quelque peu pour effectuer une soudure viable sur le peu de piste qui restait encore sur le circuit imprimé. L'oxydation de la diode D310 ayant eu pour conséquence la coupure d'une piste principale d'alimentation, je rétablis la liaison avec un morceau de patte de résistance 'qui trainait par la'.
Je n'ai pas cherché à remonter une diode en remplacement de celle disparue. J'ai tout simplement connecté un fil de liaison sur l'autre face de la carte, avec une alimentation correspondante.
D'autre part, le condensateur noté C397 sera placé, lui aussi, sur l'autre côté du circuit imprimé. Je n'en possédait pas en version chimique mais uniquement en MKT dont le boitier ne correspond pas du tout à l'empreinte initiale.
Après les premiers tests de fonctionnement, j'ai constaté qu'une seule des voies était fonctionnelle. Un rapide examen me permis de découvrir que la borne '+' du condensateur C375 n'était plus relié à la piste menant aux pattes 6 et 7 de l'amplificateur opérationnel référencé IC36 que je viens de changer. Logique, cette partie de l'ampli-op est visiblement monté en 'suiveur' et sa sortie est donc de fait coupée. Un examen visuel ne m'a pas permis de suspecter un tel problème.
Un rapide 'grattage' de la piste, puis un trait de soudure aura vite fait de rétablir la liaison. A ce stade, les entrées de la carte n°2 ont été traités et fonctionnent. Par contre, il m'est toujours impossible d'écouter la radio dont le réglage semble poser problème d'après les indication incohérentes de l'afficheur. Quelques instants ont suffit pour en arriver à la conclusion que le module radio, la carte n°3, n'est pas alimenté.
Pour rappel : le point à problème potentiel déterminé en début d'article.
Après un rapide test des points de connexion, il s'avère que la patte du connecteur véhiculant l'alimentation vers le module radio à du subir le même sort que celle du circuit intégré mentionné plus haut. Ici, pas question d'envisager un tel remplacement. Je ne suis même pas sur de trouver ce type de connecteur. Et de plus, il n'y a que la broche correspondant à l'alimentation qui est rompue. Je décide donc de souder un fil 'rouge' de l'autre côté du circuit imprimé sur la piste concernée, et d'amener le +15V directement par ce fil jusqu'à la carte tuner.
Et voici le résultat une fois la carte remontée dans l'appareil :
En plus du circuit intégré et du 'pont' de câblage dont j'ai fait mention précédemment, on remarque sur cette image les trois condensateurs neufs, version bleu clair, montés en bonne place. Le quatrième se situant de l'autre côté du circuit, et le fil rouge véhiculant le +15V à la carte tuner. A remarquer que la carte tuner n'a présenté aucun problème. Un simple nettoyage des traces de dépôt calcaire à suffit.
Tout fonctionne! J'ai passé environ 3 heures en incluant les périodes de diagnostic, de recherches sur Internet, de commande, de réparation. Le coût en composants est totalement symbolique car ne correspond même pas à 1€.
Conclusion : J'ai connecté cet amplificateur sur une paire de petites enceintes Eltax. Le rendu est très bon et ne suis pas déçu du dynamisme sonore, pas plus que du spectre retranscrit malgré une taille d'enceintes pas nécessairement optimale pour une reproduction de qualité.
Cet ampli, comme je le faisais remarquer en début d'article, présente des solutions techniques assez éloignées des canons de la haute fidélité. On notera une chaîne de sélection et un réglage du volume traité par des circuits intégrés, alors qu'il est considéré à juste titre que moins le son ne traverse de circuits actifs, moins il est susceptible d'être pollué. De plus, la totalité du signal sonore passe au travers de condensateurs chimiques et non pas, au minimum, de composants de type MKT. Enfin, l'ensemble des amplificateurs opérationnels sont du type JRC NJM2068D, même celui effectuant la pré-amplification pour platine vinyle, ou il aurait été largement plus logique d'y trouver à minima un NE5532. Quant à la conversion Numérique/Analogique, carte n°1, elle est du type 'travail minimal'. Je ne l'ai pas testée mais j'imagine qu'elle fait correctement son office, même si aujourd'hui il est certainement possible de trouver pour une somme tout à fait correcte, une telle fonction de conversion de meilleur facture. Quant à la partie amplificateur, elle me semble de très bonne qualité, tant en rendu sonore qu'en fabrication. Force est donc de constater que cet intégré rempli très bien son office...
Mise en situation : la machine s'est arrêtée de fonctionner suite à un dégât des eaux. Je constate de visu qu'il y a effectivement quelques traces d'eau chargée de matière calcaire sur le capot de l'appareil ainsi que sur un circuit imprimé dont je perçois en outre des tâches 'oranges' annonciatrices de problèmes potentiellement très ennuyeux.
J'ai retiré quelques nappes pour établir un premier diagnostic. |
Nous sommes en présence d'une machine plutôt bien construite, mais mis à part les transistors de puissance qui sont des modèles spécialement prévus pour une utilisation en haute fidélité, le reste du matériel et des solutions adoptées relèvent plutôt du bas de gamme. De l'extérieur tout semble fonctionner. L'afficheur fonctionne et répond aux sollicitations des touches de la face avant. Par contre aucun son ne sort, si ce n'est des crachotements!
Avant toute décision, la première étape consiste à évaluer les dégâts causés par l'eau :
A l'évidence, le point le plus sensible concernera l'intérieur du rond rouge central, situé sur la carte processeur et entrées/sorties analogiques. Une recherche rapide sur Internet me permet de constater qu'il ne sera pas évident de trouver une telle carte en état de fonctionnement et que si je souhaite tenter une remise en état, il va falloir s'attaquer aux problèmes.
Je démonte donc la carte la plus endommagée et en retire quelques composants pour me faire une idée plus précise des dommages :
Impressionnant! |
Après un sévère nettoyage, on y voit déjà un peu plus clair. Dans le cercle rouge du 'haut', une des pattes du circuit intégré IC36 semble en très mauvais état. Après test de continuité, la patte n°8 de ce circuit est toujours 'à peu près' soudée au circuit imprimé, par contre elle n'est plus reliée au boitier du circuit, la corrosion en ayant fait disparaître la moitié. Après recherche d'informations sur le Net, il s'agit d'un amplificateur opérationnel dont la patte n°8 sert à l'alimentation positive. Il est clair que ce circuit n'est plus correctement alimenté.
Dans le rond du dessous, apparaît une diode notée D310 dont les pattes ont totalement disparues. Pire, les plots du circuit imprimé ou elle était soudée ont eux aussi totalement disparus. Se faisant, l'alimentation en 15V d'une partie des autres composants n'est plus disponible!
Je décide de commencer par évaluer la faisabilité du remplacement du circuit intégré IC36. Il s'agit d'un circuit de la marque Japonaise JRC, un NJM2068D relativement difficile à trouver. Mais le tableau d'équivalence donné par le constructeur indique un possible remplacement par un LM833D. Ce circuit est disponible chez Farnell au prix exorbitant de 0,42€ HT! Nous ne sommes réellement pas dans le haut de gamme!
Je commande...
Image floue :-( mais le LM833D à gauche et le NJM2068D retiré de la carte, à droite. |
Il m'a fallu 'jouer' avec la patte n°8 du circuit intégré en la tordant quelque peu pour effectuer une soudure viable sur le peu de piste qui restait encore sur le circuit imprimé. L'oxydation de la diode D310 ayant eu pour conséquence la coupure d'une piste principale d'alimentation, je rétablis la liaison avec un morceau de patte de résistance 'qui trainait par la'.
Je n'ai pas cherché à remonter une diode en remplacement de celle disparue. J'ai tout simplement connecté un fil de liaison sur l'autre face de la carte, avec une alimentation correspondante.
D'autre part, le condensateur noté C397 sera placé, lui aussi, sur l'autre côté du circuit imprimé. Je n'en possédait pas en version chimique mais uniquement en MKT dont le boitier ne correspond pas du tout à l'empreinte initiale.
Après les premiers tests de fonctionnement, j'ai constaté qu'une seule des voies était fonctionnelle. Un rapide examen me permis de découvrir que la borne '+' du condensateur C375 n'était plus relié à la piste menant aux pattes 6 et 7 de l'amplificateur opérationnel référencé IC36 que je viens de changer. Logique, cette partie de l'ampli-op est visiblement monté en 'suiveur' et sa sortie est donc de fait coupée. Un examen visuel ne m'a pas permis de suspecter un tel problème.
Un rapide 'grattage' de la piste, puis un trait de soudure aura vite fait de rétablir la liaison. A ce stade, les entrées de la carte n°2 ont été traités et fonctionnent. Par contre, il m'est toujours impossible d'écouter la radio dont le réglage semble poser problème d'après les indication incohérentes de l'afficheur. Quelques instants ont suffit pour en arriver à la conclusion que le module radio, la carte n°3, n'est pas alimenté.
Pour rappel : le point à problème potentiel déterminé en début d'article.
Après un rapide test des points de connexion, il s'avère que la patte du connecteur véhiculant l'alimentation vers le module radio à du subir le même sort que celle du circuit intégré mentionné plus haut. Ici, pas question d'envisager un tel remplacement. Je ne suis même pas sur de trouver ce type de connecteur. Et de plus, il n'y a que la broche correspondant à l'alimentation qui est rompue. Je décide donc de souder un fil 'rouge' de l'autre côté du circuit imprimé sur la piste concernée, et d'amener le +15V directement par ce fil jusqu'à la carte tuner.
Et voici le résultat une fois la carte remontée dans l'appareil :
En plus du circuit intégré et du 'pont' de câblage dont j'ai fait mention précédemment, on remarque sur cette image les trois condensateurs neufs, version bleu clair, montés en bonne place. Le quatrième se situant de l'autre côté du circuit, et le fil rouge véhiculant le +15V à la carte tuner. A remarquer que la carte tuner n'a présenté aucun problème. Un simple nettoyage des traces de dépôt calcaire à suffit.
Tout fonctionne! J'ai passé environ 3 heures en incluant les périodes de diagnostic, de recherches sur Internet, de commande, de réparation. Le coût en composants est totalement symbolique car ne correspond même pas à 1€.
Conclusion : J'ai connecté cet amplificateur sur une paire de petites enceintes Eltax. Le rendu est très bon et ne suis pas déçu du dynamisme sonore, pas plus que du spectre retranscrit malgré une taille d'enceintes pas nécessairement optimale pour une reproduction de qualité.
Cet ampli, comme je le faisais remarquer en début d'article, présente des solutions techniques assez éloignées des canons de la haute fidélité. On notera une chaîne de sélection et un réglage du volume traité par des circuits intégrés, alors qu'il est considéré à juste titre que moins le son ne traverse de circuits actifs, moins il est susceptible d'être pollué. De plus, la totalité du signal sonore passe au travers de condensateurs chimiques et non pas, au minimum, de composants de type MKT. Enfin, l'ensemble des amplificateurs opérationnels sont du type JRC NJM2068D, même celui effectuant la pré-amplification pour platine vinyle, ou il aurait été largement plus logique d'y trouver à minima un NE5532. Quant à la conversion Numérique/Analogique, carte n°1, elle est du type 'travail minimal'. Je ne l'ai pas testée mais j'imagine qu'elle fait correctement son office, même si aujourd'hui il est certainement possible de trouver pour une somme tout à fait correcte, une telle fonction de conversion de meilleur facture. Quant à la partie amplificateur, elle me semble de très bonne qualité, tant en rendu sonore qu'en fabrication. Force est donc de constater que cet intégré rempli très bien son office...
Le plaisir d'avoir remis en état une telle machine, plutôt que de la voire terminer son existence au mieux, au fond d'une benne à ordure, est totalement incommensurable.
mardi 8 juillet 2014
Informatique, développement durable et réparations.
Tout Blog sérieux se doit de contenir un certain nombre d'articles sur le vaste sujet qu'est le dépannage de matériels divers et variés. Puisqu'il s'agit d'un blog plus spécialement dédié à l'électronique, commençons donc par un dépannage trivial : un écran d'ordinateur.
Mise en situation : comme chaque année, la saison de la mise au rebut des matériels obsolètes est arrivée. Comme chaque année, je me poste sur le trajet menant de notre salle de stockage vers les containers appartenant à l'entreprise censée gérer la gestion de ces déchets électroniques pour tenter d'intercepter ce qui peut être sauvé d'un funeste destin.
D'un point de vue philosophique, nous ferons l'impasse sur ce qu'il advient de ces déchets électroniques. Arte propose suffisamment de reportages sur le sujet pour ne pas être sans savoir qu'une relative faible quantité d'entre eux est réellement traitée. Qu'une mafia mondiale s'est mise en place, qui revend ces 'détritus valorisables' à des pays d'Afrique ou d'Asie ou les normes environnementales pénalisantes ne sont pas respectées, et ou les salaires étant ce qu'ils sont, la main d’œuvre nécessaire au traitement de ces appareils est réduite au coût minimum.
Nous passerons aussi sur la définition qui est donnée chez nous, d' un appareil obsolète pour constater que depuis 30 ans d'évolution des PC, et pour reprendre un bon mot littéraire, la révolution qui a consisté à insérer une machine à écrire dans un écran de télévision n'a pas évolué. Ou si peu depuis avec l'intégration d'un 'minitel'. C'est hélas ce à quoi correspond toute cette débauche de technologie pour la majorité des utilisateurs.
Bref, je tombe sur un écran Samsung SyncMaster 206BW qui ne s'allume plus. Bel écran à la surface d'affichage et à la résolution tout à fait correcte. Manufacturé en 2007 il s'avère tout à fait intéressant.
Évidemment, il est impératif de suspecter en premier lieu un défaut d'alimentation. Après avoir branché l'appareil, je constate que la dalle affiche une fraction de seconde l'image émanant d'un PC puis s'éteint. Ce phénomène se produisant périodiquement. Le diagnostique tombe presque de lui-même : l'alimentation à découpage ne fournit plus les valeurs nécessaires au fonctionnement normal de l'écran.
Le démontage de l'ensemble est très facile. Juste quelques vis à retirer sur le dos de l'écran et il s'ouvre facilement. En 5 minutes, j'en suis à démonter la partie alimentation.
Une inspection de routine de celle-ci me permet de constater une déformation anormale sur trois des condensateurs de filtrage des tensions continues.
A noter que le gros condensateur de ligne est en bon état. Les trois condensateurs posant problème ont le haut du corps bombé, laissant supposer que le diélectrique à chauffé et s'est dilaté pour en arriver à fuir comme sur celui du haut de l'image. Inutile de préciser que ces composants ne présentent plus leur capacité initiale, raison très probable pour laquelle l'alimentation ne fournit plus la stabilité et la valeur des tensions nécessaires.
Ce sont des condensateurs de 1000µF et 470µF en 25V.
On enlève :
Et on repeuple, mais cette fois avec des condensateurs de 35V. J'ai vérifié que la hauteur des nouveaux composants de 1000µF ne dépassait pas l'encombrement initial de la carte.
Les nouveaux condensateurs neuf présentent un dessus de boitier bien plat!
Le remplacement des composants défectueux m'a pris moins de 10 minutes.
Le remontage est aussi facile que le démontage.
L'opération finale : le test...
Bon pour le service!
Conclusion : le coût en composant de cette réparation peut s'estimer à moins de 3€. Le remontage m'a pris moins de 10 minutes soit un total d'intervention d'environ 20 minutes, estimable à une quarantaine d'Euros. L'opération n'est pas vraiment rentable puisqu'il est possible de trouver ce genre d'écran fonctionnel en occasion à ce prix.
Mais le calcul est mauvais. Si l'on considère l'énergie, la pollution, le gaspillage des ressources pour créer cet appareil et son remplaçant, que l'on y ajoute les 250€ de l'époque pour l'acquérir, les 130€ qu'il faudrait aujourd'hui pour se procurer un 24 pouces neuf, etc... Les 40€ que représentent le coût de ce dépannage sont extrêmement rentables. Seraient-ils estimables à moins de 10% de la facture totale dans le cadre du remplacement pur et simple de l'appareil? Oui mais voilà, cela n'est pas rentable pour tout le monde...
Pour l'utilisateur final, ça l'est, indiscutablement. De façon directe, Il n'a pas à effectuer de nouveaux investissements. Et indirectement, toute la pollution, le gaspillage etc... joue par rebond sur sa qualité de vie. C'est un choix!
Mise en situation : comme chaque année, la saison de la mise au rebut des matériels obsolètes est arrivée. Comme chaque année, je me poste sur le trajet menant de notre salle de stockage vers les containers appartenant à l'entreprise censée gérer la gestion de ces déchets électroniques pour tenter d'intercepter ce qui peut être sauvé d'un funeste destin.
D'un point de vue philosophique, nous ferons l'impasse sur ce qu'il advient de ces déchets électroniques. Arte propose suffisamment de reportages sur le sujet pour ne pas être sans savoir qu'une relative faible quantité d'entre eux est réellement traitée. Qu'une mafia mondiale s'est mise en place, qui revend ces 'détritus valorisables' à des pays d'Afrique ou d'Asie ou les normes environnementales pénalisantes ne sont pas respectées, et ou les salaires étant ce qu'ils sont, la main d’œuvre nécessaire au traitement de ces appareils est réduite au coût minimum.
Nous passerons aussi sur la définition qui est donnée chez nous, d' un appareil obsolète pour constater que depuis 30 ans d'évolution des PC, et pour reprendre un bon mot littéraire, la révolution qui a consisté à insérer une machine à écrire dans un écran de télévision n'a pas évolué. Ou si peu depuis avec l'intégration d'un 'minitel'. C'est hélas ce à quoi correspond toute cette débauche de technologie pour la majorité des utilisateurs.
Bref, je tombe sur un écran Samsung SyncMaster 206BW qui ne s'allume plus. Bel écran à la surface d'affichage et à la résolution tout à fait correcte. Manufacturé en 2007 il s'avère tout à fait intéressant.
Évidemment, il est impératif de suspecter en premier lieu un défaut d'alimentation. Après avoir branché l'appareil, je constate que la dalle affiche une fraction de seconde l'image émanant d'un PC puis s'éteint. Ce phénomène se produisant périodiquement. Le diagnostique tombe presque de lui-même : l'alimentation à découpage ne fournit plus les valeurs nécessaires au fonctionnement normal de l'écran.
Le démontage de l'ensemble est très facile. Juste quelques vis à retirer sur le dos de l'écran et il s'ouvre facilement. En 5 minutes, j'en suis à démonter la partie alimentation.
Une inspection de routine de celle-ci me permet de constater une déformation anormale sur trois des condensateurs de filtrage des tensions continues.
En rouge, les condensateurs défectueux, en bleu les bons... |
Ce sont des condensateurs de 1000µF et 470µF en 25V.
On enlève :
Et on repeuple, mais cette fois avec des condensateurs de 35V. J'ai vérifié que la hauteur des nouveaux composants de 1000µF ne dépassait pas l'encombrement initial de la carte.
Les nouveaux condensateurs neuf présentent un dessus de boitier bien plat!
Le remplacement des composants défectueux m'a pris moins de 10 minutes.
Le remontage est aussi facile que le démontage.
L'opération finale : le test...
Bon pour le service!
Conclusion : le coût en composant de cette réparation peut s'estimer à moins de 3€. Le remontage m'a pris moins de 10 minutes soit un total d'intervention d'environ 20 minutes, estimable à une quarantaine d'Euros. L'opération n'est pas vraiment rentable puisqu'il est possible de trouver ce genre d'écran fonctionnel en occasion à ce prix.
Mais le calcul est mauvais. Si l'on considère l'énergie, la pollution, le gaspillage des ressources pour créer cet appareil et son remplaçant, que l'on y ajoute les 250€ de l'époque pour l'acquérir, les 130€ qu'il faudrait aujourd'hui pour se procurer un 24 pouces neuf, etc... Les 40€ que représentent le coût de ce dépannage sont extrêmement rentables. Seraient-ils estimables à moins de 10% de la facture totale dans le cadre du remplacement pur et simple de l'appareil? Oui mais voilà, cela n'est pas rentable pour tout le monde...
Pour l'utilisateur final, ça l'est, indiscutablement. De façon directe, Il n'a pas à effectuer de nouveaux investissements. Et indirectement, toute la pollution, le gaspillage etc... joue par rebond sur sa qualité de vie. C'est un choix!
mardi 1 juillet 2014
TELEMECANIQUE XBT-A70101 (SUITE) & D.P. BUS PIRATE
Après avoir décodé les signaux de l'afficheur de ce terminal Télémécanique (voir sujet plus bas), et à peu près déterminé les séquences à envoyer au contrôleur d'affichage grâce à ma carte à base de processeur NXP LPC1114FN28 (voir aussi plus bas), je souhaitais en savoir plus sur le protocole de commande pour me permettre, par exemple, de faire clignoter certains caractères.
Ce complément d'information ne m'est pas nécessairement très utile, mais j'y voyais l'occasion de tester ce très populaire outil qu'est le Bus Pirate, édité par Dangerous Prototypes.
L'outil en question en version 3.6 :
Le câblage entre le Bus Pirate et le terminal Télémécanique se résume à sa plus simple expression puisque seulement un signal de donnée et un signal d'horloge sont nécessaires. La synchronisation du transfert avec le contrôleur d'affichage est réalisée par un octet particulier de démarrage, et un autre de fin de transmission. Entre ces deux bornes, une 'syntaxe' particulière est utilisée pour configurer l'interprétation du message à afficher.
Le système de test :
La liaison noire est la masse, la jaune les données, et la rouge l'horloge.
A l'affichage, le message généré par le Bus Pirate. A noter que les deux étoiles clignotent à environ un hertz, effet difficile à présenter sur une image statique!
L'utilisation du Bus Pirate est très simple. Après s'y être connecté à l'aide d'un terminal TTY classique en 115200 bauds 8 N 1, il suffit de le configurer dans le bon mode, dans mon cas le mode SPI (choix 5).
La configuration des paramètres du bus SPI se fait dans la foulée et, pour être en mesure de communiquer correctement avec le processeur de l'afficheur du terminal, ils doivent être positionnés de la façon suivante :
- Speed : 30KHz
- Clock polarity : Idle high
- Output clock edge : Idle to active
- Input sample phase : Middle
- CS : /CS *default (non utilisé dans cette application)
- Select output type : Normal (H=3.3V, L=GND)
A noter que de la même façon que pour ma carte à processeur LPC1114FN28, les signaux fournis par le Bus Pirate sont en 3,3V. Cela ne pose pas de problème au contrôleur d'affichage dont les seuils, compatibles au niveau TTL, s'accommodent très bien de ces niveaux.
Le gros avantage du Bus Pirate est qu'il est possible d'envoyer en chaîne et de façon dynamique une série d'octets sur le bus SPI. La série envoyée sera la suivante : 0x8d,0xc2,0xc2,0xcd,0xcd,0xe2,0x2a,0x42,0x55,0x53,0x20,0x50,0x49,0x52,0x041,0x54,0x45,0x2a,0xbf
Et le processus sur le Bus Pirate :
Il a suffit d'effectuer un copier/coller depuis un Wordpad de base dans la fenêtre de l'émulateur de terminal pour que la série d'octets soit prise en compte par le Bus Pirate et envoyée de suite sur le bus SPI à destination de l'afficheur. Le résultat de cette commande correspond à l'affichage *BUS PIRATE* avec les deux caractères '*' clignotants, comme présenté sur le système de test.
Explication du protocole d'affichage :
- Premier octet : 0x8D => le digit de poids faible est la vitesse de clignotement. En dessous de 8, modifie l'intensité d'affichage. 0x8F fera clignoter à peu près au Hertz.
- Paire d'octets suivants : 0xC2, 0xC2 => Zone de clignotement du deuxième caractère au... deuxième caractère.
- Paire d'octets suivants : 0xCD, 0xCD => Zone de clignotement du treizième caractère au... treizième caractère.
- L'octet 0xE2 : fait démarrer le message à partir de la position du digit de poids faible, soit la troisième position, 0..1..2!
- Les octets suivants représentent le message *BUS PIRATE*
- Le dernier octet, 0xBF, indique la fin de transmission.
Voilà, c''est tout et cela a été très facile à déterminer avec le Bus Pirate!
En complément, un lien intéressant sur la configuration et l'utilisation du Bus Pirate sur Skyduino .
Ce complément d'information ne m'est pas nécessairement très utile, mais j'y voyais l'occasion de tester ce très populaire outil qu'est le Bus Pirate, édité par Dangerous Prototypes.
L'outil en question en version 3.6 :
Le câblage entre le Bus Pirate et le terminal Télémécanique se résume à sa plus simple expression puisque seulement un signal de donnée et un signal d'horloge sont nécessaires. La synchronisation du transfert avec le contrôleur d'affichage est réalisée par un octet particulier de démarrage, et un autre de fin de transmission. Entre ces deux bornes, une 'syntaxe' particulière est utilisée pour configurer l'interprétation du message à afficher.
Le système de test :
La liaison noire est la masse, la jaune les données, et la rouge l'horloge.
A l'affichage, le message généré par le Bus Pirate. A noter que les deux étoiles clignotent à environ un hertz, effet difficile à présenter sur une image statique!
L'utilisation du Bus Pirate est très simple. Après s'y être connecté à l'aide d'un terminal TTY classique en 115200 bauds 8 N 1, il suffit de le configurer dans le bon mode, dans mon cas le mode SPI (choix 5).
La configuration des paramètres du bus SPI se fait dans la foulée et, pour être en mesure de communiquer correctement avec le processeur de l'afficheur du terminal, ils doivent être positionnés de la façon suivante :
- Speed : 30KHz
- Clock polarity : Idle high
- Output clock edge : Idle to active
- Input sample phase : Middle
- CS : /CS *default (non utilisé dans cette application)
- Select output type : Normal (H=3.3V, L=GND)
A noter que de la même façon que pour ma carte à processeur LPC1114FN28, les signaux fournis par le Bus Pirate sont en 3,3V. Cela ne pose pas de problème au contrôleur d'affichage dont les seuils, compatibles au niveau TTL, s'accommodent très bien de ces niveaux.
Le gros avantage du Bus Pirate est qu'il est possible d'envoyer en chaîne et de façon dynamique une série d'octets sur le bus SPI. La série envoyée sera la suivante : 0x8d,0xc2,0xc2,0xcd,0xcd,0xe2,0x2a,0x42,0x55,0x53,0x20,0x50,0x49,0x52,0x041,0x54,0x45,0x2a,0xbf
Et le processus sur le Bus Pirate :
Il a suffit d'effectuer un copier/coller depuis un Wordpad de base dans la fenêtre de l'émulateur de terminal pour que la série d'octets soit prise en compte par le Bus Pirate et envoyée de suite sur le bus SPI à destination de l'afficheur. Le résultat de cette commande correspond à l'affichage *BUS PIRATE* avec les deux caractères '*' clignotants, comme présenté sur le système de test.
Explication du protocole d'affichage :
- Premier octet : 0x8D => le digit de poids faible est la vitesse de clignotement. En dessous de 8, modifie l'intensité d'affichage. 0x8F fera clignoter à peu près au Hertz.
- Paire d'octets suivants : 0xC2, 0xC2 => Zone de clignotement du deuxième caractère au... deuxième caractère.
- Paire d'octets suivants : 0xCD, 0xCD => Zone de clignotement du treizième caractère au... treizième caractère.
- L'octet 0xE2 : fait démarrer le message à partir de la position du digit de poids faible, soit la troisième position, 0..1..2!
- Les octets suivants représentent le message *BUS PIRATE*
- Le dernier octet, 0xBF, indique la fin de transmission.
Voilà, c''est tout et cela a été très facile à déterminer avec le Bus Pirate!
En complément, un lien intéressant sur la configuration et l'utilisation du Bus Pirate sur Skyduino .
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