vendredi 1 novembre 2019

Sample Dump Standard, KORG T1 et GEM S2 Turbo.

Cela fait maintenant quelques temps que je possède un Korg T1 ainsi qu'un GEM S2. Ces deux machines présentent la caractéristique d'être équipées de mémoire de type RAM pour y charger des échantillons différents de ceux proposées d'origine dans les ROMs constructeur.

L'intérêt de cet ajout est évident lorsqu'il s'agit de renouveler un peu la base sonore de la machine. Il est souvent reproché à tel ou tel synthé à base d'échantillons d'être passé de mode, notamment du fait de sa signature sonore quelque peu dépassée.

Le problème est qu'il est très difficile de charger ces synthés avec de nouveaux échantillons sonores. N'étant pas des échantillonneurs en tant que tel, ils ne possèdent pas de système de stockage de masse rapide et conséquent. La plupart du temps il s'agit d'un lecteur de disquette, avec tout ce que cela implique aujourd'hui de problème de compatibilité tant matérielle que de format.

Le plus simple reste alors le transfert d'échantillons par la liaison MIDI via le protocole Sample Dump Standard. Le plus simple? pas évident en fait, tout simplement parce que chaque constructeur de synthé implémente le sujet disons, à sa sauce, et que bien souvent la documentation n'indique qu'un 'très gros' minimum d'informations sur le sujet.

Est-ce que cela fonctionne sur le GEM S2? Oui. Voilà un bon début.

Un GEM S3, version 76 touches.
Pour y arriver, j'ai utilisé le logiciel Sysex Tool créé à l'origine par Elektron. Cet utilitaire est réputé être le 'meilleur' utilitaire fonctionnel pour gérer le SDS. Le GEM S2 doit être équipé des circuits additionnels de RAM statiques. Il suffit en suite de relier la prise MIDI out du PC sur la prise MIDI in du GEM et techniquement, tout est prêt.


Sur le Gem, il faut sélectionner le mode d'édition des sons à l'aide du bouton 'sound' dans le cercle rouge de gauche et, alors que 'Waveset' est sélectionné sur l'afficheur, appuyer sur le bouton à droite de l'afficheur correspondant à 'sample trs' dans le rectangle rouge de droite. Le tout pour accéder au 'SAMPLE TRANSLATOR' :


Arrivé à ce stade, tout est prêt. On peut être tenté d'appuyer sur le bouton d'afficheur en face de 'Load', mais il est préférable de ne pas le faire. La documentation de la machine de l'indique pas mais Load permet d'envoyer une requête de Dump à la machine extérieur censée envoyer le fichier wav, et non pas comme on pourrait le penser la mise en attente de réception du GEM. Or le logiciel Sysex ne répond pas à cette demande, ce qui a pour effet de faire afficher un message de time-out par le GEM S2. Sauf, bien entendu, à avoir demandé au logiciel d'envoyer le fichier, avant que le time-out du GEM ne se déclenche.

Non, le plus simple est d'envoyer le fichier par l'intermédiaire du logiciel Sysex. Dès lors, le GEM reconnait l'arrivée d'un SDS et bascule dans l'écran de progression de la réception :


Aussi simple que cela. La procédure n'est évidemment pas bien expliquée dans le manuel utilisateur. Son mode de fonctionnement est à découvrir lors d'une séance ludique de perte de temps, comme souvent dans ce genre de situation.

Quant au logiciel Sysex, voici à quoi ressemble la fenêtre principale :


Pour fonctionner directement, Sysex n'a besoin que de la configuration du port MIDI out. Le port MIDI in n'est pas nécessaire étant donné que le transfert fonctionne très bien sans Handshake. Un Load pour charger le fichier à transmettre, puis un Send démarre le transfert qui ira à son terme et sera correctement reçu par le GEM S2.

A remarquer que l'échantillon reçu est directement utilisable sur la totalité du clavier, avec tous les joyeux effets dus à la transposition excessive. Par contre le GEM possède tout ce qu'il faut pour créer un multi-échantillon pouvant servir de base réelle à la création d'un patch. Ce que ne permet pas le Korg T1.

Petite suite de capture d'écran du GEM.

Affichage de l'échantillon :


Modification du niveau du même échantillon :


Assignation de l'échantillon :


Échantillon assigné :


Et pour fini, les informations de l'échantillon :


Les fichiers de type wav créés par Audacity posent des problèmes. Cela est du, je pense, à la présence d'informations qui n'ont pas à être présentes dans un fichiers wav de base. Pour pouvoir exploiter un échantillon d'un méga octets créé par Audacity, j'ai du le passer dans un convertisseur en ligne dont j'ai simplement demandé le codage en... la même chose, c'est à dire PCM 16 bits signés mono. le fichier reçu par transfert ne comportant plus les informations 'légales', j'ai pu le passer sans problème au GEM S2

Au début de ma manipulation d'échantillons sur le GEM, j'ai pensé à tort que ce dernier était planté. Et bien non, mais un sample d'un mega octets demande beaucoup de temps au GEM, à tel point que l'appui sur la touche Gain par exemple, peut générer une attente de plusieurs dizaines de secondes avant que quoi que ce soit ne se passe à l'afficheur. Donc ne pas attendre une prise en comptes de la part du GEM, mais aller se prendre plus d'un café avant de décréter que la machine est éventuellement plantée.

En un mot : ce GEM a vraiment une présence sonore très 'puissante' et très propre. Les effets sont aussi très bons. Le chargement d'échantillons étrangers fonctionne très bien, ouvrant la porte à de la création sonore. Un petit bémol, le lecteur de disquette qu'il va falloir remplacer par un émulateur de lecteur de disquette de la même façon que je l'ai fait pour le T1. Parce qu'il n'est juste plus possible de travailler avec des disquettes quand d'autres solutions plus fiables existent.

Passons au KORG T1 :


Le Korg T1 est de base équipé pour la réception de fichiers via le Sample Dump Standard. Il possède en effet la carte d'extension mémoire d'un méga octets. Ce qui n'est pas le cas du T2 ni du T3. Pour ces deux dernières machines, il faut soit installer cette carte optionnelle (introuvable aujourd'hui), ou alors se tourner vers les versions EX, T2ex et T3ex qui elles, en sont équipées d'origine.

La procédure d'initialisation d'une réception SDS sur le T1 est très simple. Il faut sélectionner le mode 'Global' par l'intermédiaire du switch idoine du panneau de contrôle. Comme ce panneau de commande est extrêmement mal fait, pour en savoir plus, un appui sur la touche 'Menu' du panneau nous informe des opérations possibles sous ce mode :



La sélection de la fonction 'DATA DUMP' soit graphiquement, soit par appui sur la touche n°7 (rubrique bank/page) permet d'entrer dans la gestion des données :


Arrivé à ce stade, et de la même façon que pour le GEM, il suffit d'envoyer le fichier wav à l'aide du logiciel Sysex pour que le Korg se mette en mode réception :


De toute façon sur le T1, la question du déclenchement du transfert ne se pose pas, il n'est pas en mesure de demander le dump, comme sait le faire le GEM. Il faut donc obligatoirement 'pousser' le fichier depuis l'appareil extérieur, vers le T1. Avec comme limitation, qu'un T1 ne sera pas non plus en mesure de transférer le contenu de sa mémoire RAM vers un autre T1 par SDS.

Une fois le sample reçu sur le T1, aucun mode d'affichage de l'échantillon, ou modification de celui-ci n'est prévu. Le sample est empilé dans la mémoire RAM au dessus d'éventuels autres samples, et ce jusqu'à ce que la mémoire RAM de 512Kmots soit pleine, et c'est tout!.

En retournant sur la page précédente, la taille libre de la RAM est maintenant de 450K. On peut donc en déduire que le sample chargé à une taille d'environ 62K mots. C'est là, la seule indication sur ce qui se passe en RAM.



L'unique utilisation possible des samples ainsi chargés, sera de les affecter à une note au sein d'un kit de batterie. Ici non plus, l'échantillon ne sera pas de suite utilisable sur l'étendue du clavier comme sur le GEM, même si une certaine plage de touche peut être affectée à l'échantillon :


Sur cet écran, l'échantillon nommé 'SOUND 00' est affecté à la touche C2. Ceci écrit, l'affectation d'un son peut aussi être fait sur plusieurs notes,  mais pas de la façon d'un multi-sound.

Voilà à peu près tout ce qu'il est possible de faire en chargeant un sample extérieur dans le T1.
J'ai pu lire quelque part sur le Web, qu'une personne 'aurait' créé un multi-sound avec un logiciel de fabrication personnelle, et en aurait réussi le chargement en SDS dans le T1, ainsi que son utilisation au sein d'un patch en tant que source d'oscillateur. L'informations étant très datée, je n'ai pu en trouver confirmation.

La seule façon, à ce qui me semble donc, de créer un échantillon de type multi-sound en mesure de servir de source aux oscillateurs d'un patch est d'insérer une carte wave contenant le-dit multi-échantillon. Et comment fait-on pour se créer soi-même une carte avec un ou des multi-sounds?
Et bien il suffit d'avoir une carte RAM dans laquelle enregistrer les échantillons créés avec un logiciel permettant l'affectation de chaque échantillon à différentes plages du clavier.

Facile, n'est-ce pas! Et bien oui :




La carte WaveRex est donc une carte de type flash qui s'insère dans l'emplacement WAVE d'un M1 ou d'autres types de machines Korg de l'époque comme le Wavestation ou le T1, puisque le T1 est un M1, à la base. Un logiciel est fourni pour justement placer les échantillons souhaités sur l'étendue du clavier souhaitée et créer in fine un multi-sample compréhensible par le synthé dans lequel la carte est insérée :


La carte, vous l'aurez compris, se charge par l'intermédiaire d'un port USB. Voilà, l'idée me semble tout à fait intéressante, sachant que c'est la seule façon de modifier la signature sonore des synthétiseurs de ce type et ainsi leur redonner une 'nouvelle' validité dans les musiques actuelles.

Le T1 permet, par la suite, de sauvegarder le contenu de cette carte Wave dans une disquette. Ne possédant pas cette carte, je n'ai pas testé si cette sauvegarde doit passer, ou pas, par l'intermédiaire de la RAM interne du synthé. Mais peu importe, il suffit de savoir que cette opération est réalisable, et permet ainsi de libérer la carte Flash pour d'autre expérimentations sonores.

Un des prototypes de la carte :


Epilogue : J'ai décidé de me pencher sérieusement sur le système SDS notamment avec le T1 mais aussi avec le GEM parce que j'ai reçu une demande d'informations sur le T1 de la part d'une personne ayant quelque réparations à effectuer sur sa machine. Comme c'est souvent le cas, on fini toujours par se faire entraîner un jour ou l'autre par d'autres personnes, pour le bien de tous, finalement.

Non mais quand même : avoir fait un T1 aussi bien que cela d'un point de vue sonore et capacité technique, et l'avoir bridé volontairement par un panneau de contrôle archaïque qui en ruine carrément l'utilisation. Pensez donc, sur une machine de ce prix, même pas un bouton pour by-passer les effets!!! pas de molette d'incrément/décrément quand certaines opérations en requièrent un nombre important!!! Et tout à l'avenant!!! C'est du grand n'importe quoi Korg!!!

Au fait : je ne suis pas sponsorisé par Waverex mais leur carte peut se trouver à cet endroit : https://www.waverex.de/de/. J'attends la mienne d'ici quelques jours :-)

[ Update 12-11-2019 ] J'ai reçu la carte WaveRex. Je l'ai donc insérée dans le T1. Dès l'allumage de la machine, la LED verte de la carte s'allume. La connexion au PC via le port USB se fait sans la moindre installation de driver et semble fonctionner.

Il convient donc de tenter le transfert de données depuis le PC vers cette carte WaveRex :


Après avoir téléchargé une série de fichiers de multi-samples directement depuis le site de WaveRex, j'ai alors pu télécharger un set de ces multi échantillons directement dans la carte. L'opération ne dure que 8 secondes (cela dépend de la taille du fichier) et se déroule sans le moindre problème.

En créant un patch avec deux oscillateurs, il est maintenant possible de se servir  de ces nouveaux multi-échantillons :


On retrouve bien deux des multi-échantillons chargés précédemment dans la carte WaveRex. Notez le 'C' devant le numéro du multi-échantillon, qui indique que sa provenance est bien la carte PCM externe.

Après quelques tests, force est de constater que le système fonctionne parfaitement tout en n'imposant aucune contraintes autres que celles liées strictement au matériel. L'intégration du logiciel dans Windows ne pose aucun problème. Je l'ai testé sur Windows 10 pro.

Et que faire d'autre? et bien pas grand chose, même si c'est déjà pas mal. Je veux dire que outre la création d'échantillons personnels à télécharger dans la carte, il n'est pas possible de faire quoi que ce soit de ces échantillons. Ni transfert vers disquette, ni transfert vers la RAM interne supplémentaire d'un méga octets du T1. Il reste donc très difficile de créer des patchs originaux et de les transmettre à un tiers. Pour cela, il faudra lui transmettre la carte WaveRex contenant la base sonore, ou alors le fichier à télécharger dans la carte, sous réserve que le tiers en question possède lui aussi une telle carte. Cette solution est cependant plutôt flexible mais hélas pas très économique. Et que dire d'une diffusion à plus grande échelle?

Cependant, je suis très satisfait du produit car efficace et très simple à utiliser. Il est assez amusant de télécharger dans mon T1, les formes d'ondes du Prophet VS, que je possède aussi. La texture sonore est de suite reconnaissable, malgré une différence assez notable de moteur sonore. Il n'y a plus qu'à...

Enjoy!


jeudi 17 octobre 2019

EMU SP-12 : et de une!

Ah, la SP-12. Mythique! Peut-être pas autant que la SP-1200, mais quand même :



L’exemplaire de SP-12 qui m'a été confiée pour dépannage vient du Nord de la France. Evidemment, et je serais tenté de dire hélas, une ou certainement plusieurs personnes se sont essayées à la remise en état de cette machine.

Aborder une SP-12 n'est pas chose obligatoirement aisée. C'est du tout logique des année 80 et la conception du séquenceur de forme d'onde n'est absolument pas facile à contrôler puisque beaucoup de composants ont leur comportement qui découle d'autres composants et ce, de façon séquentielle.

Alors bien évidemment il est facile de récupérer sur le Net le schéma de principe de la bestiole, mais le contenu des PAL et du micro-séquenceur d'onde n'est pas fourni. La disponibilité de la ROM de diags est un plus indéniable, mais ne permet pas d'aller au fond des choses.

Mais après tout, c'est de la logique, avec un peu de réflexion il n'est donc pas impossible d'en comprendre le fonctionnement. Oui, mais c'est sans compter sur les interventions effectuées précédemment par des personnes ne possédant visiblement pas les qualités pour le faire.
En vrac : composants à moitié détériorés, pistes du circuit imprimé explosées ou micro-coupées sous des supports, composants montés à l'envers, composants remplacés par de mauvaises références, régulateurs de tension tellement bricolés qu'ils ne fournissent pas toujours la bonne tension etc etc...

Histoire de préciser mon propos, voici le genre de bricolage que j'ai trouvé au niveau de l'afficheur :


On peut se dire que c'est vraiment n'importe quoi. Et pourtant c'est le genre de chose que je trouve assez régulièrement sur les matériels qui m'arrivent. En plus, faire du travail 'pourri' comme cela demande du temps. J'ai donc décidé de remplacer cette chose par une solution plus propre :


J'ai simplement collé l'afficheur à l'Araldite. C'est propre et ça tient très bien. Le pire, c'est que je suis convaincu que cette solution m'a pris moins de temps à mettre en place que le 'bourrier' du dessus. Et surtout le risque de dysfonctionnement est maintenant bien moindre, ainsi que le risque de court-circuit quelconque. Parce qu'avec la 'solution' précédente, il n'était pas rare que le rétro-éclairage se mette à clignoter alors que le +5V était correct.

Le résultat en face avant est propre :



Bref, tout cela générant des dysfonctionnements aléatoires qui ont rendu la détection des 'vrais' problèmes vraiment difficile. Je dois avouer qu'à un moment, j'ai eu envie de tout arrêter et de renvoyer la machine à l'expéditeur. Avec beaucoup de persévérance, j'ai quand même fini par découvrir et passer les problèmes les uns après les autres. Cela m'a demandé beaucoup de temps dont une 'cartouche' de 10 jours à quatre heures par soir pour y arriver. Et encore, je n'évoque pas les heures passées à essayer de comprendre la machine et trouver un point d'attaque.

Mais au bout de ces efforts, la machine fonctionne de nouveau. Tant du point de vue de la restitution sonore, que de l'échantillonnage :


J'ai pratiquement fini de la remonter. ( Je me pose la question de retravailler l'afficheur qui a quand même été mis en place de façon très disgracieuse ) C'est fait le 18/10, voir plus haut. Mais c'est toujours pareil sur une machine qui a été 'bidouillée', il est toujours à craindre un problème potentiellement gênant, ne serait-ce qu'en retirant l'afficheur. A propose d'esthétique, je me suis renseigné pour un 'overlay' neuf, c'est quand même une centaine d'Euros!

Bien que ne possédant pas de caméra digne de ce nom pour filmer, je ferai peut-être une petite vidéo du résultat obtenu.

Dès que j'aurai reçu les composants neufs commandés sur le Net, je me mettrai au chevet de la deuxième SP-12. Parce qu'il faut dire que de plus en plus de composants logiques utilisés dans ce genre de machine ne sont plus disponibles en boitier DIP. J'ai donc commandé une petite quantité des types les plus difficiles à trouver aujourd'hui.

J'oubliais : en regardant la carte mère telle qu'elle est après dépannage, on se demande bien ce qui à pu arriver pour que son fonctionnement se détériore. En fait, je considère qu'un bon dépannage, outre le fait d'avoir remis en état la machine, se doit d'être conclu par la découverte de ce qui pourrait être la source des problèmes. Je pense avoir trouvé cette source. Et comme souvent, c'est tout bête. Il s'agit bien d'un et d'un seul composant qui s'est mis à dysfonctionner, et ce composant était toujours en place. Et le pire est que tel que j'ai pu observer les interventions précédentes, et bien une personne s'est arrêtée juste à la porte du problème. J'avoue, le dysfonctionnement était vicieux. Mais je l'ai trouvé! (petite au-satisfaction ;-) )

mardi 1 octobre 2019

Totalement autre chose : référendum ADP

Image publiée telle quelle, récupérée sur le site de Jean-Pierre Petit :



Parce que ça n'est pas en restant les bras croisés que le sujet avancera!

mardi 24 septembre 2019

MIDI CV/GATE

Réaliser un convertisseur MIDI CV/GATE n'est, à priori, pas une tâche très compliquée. Si l'on se contente de la théorie, ce type de réalisation ne requiert pas énormément de temps pour obtenir un résultat 'à peu près' correct.

Le problème est qu'entre le choix des composants, la précision voulue et le prix total, certains arbitrages sont nécessaires. Dans ces arbitrages, le choix du convertisseur numérique/analogique est primordial puisqu'il représente le cœur de ce type de réalisation. Hélas, les convertisseurs intégrés ne sont pas si linéaires que l'on se plairait à croire. Mais, après une configuration matérielles et logicielle optimales, il est possible d'obtenir le résultat escompté.

Du point de vue matériel, le système reste compacte pour huit commandes CV/Gates :


Quant aux mesures, j'ai choisi la norme 1V/Octave avec 5 octaves soit 61 notes, elles donnent ceci :


En abscisse : le numéro des notes.
En ordonnée : la tension de sortie disponible sur les connecteurs 3,5mm.

La courbe bleue des mesures relevées colle tellement à la droite idéale que finalement on ne peut observer que les quelques très légers écarts avec la théorie.

Il ne me reste plus qu'a développer les quelques fonctionnalité MIDI puis élaborer le circuit imprimé final et ce convertisseur sera fin prêt!


lundi 23 septembre 2019

AVIS A LA POPULATION....

JE SUIS ACTUELLEMENT A LA RECHERCHE D'UN CLAVIER YAMAHA SY77 EN PANNE, POUR PIÈCES MÉCANIQUES. SI VOUS POSSÉDEZ CE TYPE D'INSTRUMENT, CONTACTEZ-MOI : 

mercredi 11 septembre 2019

C'est la rentrée...

La rentrée s'annonce dynamique. En ce moment, je suis envahi par le matériel EMU. Quelques machines sont en cours de réparation :

- Deux SP12


Malgré la disponibilité de la documentation technique, ce type de machine n'est pas du tout évident à réparer, plus particulièrement lorsque c'est le micro-contrôleur audio qui pose problème. C'est 'hélas' le cas des deux SP12 que j'héberge actuellement. Ces deux SP présentent aussi la particularité d'avoir été copieusement modifiées par les différentes tentatives précédentes de dépannage.Cela prend du temps de déterminer l'origine de la, ou des pannes, même à l'analyseur logique.

- Une Drumulator


- Et puis le dernier arrivé, un EMUIII


Cela représente sans doute des heures de travail sur ces appareils électroniques.

Ce qui ne m'empêche pas cependant de faire avancer d'autre travaux.

J'ai par exemple repris le développement de mon petit mergeur MIDI en plaçant sur la carte non plus un connecteur pour bloc secteur standard de type 9 ou 12V, mais directement un connecteur USB_Micro ce qui permettra de l'alimenter directement à l'aide d'un bloc secteur standard 5V ou directement à partir d'un port USB d'ordinateur. Ce montage ne fournit pas de port MIDI au travers de l'USB, ce sera peut-être le cas pour la version suivante.

Le circuit imprimé du mergeur MIDI.
J'ai déjà développé le logiciel pour ce Mergeur. Il fonctionne très bien et n'attend plus qu'à être implémenté dans la nouvelle version matérielle. Je pense que c'est cette version que je proposerai à la vente s'il y a des personnes intéressées.

Ce montage, que je proposerai en boitier métallique fournira :
  • 6 sorties MIDI reproduisant le mélange de deux entrées MIDI, typiquement un clavier et un séquenceur. 
  • 1 sortie MIDI reproduisant l'entrée MIDI clavier, à destination du séquenceur pour l'enregistrement de la partie jouée au clavier.
  • 1 entrée pour un sequenceur.
  • 1 entrée pour un clavier.
D'autre part, je suis en train d'apporter quelques modifications au convertisseur MIDI CV/GATE que j'ai déjà développé. Bien que la version actuelle fonctionne très bien, je pense être en mesure d'améliorer la précision de la conversion. De plus, je compte implémenter une petite fonctionalité intéressante par exemple pour les possesseurs de Model D Behringer. Les tests sur les modifications matérielles de ce convertisseur sont actuellement en cours.

Peut-être une petite démo. finale du convertisseur avec ce modèle D :

Model D Behringer.



jeudi 4 juillet 2019

MIDI-MERGE / CV-GATE / MODULE-VCO : la boucle est bouclée!

Le réseau M.I.D.I m'a toujours inspiré. Depuis toujours, je trouve ce réseau archaïquement fascinant.

Certes, il a été prévu à l'origine pour répondre à un besoin très simple, et il répondait totalement à cet objectif. Mais à peine était-il implémenté sur les machines, que sa gestion en était horriblement compliquée. En fait, chaque constructeur l'a un peu adapté à sa sauce.

Ce standard n'a pratiquement pas évolué depuis sa première présentation au NAMM de 1983 (je n'évoquerai pas la version 2.0 récemment proposée par la 'MIDI Association').
https://www.harmonycentral.com
Pour la première fois, un Prophet 600 pouvait commander les notes d'un Jupiter-8. Deux machines de marques différentes étaient alors capables de communiquer de façon fiable. Cette 'révolution' a complètement modifié l'approche musical des instruments électroniques, notamment grâce à la mise à disposition de séquenceurs de grandes capacités de notes, et à l'intégration de cette norme dans les ordinateurs dont le pionnier fût bien évidemment l'Atari :

http://www.classiccmp.org/dunfield/atarist/index.htm
Cette machine, équipée de Pro-24 ou Cubase, a permis bien de grandes œuvres.

A noter qu'avant l'apparition de cette norme M.I.D.I., il y avait bien une autre interface numérique développée des 1981 par Roland, l'interface DCB (Digital Control Bus) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Digital_Control_Bus
Et sinon, et bien dans le domaine analogique, il existait aussi les interfaces dites CV/GATE. Le signal CV étant une tension représentant une fréquence (différentes normes suivant les constructeurs, raison pour laquelle sont évoquées les, et non pas l'interface CV/GATE), et le signal GATE indiquant si la note doit être entendue, ou pas.

Possédant plusieurs machines susceptibles d'être commandées par liaison MIDI, je souhaitais développer une interface matérielle en mesure de rendre l'interconnexion de celles-ci plus simple. Je n'apprécie pas du tout le mode de chaînage d'origine de la liaison MIDI,  pas plus que ces horribles connecteur DIN 5 broches. J'avais donc développé en 2017, une carte processeur devant répondre à mon besoin :


La base matérielle de cette carte est tout à fait performante. Le problème s'est plutôt placé du côté logiciel. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais il n'est pas tout à fait évident de développer un système performant en mesure de traiter la norme MIDI. J'ai donc mis ce projet en veille.

Depuis, je me suis plutôt concentré sur un appareil plus simple, en mesure de répondre à mes besoins actuels, c'est à dire simplement proposer un certain nombre de sortie en parallèle, et capable de véhiculer sur ces sorties, deux signaux MIDI en entrée.

Cette configuration devant permettre par exemple l'envoi de séquences par l'intermédiaire d'un séquenceur vers un certain nombre de machines, tout en permettant en simultané, de jouer d'un clavier la aussi à destination de ces même machines.

J'ai donc développé ce type de matériel très simple :


Parallèlement à ces développements, et à la faveur de l'explosion des modules analogiques, j'ai décidé de développer une interface CV/GATE. J'ai choisi un standard bien représenté à savoir le 1V/octave. Ce qui permet de présenter les deux signaux d'une note sur des plages de 0 ou 5V pour le Gate, et de 0 à 5V pour le CV. Ce qui donne ce matériel :


Après un certain nombre d'heures de développement tant matériel que logiciel, j'en suis arrivé à une interface MIDI parfaitement fonctionnelle, capable de merger correctement deux signaux MIDI en entrée, ainsi qu'une interface CV/GATE elle aussi parfaitement fonctionnelle.

J'ai donc enfin pu tester l'ensemble de ces développements sur cette 'plateforme' de test :


L'interface MIDI fonctionne parfaitement sur les signaux numériques. Le mélange de deux entrée fonctionne sans problème (auto-satisfaction!). Il me restait cependant à tester la partie analogique et donc à acquérir un matériel en mesure de répondre au moins au signal CV de mon interface CV/GATE.

Pour effectuer mes tests, j'ai acquis un module PICO VCO2 de chez Erica Synths :


Ce module est basé sur un circuit VCO AS3340. Logique quand on voit le pays d'origine d'Erica Synths (Monsieur Baloran devrait comprendre de suite ;-) ). Ce module est absolument bien construit. Les matériaux et composants sont de qualité et l'assemblage ne souffre d'aucune approximation (publicité gratuite). Un switch à trois positions permet de placer la réponse du module une octave en dessous ou une octave au dessus de celle de base, bien pratique.

Le résultat est tout à fait satisfaisant. J'aurai peut-être à modifier quelques paramètres du au fait du manque de linéarité du convertisseur numérique/analogique utilisé dans le convertisseur CV/GATE, mais cela ne concerne que la première des cinq octaves possibles avec 5V max de sortie. Bien que sachant le signal GATE fonctionnel sur mon interface, je n'ai pas acquis de module VCA. Partant, le signal du VCO est continuellement audible, ce qui s'avère quand même assez agaçant au bout d'un certain temps, surtout en période de test! Il pourrait être intéressant d'ajouter un VCA au système :


Un Black EG par exemple, dont les signaux GATE sont compatibles de 3 à 10V.

Normalement il faudrait un petit Youtube pour 'agrémenter' le sujet, mais je ne possède pas le matériel nécessaire pour une captation audio/vidéo de qualité. Peut-être un jour...

En attendant, j'ai reçu le nouveau circuit imprimé de l’interface CV/GATE, corrigeant les petites imperfections de la version prototype, et ajoutant la possibilité de choisir des sorties de 0 à 5V ou des sorties de 0 à 10V, moyennant la modification du programme de l'interface.